19124ème jour
SOS Médecins
Le matin je rentre de Barcelone à Paris et à peine arrivé chez moi, je fais venir un médecin qui me donne un traitement de cheval. Alors qu’il est chez moi, je découvre que l’une de mes deux enceintes à un bruit anormal.
19123ème jour
Musizieren à Barcelone
J’ai toujours aussi mal à la gorge, mais je me prends cependant une place à l’
Auditori où l’orchestre du
Liceu, sous la direction de son nouveau directeur Josep Pons donne de larges passages symphoniques de Wagner, sans doute en prévision de l’année du bicentenaire qui vient. Il y a l’ouverture des
Maîtres Chanteurs, le prélude et la mort d’Isolde et bien sûr la
Marche funèbre de Siegfried. Je reste scotché devant la magnifique prestation de la clarinette solo de l’orchestre dans l’
Enchantement du Vendredi Saint.
Juste après le concert, je retrouve Nina, que je n’avais pas vue depuis si longtemps. On se retrouve avec un plaisir, partagé je crois, au beau milieu de la
Plaça Catalunya. On déjeune ensemble au
4 Gats, on se promène sous le soleil dans le Parc de la Citadelle et vers cinq heures, nous allons chez Alban Berg qui donne une petite fête musicale. Au programme, en plus de beaucoup de joie de vivre, des pièces pour clarinette, violoncelle et piano. Puis le pianiste, bien connu dans le monde musical (il a même fait un
Passion Classique) reste au piano et nous donne, juste pour notre plaisir, du Bach, du Beethoven et du Chopin. Malgré le bonheur de cette journée, j’ai toujours la gorge qui me fait horriblement mal et je rentre me reposer à mon hôtel.
19122ème jour
La Flûte d’Alban Berg (si si)
Il fait un temps vraiment horrible en cette fin avril à Barcelone. Je change d’hôtel et bouge pour un endroit ultra moderne près de la Plaça d'Espanya. Je déjeune à El Glop sur la Rambla et je vais chez un coiffeur du Barrio Gothico. Le soir je me rends au Liceu avec un petit panneau inscrit en catalan « Cherche une place ». Alban berg m’avait dit qu’il était totalement impossible de trouver une place pour cette flûte jouée par son orchestre mais dix minutes avant le début, un groupe d’ami m’a vendu une très bonne place. C’était un beau spectacle, une vision à la fois poétique et enfantine de la Flûte et j’étais heureux de voir pour la première fois mon ami Alban Berg dans une fosse d’opéra.
Je dîne à Cent Focs et je dois constater hélas que l’endroit, maintenant tenu par des chinois, est devenu bien médiocre. Je rentre en métro à mon hôtel alors qu’il tombe des trombes d’eau.
19121ème jour
Madrid Barcelone
Au cours de mes réunions du matin à Madrid, une collègue me donne quelques comprimés d’un anti inflammatoire qui semble calmer un peu ma douleur. Le soir, je reprends un vol
Vueling pour Barcelone. A côté de moi dans l’avion, un ado à cheveux longs avec un énorme casque audio sur lequel il a collé une étiquette de bagage à main Vueling. Son charme et son insouciance me font rire.
Je prends un taxi et je vais à mon premier hôtel de Barcelone, qui est en fait un immeuble d’appartements. Pour une raison étrange, on me donne un immense appartement avec trois chambres. Le mal de gorge revient et je me couche tôt. Alban Berg m’appelle vers minuit mais je suis trop fatigué pour me relever.
19120ème jour
Paris Barcelone Madrid
Je me réveille avec un horrible mal de gorge et je commets l’erreur de le traiter par le mépris. En début d’après-midi, j’ai un vol Paris Barcelone, suivi d’un vol Barcelone Madrid. Comme je ne me suis pas enregistré sur le second vol, je dois courir dans l’aéroport de Barcelone avec ma valise, ressortir, m’enregistrer, repasser le contrôle des bagages à main et réembarquer. J’arrive à Madrid, je prends un taxi jusqu’à mon hôtel habituel de la
calle Prado et je dîne avec un collègue dans un bar à flamenco. Chaque gorgée de rioja me fait mal. Il y a un gamin gitan, sans doute déjà star de flamenco, et qui se fait interviewer par une grosse équipe de la télévision.
19119ème jour
La loose
Johann annule le dîner. Que fais-je faire du petit ours hongrois? Que fais-je faire de cette soirée ? Rien en fait. Oserai-je l’avouer ? J’ai regardé
Camping 2 à la télévision. La
loose complète.
19118ème jour
Budapest Paris
A l’aéroport de Budapest, j’achète un petit ours en peluche habillé d’un tricot rouge marqué
Hungary, à l’attention de Johann, un garçon avec lequel je dois dîner le lendemain.
Le soir, dîner avec mon ami E. à la
Vinoteca, avec bien sûr du
prosecco pour arroser les spaghetti au homard.
19117ème jour
Budapest
Journée de travail dans la banlieue de Budapest. Dîner avec des collègues près du lac. Retour à pied par la magnifique avenue
Andrassy. Une pensée pour Gustav en traversant le
Terez Korut. Nuit.
19116ème jour
Paris Budapest
En ce centième anniversaire de la naissance de Kathleen Ferrier, vers neuf heures, je vote à l’école à côté de chez moi, je prends un café en terrasse au soleil au
Dôme de Villiers et je vais à Roissy pour prendre mon vol pour Budapest. C’est la première fois que je vais en Hongrie depuis la faillite de la compagnie
Malev et
Air France a clairement revu ses tarifs à la hausse.
J’ai plaisir à revenir à Budapest où je n’avais pas mis les pieds depuis
près de deux ans. Je paye le taxi en me débarrassant de tous mes florins qui ont perdu 30% de leur valeur depuis mon dernier séjour. Je loge comme d’habitude au
K+K à deux pas de l’opéra où a sévi l’ami Gustav pendant deux saisons. C’est d'ailleurs devant l’opéra que je retrouve
Peter qui est vêtu d’une veste militaire bleue marine à brandebourgs et arbore maintenant une courte barbe et toujours ses beaux yeux clairs. On boit un verre dans un bistro banal et on repasse à mon hôtel pour une partie de jeux qui ressemble fort à la précédente. Peter aime toujours autant les pieds de ses partenaires.
A vingt heures, je regarde sur
France 24 les résultats prévisibles du premier tour de l’élection présidentielle et je vais me réconforter au
café Callas avec une très bonne
Wienerschnitzel et deux verres de
tokay. Il y a un violoniste, un contrebassiste et un pianiste qui jouent fort bien des airs variés, du genre de ce qui se joue au
café Florian. A la table voisine, un groupe de français dont deux vieilles qui chantent ravies un bout de
Traviata et la valse devenue insupportable de Schostakovich. J’ai également droit à de nombreux commentaires sur les résultats de l’élection, commentaires qui me font songer que, décidément, les français ont le dirigeant qu’il mérite, que celui-ci s’appelle François ou Nicolas.
19115ème jour
22
Passé une bonne partie de la journée à écouter le merveilleux 22ème Concerto de Mozart dans les deux versions de Daniel Barenboim (English Chamber Orchestra et Berliner Philharmoniker) en admirant de plus en plus les deux sérénades pour vent du deuxième mouvement et le beau thème serein du dernier.
Et puis aussi beaucoup de temps à mettre à jour ces pages. Je me demande bien pourquoi je continue à passer du temps à cette tâche maniaque voire obsessionnelle
19114ème jour
Brahms par l’orchestre Philharmonique de Radio France et Gustavo Dudamel (2/4)
Je me souviens vaguement que Brice m’a appelé au milieu de la nuit mais je ne sais plus pourquoi. Apparemment il était avec son ami Sidi dans un appartement inoccupé et ils buvaient sans doute un peu trop. Il ne sait toujours pas s’il viendra avec moi le week-end prochain.
Le soir, je gare ma voiture près de
Pleyel et je vais en velib retrouver HLG chez lui afin de l’accompagner au deuxième concert Brahms de l’orchestre philharmonique de Radio France sous la direction de Gustavo Dudamel. Le beau contrebassiste blond n’est pas là ce soir et j’ai toujours du mal à entrer dans ce Brahms fort bien joué, mais beaucoup trop léger et lumineux. Les cors français ne sont définitivement pas faits pour Brahms et si la
Deuxième Symphonie supporte à peu près ce traitement, la
Quatrième n’y résiste pas. A côté de moi, comme à son habitude, HLG suit le concert en regardant une partition de poche. Celle de la
Deuxième Symphonie a appartenu à Alfred Cortot, elle est raturée au crayon de papier noir par Cortot lui-même et, surtout, il émane d’elle une puissante odeur de vieux papier assez désagréable. Mais comme je l’indique à HLG, cette partition doit être bien contente de prendre l’air et d’entendre ce qui est imprimé dans ses entrailles.
Après le concert, nous allons saluer Gustavo, toujours aussi sympa, qui me dédicace (trois fois) le livret de sa
Cinquième Symphonie de Mahler. Je ramène HLG chez lui et nous dînons en tête à tête dans sa salle à manger bleue et parlant de bien des choses et en particulier de Kempff, de Chopin, d’étonnantes confidences sur un châtelain de trois mois son aîné et aussi de cette intéressante
interview de Daniel Barenboim au sujet de Mahler.
19113ème jour
Mozart et Bruckner à Pleyel par Daniel Barenboim et la Staatskapelle de Berlin II
Le matin, en sortant de chez moi, je croise Noël Lee qui va sans doute au conservatoire et à qui je dois la découverte, alors que j’étais adolescent, de la musique pour piano à quatre mains de Schubert, et en particulier, de la
Fantaisie en fa mineur.
En voiture, je m’énerve tout seul après la malheureuse Eve Ruggieri, dont je découvre qu’après
Lits et
Hundelle, elle prononce aussi la
Staatskappel, pour parler de l’orchestre de Daniel Barenboim avec qui j’ai de nouveau rendez-vous le soir.
Retour à
Pleyel donc où Barenboim joue et dirige le 22ème concerto, peut-être mon préféré, et un peu mal-aimé, coincé entre les populaires 21ème et 23ème. Je suis encore en arrière scène et c’est merveilleux de voir la complicité entre Barenboim et ses musiciens. En particulier, dans l’
Andante, il y a deux petites sérénades pour les bois (deux merveilles) que Barenboim dirige assis, uniquement par ses yeux et sa bouche, les deux bras sagement rangés sur le piano. Et puis aussi, le merveilleux thème lent du dernier mouvement qui me fait donne systématiquement les yeux humides. En bis, non pas Schubert comme la veille, mais Mozart avec l’
Andante cantabile de la Sonate K330. En seconde partie la
Neuvième Symphonie de Bruckner, époustouflante, en particulier le scherzo qui semble faire vibrer la salle entière par sa puissance démesurée.
19112ème jour
Déjeuner avec un client à
La Luna qui a la mauvaise idée de transformer sa cassolette de homard aux lardons de l’hiver en une cassolette homard petits légumes de l’été, plus légère peut-être mais beaucoup plus ennuyeuse.
Le soir, je me rends à
Pleyel pour le premier des deux concerts Mozart-Bruckner de Daniel Barenboim à la tête de sa
Staatskapelle. Le concert démarre avec le 24ème Concerto sublimement interprété par un Barenboim saisi par la grâce en particulier dans le Larghetto. Je suis en arrière scène et la complicité entre le soliste et ses musiciens est évidente. En bis, Barenboim nous donne le
Rondo finale de la Sonate en ré majeur D850 et nous fait découvrir ce mouvement superbe sous un angle totalement différent, plein d’ironie et d’espièglerie. A l’entracte, je suis surpris d’apercevoir HL présent au rang VIP et je vais gentiment moquer devant lui sa présence à un concert Barenboim. Au même rang, se trouvait Pierre Boulez (bien affaibli), Gustavo Dudamel et François-Frédéric Guy (qui jouera le
Chant de la terre en version piano à Marrakech en janvier prochain).
Très belle
Septième de Bruckner en deuxième partie qui montre combien Barenboim a su monter le niveau de ce qui n’était il y a peu, que l’orchestre de l’opéra de Berlin-Est
Après le concert j’accompagne HLG en coulisse et autour de Barenboim se pressent dans la loge Pierre Boulez et Gustavo Dudamel. Barenboim accueille HLG par une phrase un rien ironique : "
Alors, Monsieur LG, vous êtes de la vieille école. Vous pensez toujours qu’on ne peut pas diriger bien à la fois Bruckner et Mahler?" HLG était très embarrassé pour se sortir de cette mauvaise passe, mais il a beaucoup vanté (à juste titre) le Bruckner de Barenboim.
19111ème jour
Le cousin de Brice
Je rentre de Milan en fin de matinée et après un peu de shopping chez
Gibert, je passe prendre un tartare au café Beaubourg. Vers une heure du matin Brice m’appelle et me dit qu’il a envie de me voir. Je ne résiste pas et, après une douche, je vais le chercher à Aulnay. Je comprends assez vite qu’il veut en fait aller chez son cousin pour une petite fête. L’idée m’amuse assez et entre deux et trois heures, nous débarquons chez le cousin qui habite une grande barre moche à Bezons. Je suis assez vite adopté par cette bande de gamins qui picolent, fument et sniffent du poppers en quantités étonnantes. Le cousin de Brice est lui aussi un garçon sensible. Il est d’ailleurs très beau malgré (en raison ?) d’une opération chirurgicale récente. Il y a aussi un petit chihuahua très affectueux qui se balade partout et n’a pas l’air affolé par l’atmosphère. Vers quatre heures je rentre chez moi. Je travaille le lendemain.
19110ème jour
Paris Milan
En m’asseyant au volant de ma voiture ce matin, j’ai tout de suite senti que ma bague n’était plus à mon annulaire. Or je me souvenais parfaitement l’avoir mise avant de partir de chez moi. Mes chances étaient faibles mais j’ai décidé de refaire mon parcours en sens inverse en inspectant les trottoirs de la rue de Constantinople et de la rue de Madrid. Je suis rentré au
café de l’Europe, j’ai inspecté le sol, demandé s’ils n’avaient pas trouvé une bague, mais non... J’ai continué jusqu’à chez moi et, devant ma porte, j’ai ouvert le couvercle de la grosse poubelle verte de mon immeuble et lorsque j’ai soulevé le deuxième sac d’ordures que j’y avais jeté un quart d’heure avant, j’ai entendu un
cling et j’ai vu ma bague rouler. Elle avait quitté mon doigt lorsque j’avais jeté mes sacs. Elle ferait partie des objets de ma vie auxquels je suis attachés car ils sont associés à une petite aventure.
J’atterris à Milan vers midi quinze et aussitôt je me connecte depuis mon
iPhone au site du Festival de Lucerne pour tenter d’avoir deux places pour le concert de l’année, la
Huitième de Mahler, la dernière des symphonies que Claudio Abbado n’ait pas encore dirigée depuis qu’il vient à Lucerne. Le site du festival répond avec un temps de réponse d’environ dix minutes mais une heure plus tard, je reçois l’email de confirmation. Je serai à de nouveau à Lucerne cette année.
Le soir, dîner à
Il Borghetto, un restaurant florentin de Milan avec un collègue où nous partageons une merveilleuse côte de bœuf et des pommes de terres dites
Erotica
19109ème jour
Carnage sur le Titanic
Journée passée à ne pas faire grand-chose. Dans l’après-midi, je regarde
Carnage, un film encore jamais vu de Polanski, que je guette dans les scènes du couloir, car on l’entrevoit derrière une porte entrouverte. Film nettement moins bien que la pièce de Yasmina Reza avec Isabelle Huppert que j’avais eu le bonheur de
voir avec ma fille aînée.
Le soir, pour le centième anniversaire du
Titanic, TF1 diffuse le film de James Cameron et je me fais captiver une nouvelle fois par ces scènes pourtant vues et revues.
19108ème jour
En velib
Un samedi comme tant d’autres avec un passage chez
Gibert et à la
Chaumière à musique, puis un tartare au
café Beaubourg. Alors que je rentre chez moi en velib, je grille un feu rouge sur les grands boulevards et je me fais arrêter par la police. Le flic rentre dans un grand discours moral et me dit qu’il ca me donner une contravention de 90 euros. Je prétends ne pas avoir de papiers sur moi, mais ma carte bancaire fait l’affaire et il part un long moment pour trouver les informations sur moi sur son système informatique embarqué. Il revient et, au moment où il va commencer à remplir la contravention, sa collègue le rejoint et lui dit qu’ils doivent se dépêcher car ils sont attendus ailleurs. Le flic me rend mes papiers en me disant que j’ai de la chance et non sans refaire un couplet moralisateur.
Je regarde
Time Out en
bluray, un film que je n’avais même pas remarqué lors de sa sortie en salle, par le même metteur en scène que
Retour à Gattaca, et dont j’ai beaucoup aimé l’atmosphère.
Dîner avec une de mes filles à la
Sardegna.
19107ème jour
Brahms par l’orchestre Philharmonique de Radio France et Gustavo Dudamel (3/1)
Ce soir, je devais aller voir Gaspard Proust à Amiens (oui, à Amiens car je n’avais pas réussi à avoir de place à Paris, je devais être très motivé ce soir là) et Brice devait m’accompagner. En fin d’après-midi, aucune nouvelle de Brice, il ne répond plus à rien, ni au téléphone, ni aux SMS. Vers 18h00, il m’appelle, mais non ça n’est pas lui, c’est sa sœur qui me raconte qu’il a oublié son téléphone chez elle, qu’il est parti un peu bourré et qu’elle a vu que j’avais essayé plusieurs fois de le joindre. Comme il est déjà tard, je change de plan et je décide de me prendre une place de dernière minute pour le premier concert Brahms que donne Gustavo Dudamel à la tête de l’orchestre Philharmonique de Radio-France. Comme je ne suis ni trop jeune, ni assez vieux, je dois payer très cher l’avant dernière place disponible en caisse (les petits malins gardent semble-t-il les meilleures places pour le cas où quelqu’un serait prêt à la payer au prix fort). Alors que je fais la queue pour acheter ma place, j’admire un jeune musicien en frac, blond comme les blés et qui s’avèrera être l’une des contrebasses de l’orchestre.
Que dire de ce concert ? C’est bien, c’est plutôt finement joué, c’est souvent agréable mais ça n’est pas du Brahms. Pour moi Brahms, ce sont les brumes de l’Allemagne, un cor rêveur mais profond, des cordes sourdes. Et les orchestres français obtiennent rarement ce son germanique, même si Kurt Masur parvenait parfois à le faire surgir des musiciens de l’orchestre National. Donc ce soir, c’est beau (surtout la
Première Symphonie), mais ça n’est pas du Brahms.
19106ème jour
Bravo !
Dans la journée, j’apprends sans être vraiment surpris qu’Eric est lauréat du concours de la veille.
19105ème jour
A la salle Cortot
Vers onze heures, je me rends à la salle Cortot pour ce que je croyais être un récital à heure bizarre d’Eric Artz et qui s’avère être le concours de l’Ecole Normale. J’arrive alors qu’une jeune pianiste Aoko Soga joue la fin du
Tombeau de Couperin de Ravel. Une autre lui succède, Ami Hasegawa pour la
Sonate en si mineur de Chopin et la
Deuxième sonate de Prokofiev. Je ne suis convaincu mi par l’une ni par l’autre. Puis un peu avant midi, arrive enfin Eric Artz pour un programme particulièrement varié : Les
Suggestions diaboliques de Prokofiev,
Reflets dans l’eau de Debussy, la sonate
La tempête de Beethoven et enfin,
Apres une lecture de Dante, de Liszt, cette dernière œuvre que j’avais
déjà entendue sous les doigts d’Eric en décembre et qu’il a, semble-t-il, beaucoup travaillée depuis. Le public, très froid au début se laisse conquérir et fait un beau triomphe à Eric.
Le soir,
Maksim, le russe grindrien croisé à Istanbul semble vouloir reprendre contact. Je ne réponds pas.
19104ème jour
Brice the nice
Je devais dîner ce soir avec
Juventas, le garçon un peu voyant avec qui j’avais dîné en septembre. J’avais même réservé une table au
Matignon mais, alors que je me prépare, je suis en discussion avec
Brice, cet autre garçon que j’avais beaucoup vu en 2010 (nous étions même allés à Amsterdam ensemble). Juventas m’appelle et je me souviens en l’écoutant qu’il a l’habitude de dire
LOL chaque fois que quelque chose l’amuse (assez souvent d’ailleurs). Cela me rappelle que je l’avais trouvé passablement ennuyeux, je lui raconte un bobard, que j’ai peur de tomber amoureux de lui que je préfère ne pas le revoir et je confirme à Brice que nous passerons la soirée ensemble.
Je pars chercher Brice à Aulnay, je le retrouve devant chez lui, il est toujours aussi beau. Nous revenons à Paris, nous arrivons pile à 9h30 pour dîner chez
Isami, on va chez moi, on boit du champagne comme on bon vieux temps, mais aussi du gin coca. Brice prépare deux joints (j’avais oublié qu’il roulait à la perfection), on fume on écoute Erikah Badu, Shazz, Phoenix, Klaus Nomi et Adele Et même du vrai Henry Purcell. Je lui fais découvris Foster the People et excités par une telle découverte, et sans doute un peu cassés par la fumette, nous achetons sans réfléchir deux places pour le concert de Cologne de Foster the People le 2 mai.
Vers quatre heures, j’ai appelé un taxi pour Brice. Je n’étais pas vraiment en état de le ramener. C’était une belle soirée. Je me demande bien pourquoi il avait cessé de me voir après cette nuit passée ensemble en 2010.
19103ème jour
Andrew
En ce lundi de Pâques, déjeuner très tardif chez
Janou avec Andrew, un grindrien sans grand intérêt qui a l’air prêt à s’accrocher à moi comme une bouée de secours, ce qui a une nette tendance à m’effrayer.
19102ème jour
Un déjeuner. Un dîner
Déjeuner chez HLG dans la salle à manger un rien compassée en présence d’une de ses vieilles amies qui fait la vaisselle avec mon aide alors que HLG fait la sieste.
Dîner avec l’une de mes filles chez
Pizzetta piu grande.
19101ème jour
Claude de France
Je continue la reconquête de mes étagères de CD beaucoup trop remplies. Le beau coffret Debussy de la
Deutsche Grammophon m’aide en réduisant de quelques centimètres les
Préludes de Michelangeli, le
Pelleas d’Abbado et les pages orchestrales de Boulez.
19100ème jour
Maksim (suite et fin)
Je suis toujours en discussion avec Maksim, le grindrien russe et très beau
que j’avais capté à Istanbul. Cependant, il devient de plus en plus énervant à la limite de l’agressivité et, il a beau venir prochainement à paris, je l’envoie promener.
19099ème jour
Un dîner dans les beaux quartiers
Dîner très agréable chez mon client snob qui me fait beaucoup rire quand, alors qu’il débouche un magnum de champagne, il se plaint de l’arrivée prévisible d’un gouvernement socialiste.
19098ème jour
Beau temps
Une journée comme je les déteste, avec aucun souvenir, sauf un déjeuner en terrasse avec des collègues du Benelux et un lapin posé par Stef, un mec de Saint Germain el Laye.
19097ème jour
Milan Paris
Une réunion avec un client odieux le matin, un déjeuner avec un client adorable le midi. Le soir je rentre à Paris depuis Linate et je commande mon abonnement à Pleyel pour 2012-2013. Cette année, ce sera essentiellement la musique de chambre de Brahms par des membres de l’orchestre Philharmonique de Berlin. J’ai toutefois ajouté à l’abonnement les deux concerts Gergiev Schostakovich, les deux concerts Rattle Berlin et celui de Mariss Jansons avec le Concertgebouw.
19096ème jour
Où je joue entre Roissy et Orly
Comme j’avais pris un billet pour Milan depuis Orly et que je revenais par Roissy, j’ai eu l’idée intelligente d’aller à Roissy pour y laisser ma voiture, puis de prendre le bus Air France pour Orly. Arrivé à Orly, j’ai appris que mon vol était annulé et que l’on me proposait de partir depuis... Roissy. J’ai donc repris le bus
Air France en sens inverse, bus où j’ai croisé le gérant de la Sardegna, qui s’avère donc ne pas être si sarde que ca...
Le soir, dîner au Restaurant
13 Jugno de la via Goldoni où je n’avais pas mis les pieds depuis plusieurs années et où j’ai découvert le
vin YRMN.
19095ème jour
Perfect Sense
Après un déjeuner au café di Roma avec mes filles, nous allons voir
Perfect Sense, ce film bien oubliable avec Ewan Mc Gregor où une étrange maladie fait que les terriens perdent peu à peu leurs sens. Dîner au nouveaau restaurant de l’Opéra Garnier à la décoration amusante.