17601ème jour
Le retour de Charles
Il y avait eu
l'obsession des premiers jours, la
première rencontre,
le premier baiser, la
rupture brutale et amère.
Je pense ne pas être sorti indemne de cette histoire vieille maintenant de cinq ans.
Et aujourd'hui, Charles a repris contact avec moi, il souhaiterait que nous dînions ensemble. Tout en moi me fait sentir que je devrais refuser que je n'ai rien à gagner dans de telles retrouvailles mais sans doute beaucoup à perdre. Et pourtant, j'ai bien sûr accepté.
17600ème jour
Chris
Il était canadien et son origine polonaise expliquait ses yeux gris et ses cheveux blonds. Il travaillait comme stewart pour Emirates et semblait s'ennuyer à Dubai. Il n'avait pas du tout de liquide sur lui et c'est à pied qu'il est venu de Jumeirah. Quarante cinq minutes de promenade par cette nuit à la température très douce. Je lui ai ouvert la porte. Il avait un short blanc et une veste de sport blanche et rouge. Il s'est assis sur le lit. Il a juste voulu de l'eau. On a discuté un bon moment de l'A380 sur lequel il volera, de New York de Toronto et de Pékin ou il va souvent. Alors qu'il était 23h00, j'ai reçu un appel professionnel. Lorsque j'ai raccroché je me suis rendu compte qu'il était toujours sur le lit, étendu sur le ventre et qu'il n'attendait que moi.
17599ème jour
Dubai. J'ai froid
Il y a deux vols de nuit entre Paris et Dubai. Celui d'Emirates qui part un peu plus tôt et arrive vers 7h00 - 4h00 heure de Paris- et dans lequel j'ai un peu de mal à dormir. Et celui d'Air France qui part à 11h30 et parvient à destination vers 8h45. C'est dans ce dernier que j'ai passé hier une nuit glacée. J'occupais l'un des sièges du dernier rang de l'Airbus A330 et j'évalue la température aux environs de quinze degrés pendant tout le vol. J'avais eu la bêtise d'embarquer en tee shirt. Les hôtesses avaient beau m'assurer qu'elles avaient remonté la température, rien n'y changeait. Une femme asiatique devant moi a gardé son manteau de fourrure pendant tout le vol. Et moi j'ai continué d'avoir froid malgré trois couvertures Air France. Je me suis vengé dans le questionnaire de satisfaction de la compagnie.
17598ème jour
Mes jours avec Karajan
Il y a quelques années, sans doute en 1986, j'avais acheté une excellente biographie d'Herbert von Karajan par Roger Vaughan. Sur la couverture, une photo en noir et blanc d'une énergie incroyable. J'avais dévoré le livre en quelques jours tant il était bien conçu et que la vie de cet immense chef est passionnante. J'avais été en particulier frappé par sa détermination, sa volonté, sa force et sa capacité à obtenir ce qu'il voulait quelqu'en soit parfois le prix à payer. Il me semble me souvenir qu'il racontait son admiration pour les chats qui, avant d'aborder un obstacle, le regardent et l'évaluent soigneusement, puis bondissent sans jamais se tromper ou échouer. Roger Vaughan avait eu de nombreux entretiens avec Karajan, puis ils s'était disputé avec lui pour avoir voulu garder son indépendance, en particulier au sujet de la période nazie.
Le centenaire de Karajan approchant, d'autres ouvrages et disques apparaissent. Pierre-Jean Rémy a également publié une biographie que je viens d'achever. Plutôt mal écrite, elle n'apporte pas grand chose de nouveau, sauf précisément une version qui sonne assez juste des circonstances de l'adhésion de Karajan au parti nazi dans les années trente. Et puis EMI a déjà publié deux pavés de cent CD chacun, représentant tout son leg discographique pour cet éditeur. Ils seront bientôt disponibles en France et je vais sûrement craquer...
17597ème jour
Quatre fois vingt ans
Dans Millenium, l'un des personnages, vieil industriel de 83 ans déclare : "
L'avantage d'avoir plus de 80 ans, c'est que personne n'ose critiquer la façon de vous habiller". Il a bien raison. Si Dieu me prête vie (j'adore cette expression) je compte bien, en abordant ces âges m'habiller de façon colorée et excentrique.
17596ème jour
Millenium
Dublin est une ville charmante mais vraiment très petite... Je ne me verrais guère y habiter plus d'un week-end. J'ai passé beaucoup de temps à dévorer le premier tome de la trilogie
Millenium de Stieg Larsson. Ce livre qui a eu un succès incroyable en Suède est en train de deferler sur l'Europe et son succès est plutôt mérité. La
couverture de la version française est assez bien assortie avec un certain pot-pourri. A la manière d'un Lampedusa, l'auteur est mort peu de temps après avoir déposé les manuscrits des trois volumes sur le bureau de son éditeur. Et soyez prévenus, lorsque l'on entame la lecture le soir, il est difficile de poser le livre avant le petit jour.
17595ème jour
La Turangalîla-symphonie à Dublin
Je me suis promené dans les rues froides mais ensoleillées de Dublin. Il y avait des kilts partout en ville en raison du match Irlande Ecosse du lendemain. J'ai eu un peu de mal à comprendre mes clients au bel accent irlandais et le soir j'ai pris un ticket au
National Concert Hall pour un concert de musique française.
La salle est un mélange assez maladroit d'architectures classique (avec des colonnes grecques et un assez bel orgue) et moderne (un balcon très laid). Le vert y règne en maître comme on peut l'imaginer.
Le RTÉ National Symphony orchestra a vite expédié une première partie dédiée à Ravel. Un
Alborado del gracioso assez banal, suivi des trois chants de Shéhérazade interprétés assez mal par une jeune soprano irlandaise Ailish Tynan "
ésie! ésie" criait-elle...
Je n'avais jamais remarqué l'ambiguité lascive du troisième poème de Tristan Klingsor:
L'indifférent
Tes yeux sont doux comme ceux d'une fille,
Jeune étranger,
Et la courbe fine
De ton beau visage de duvet ombragé
Est plus séduisante encor de ligne.
Ta lèvre chante sur le pas de ma porte
Une langue inconnue et charmante
Comme une musique fausse . . .
Entre!
Et que mon vin te réconforte . . .
Mais non, tu passes
Et de mon seuil je te vois t'éloigner
Me faisant un dernier geste avec grâce
Et la hanche légèrement ployée
Par ta démarche féminine et lasse. . . .
Suivait une fort belle
Turangalîla-symphonie avec ses dix mouvements de fatras habituel. Pascal Rophé a fort bien conduit l'orchestre dans cette oeuvre dense avec un Roger Muraro hallucinant de force et de présence, luttant parfois contre les ondes Martenot de Valérie Hartmann Clavérie dont l'instrument était clairement réglé trop fort.
Devant moi, un troupeau de petites vieilles sans doute toutes issues de la même maison de retraite se prenaient des fous-rires terribles à l'écoute de cette musique qui les surprenait. A ma droite un vieux couple dormait pendant le deuxième chant d'amour, lui avec sa grosse langue qui pendait en dehors de la bouche.
Pourtant à la fin, la salle entière s'est levée pour faire un triomphe au trio français de la Turangalîla-symphonie.
17594ème jour
L'abominable voyage
L'avion devait décoller vers 18h45. A 18h30, on nous annonce que le vol aura trois quart d'heure de retard, puis à 19h15 les passagers du vol de Dublin sont convoqués à l'accueil du salon Air France. Les hôtesses nous disent que notre vol aura trois heures de retard mais qu'il est possible de nous transférer sur le vol suivant qui ne part lui "que" deux heures plus tard. "
Seulement pour les bizenesses et les zencartés!" précise joliment l'une des hôtesses. Je demande s'il y a une chance que mon bagage enregistré suive le mouvement. "
Mais abolument!" répond-elle catégoriquement. Je suis très dubitatif mais j'accepte le transfert.
A 20h15 nous sommes emmenés en bus vers un petit avion de Cityjet. Nous embarquons et le pilote nous annonce qu'en raison de l'encombrement du traffic aérien, nous devons rester à bord sans décoller pendant une heure.
Vers 23h30, heure locale, nous avons atterri à l'aéroport de Dublin. Il faisait froid.
J'ai fait des aller retours entre les deux tapis a bagages des deux vols en provenance de Paris mais au bout de vingt minutes, j'ai du me rendre à l'évidence. Mon bagage n'était pas là. Je suis allé au comptoir
Lost luggage où il y avait affluence. On m'a indiqué que mon vol initial n'avait jamais décollé et que ma valise était donc à Paris.
Aux taxis également il y avait la queue et j'avais eu la bonne idée de mettre mon manteau dans ma valise.
C'était ma première visite en Irlande.
17593ème jour
Moulin Rouge
Le message de la veille provenait de
Moulin Rouge. J'ai pris tout ce qui m'était demandé, sauf le jeu d'échecs un peu trop encombrant. Cela m'a amusé de retrouver son immeuble deux ans plus tard. J'ai repris l'ascenseur, puis le petit escalier qui monte sous les toits. Il m'a ouvert la porte et j'ai découvert son visage imperceptiblement épaissi et entouré maintenant de grandes boucles blondes. On a bu le champagne en fumant le joint. De nombreux souvenirs nous sont revenus dans la discussion et notamment ce
concert Mahler Dutilleux Ravel et cette
visite du chateau de Chantilly. Il avait ses pieds nus nonchalemment posés sur mes genoux. Il est passé dans la chambre et je l'ai rejoint.
J'avais oublié son très beau corps de danseur.
17592ème jour
Liste de courses...
...que je reçois à l'instant.
bring
-champagne
-joint
-chess
-condoms Please
i dont have your phone No
Il ne me reste plus qu'à m'exécuter...
17591ème jour
Moins par moins...
22:55 de V. à D. :
Do you want me to stop any contact with you?
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
Dans la situation qui nous occupe, rien n'est moins sur que moins par moins fasse plus...
17590ème jour
Introspections
Les introspections n'ont jamais été mon fort. Même si je me rappelle le passé avec tendresse, je suis plus intéressé par l'avenir. Et pourtant, à force de commettre sans cesse les mêmes erreurs, de m'enthousiasmer pour l'inaccessible, je devrais clairement me demander si mon approche de la recherche du bonheur est la plus adéquate.
17589ème jour
Le concert de Kurt Masur et Anne-Sophie Mutter
Le moment le plus intéressant du concerto de Sofia Goubaïdoulina a été ce soir le passage où Anne Sophie Mutter s'est interrompu, puis approchée de Kurt Masur pour lui demander d'interrompre l'orchestre et de reprendre quelques mesures plus tôt. Tout ceci était pourtant bien inutile dans la mesure où absolument personne dans le public n'avait noté l'erreur qu'elle a probablement commise. Le reste de l'oeuvre n'a guère réussi à me sortir de ma torpeur.
20h50 Entracte. J'appelle. Sonnerie continentale. Pas de réponse.
20h53 : de V. à D.
According to your ring, it seems youre not yet in the UK. Hope u feel better. im back to Paris. Attending a concert tonight. Hope to have news from you. XXX
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
Quatrième de Bruckner lente mais banale, avec un orchestre National de France que j'ai connu en meilleure forme ces dernières années.
17588ème jour
Scène de Plaka
Quatorze heures. Je déjeune en terrasse à Plaka, à ma chère petite taverne byzantine. Un tatziki, du caviar d'aubergine, du poulpe et une tomate farcie. Emoi à la table voisine, une dame d'un certain âge s'évanouit. Tout le monde s'agite, on l'allonge au sol, on la tapote, une jeune femme appelle une ambulance depuis son téléphone portable. Quelques minutes plus tard, une grosse moto arrive à toute allure sur la place, montée par deux infirmiers casqués. L'un deux aux allures d'Aldo Maccione s'approche et se met à discuter avec tout le monde. La vieille dame revient peu à peu à elle, il n'y a rien de grave apparemment, tout le monde se remet à discuter. L'infirmier fume une cigarette en racontant ses exploits passés.
Je rejoins mon hôtel à pied, près de Omonia, je prends un taxi et je retourne à l'aéroport.
18:21 de V. à D. :
1 sunny day in Athens. Already boarding back for Paris. Thinking to (redésolé pour le pacha)
a very nice guy I met so shortly in London and I would love so much to see again. XXX.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17587ème jour
Ca c'est la Grèce...
19:23 de V. à D. :
Boarding for the Athens flight. I think to you (désolé pour le pacha)
as often in the day. Would love to protect you. XXX
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
J'ai bien regardé les prix affichés depuis l'aéroport Eleftherios Venizelos jusqu'au centre ville (Omonia). Il était clairement indiqué 36 euros sur le panneau à la tête de file des taxis. La route est assez longue et comme d'habitude le chauffeur a mis de la musique grecque. En arrivant devant l'hôtel, le compteur affichait 32 euros, mais le chauffeur m'a dit :
This is 43 Euros. I write 45 on the receipt?
17586ème jour
De Saint Pancras à Fenzi
4h15 : Mon réveil sonne dans ma chambre d'hôtel sur Russel Square.
5h00 : J'admire la belle horloge de Saint Pancras et je pense à son original qu'un britannique têtu conserve contre vents et marées dans son jardin (anglais)
9h00 : j'arrive à Paris pour une journée de travail presque normale.
16:04 de V. à D. :
Back to Paris. Would love to know if u feel better. U re important to me. XXX.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
20h00 : Je récupère un bloggueur en bas de l'escalator où l'on récupère aisément un piéton à la Défense.
21h45 : Je puis confirmer que le tiramisu de chez Finzi est l'un des meilleurs de Paris. Mais j'ai totalement oublié de demander à celui qui m'a laissé en prendre deux cuillérées partageait cet avis.
17585ème jour
Retour à Brighton
J'ai beaucoup aimé retourner à Brighton, rouler tard dans la nuit sur une route que je connais par coeur et qui pourtant à chaque fois me parait plus longue quand dans mon souvenir, écouter
Classic FM, retrouver des dédales de couloirs de l'
Old Ship, marcher le long de la mer par une froide matinée ensoleillée, rentrer à Londres malgré les bouchons. Si le vol Paris Brighton existait, je ne le prendrais jamais...
17584ème jour
Le Caprice
19:46 : de V. à D.
A kiss from London where I just arrived. Miss u. Often think to you.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
Aussi incroyable qu'il y paraisse, la seule agence de location de voiture encore ouverte à Londres apreès 18h00 est celle de
Victoria Station. J'ai donc du prendre un taxi depuis
Saint Pancras pour y récupérer une Golf grise parquée au cinquième étage d'un immeuble fort triste. Je me suis garé sur
Wigmore Street et je me suis baladé en attendant d'avoir de ses nouvelles.
A 22 heures, je l'attendais sur Airlington Street, devant l'entrée du Ritz. Il est arrivé, grand et souriant et nous avons redescendu la rue jusqu'au restaurant. Le
Caprice est un restaurant assez agréable qui fait partie du même groupe que le célèbre
Ivy. Il offre une nourriture sophistiquée bien qu'anglaise. Nous étions assis côte à côte et je le voyais donc de profil alors que les photos que j'avais vues de lui, prises lors de divers défilés de mode étaient toutes de face. On a parlé de son enfance à Oxford et de son plaisir à rejoindre Londres. Il a pris un
salmon cake et mois une sorte de
fish and chips très revisité sous forme d'un haddock pané habilement dressé dans mon assiette, et accompagné d'une purée à la menthe.
Nous étions parmi les derniers à quitter le restaurant vers minuit et j'ai tenu à le raccompagner chez lui dans le quartier bohème de Shoreditch où je me souviens que, l'an passé, j'ai déposé une carte de voeux étrange dans la boîte aux lettres d'un designer.
Je l'ai déposé devant chez lui, un petit immeuble sans charme, j'ai retraversé tout Londres l'Est en Ouest et j'ai pris la route de Brighton.
17583ème jour
Retrouvailles
L'avion de Marrakech avait une heure de retard et j'avais eu la sottise de ne pas le vérifier avant de partir de chez moi. Je songeais à cette coïncidence qui ce soir ne m'amenait pas le voyageur de Marrakech que j'espérais le plus, mais lorsqu'il a passé la porte de sortie, l'air un peu fatigué à pousser sa lourde valise, j'étais heureux de le retrouver. Nous avons discuté sur le chemin du retour, l'autoroute du sud et le périphérique ouest. Il m'a recommandé de sortir Porte d'Asnières et j'ai suivi son conseil plus pour ne pas le contrarier que par conviction. Nous avons parlé de la possibilité de se retrouver début mai. Et après Paris, Toblach, Marrakech, Vienne, Berlin et Amsterdam, il est question de New York. N'est-ce pas là que l'essentiel s'est achevé, précisément un mois de mai?
17582ème jour
Clément
Je ne trouve pas qu'il me coiffe extraordinairement bien. Les prix sont assez élevés. Mais l'observer virevolter autour de moi son petit chapeau noir vissé sur la tête avec les ciseaux à la main me remplit de joie.
15:08 de V. à D. :
I see it s 24°C in Marrakech today. Makes me happy for you. try to relax... XXX.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17581ème jour
Business grec
J'ai toujours aimé travailler avec des grecs. Je les trouve particulièrement brillants, malins, admirables négociateurs et sachant créer un environnement professionnel à la fois agréable et efficace.
Ce matin a lieu la conférence téléphonique qui remplace la réunion initialement prévue. Nous restons une heure environ en communication. A un moment, alors que j'ai un peu semé la zizanie entre eux, ils se mettent à discuter en grec et visiblement à s'engueuler entre eux. A un moment, du magma grec en fusion, s'échappe une voix qui me dit "
Excuse us for the Greek!" Et moi je suis écroulé de rire sur mon siège.
21:10 de V. à D. :
A friend is thinking to you in Paris.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17580ème jour
Trop plein
Trop de travail. Je remplace un rendez vous prévu le lendemain à Athènes par une conférence téléphonique afin de donner un peu d'air à mon agenda.
20:47 de V. à D. :
A sweet kiss for you. I cant help thinking to you...
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17579ème jour
Frustration
Un très bel appartement rue Alfred Roll. Pas immense mais avec de belles proportions. De très belles matières. Arrangé avec goût. Une station velib juste en face, comme pour me dire "
oui tu habiteras ici". J'ai la bêtise de vouloir faire les choses dans les règles. De vouloir savoir auprès de ma banque si, à mon âge, il est encore raisonnable de s'endetter pour autant d'années. Lorsque je rappelle le soir, l'appartement est bien sûr déjà pris. Je n'habiterai pas rue Alfred Roll.
12:31 de V. à D. :
Just to tell u i often think 2 you. Id like so much 2 be with you and to try to make you happier. im sure your days are going to be better. kisses.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17578ème jour
Acte IV
09:26 de V. à D. :
I wish u a good day. May be you re in the bus, going to Harrod's. I d like to understand why you decided to stop have any contact with me...
20:53 de V. à D. :
I'm drinving in the night in the streets of Paris and I think to the moments we were together in the streets o London...
14:38 de D. à V. :
Hi I'm sorry. My friend's loss has put me in a terrible state of my mind bringing back the awful moments of when I lost my father 1yr ago. All the best. X
22:18 de V. à D. :
Thanks for your answer. if you need to be quiet and silent, i ll respect that. Please dont forget me. I miss u. When u want to see me, i"ll be there. Sweet kiss.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce dernier message.
17577ème jour
Distributeur
Je visite avec des clients une usine dite
de haute technologie. Dans une unité de production, nous devons enfiler des protections autour de nos chaussures, une blouse spéciale et un chapeau de gaze qui recouvre nos cheveux et qui nous fait ressembler à des petits apprentis boulangers de jadis. A ma demande, nous prenons une photo de notre équipe, hilare. En ressortant, je regarde l'appareil où l'on peut prendre les couvre-chef et sur lequel est magnifiquement marqué :
Distributeur de Charlottes.
19:07 de V. à D. :
I dont forget you. I even often think to you and I hope u will answer me.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17576ème jour
3
Tim Burton prétend que les spectateurs les plus enthousiastes de
Sweeney Todd, le barbier de Fleet Street, sont les jeunes filles de dix a seize ans. EN sortant du film avec mes filles, j'ai compris qu'il avait tout à fait raison.
14:38 de V. à D. :
A kiss from Paris. Very sunny sunday today. Hope you re well. I think to you.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17575ème jour
Chute
Hier à Maddox street, une jolie rue qui coupe Regent street. Ma
Schmoove dérape subitement sur un liquide non identifié et largement répandu sur le sol. Je me retrouve assis sur le cul, mais aussi sur le trottoir. Une vieille dame s'approche et me propose de m'aider à me relever. Je me suis senti un rien humilié.
18:28 de V. à D. :
Hi D. I'm back to Paris. The short time we spent together was very special to me; Will I meet with you again? Answer me please.
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
17574ème jour
Acte III
11:26 de V. à D:
Hope you feel better. If u re available I d love to invite you for lunch
Je n'ai pas reçu de réponse à ce message.
Le soir, je suis rentré à Paris.