18577ème jour

Das Rheingold au Staatsoper am Schiller Theater

Bien que j’arrive à dix heures pétantes à l’ouverture de l’exposition Hitler und die Deutschen, les espaces du musée sont déjà remplis à ras bord d’un mélange de berlinois, de touristes et sans doute de quelques nostalgiques. C’est la première fois que des objets du culte hitlérien sont ainsi exposés et qu’on le veuille ou non, cette époque fait vendre. L’exposition est bien sûr sans concession aucune vis à vis du régime nazi, elle vise seulement à faire comprendre la fascination que Hitler a pu exercer sur le peuple allemand.
Dans l’après midi, il fait gris et je me décide à aller à l’Institut Français où il passe le film Gainsbourg dont je n’ai vu qu’un bout en avion à mon retour de Los Angeles. Je pars un peu juste, je rate la bonne entrée de métro de Potsdamer Platz, puis je rate la correspondance à Wittenberg Platz. Je décide de faire le parcours correspondant aux deux dernières stations de métro à pied et j’arrive avec dix minutes de retard à l’Institut Français. Le film n’a pas commencé mais je découvre qu’il est en version... allemande ! Je repars aussitôt.
Le soir, je me rends au Schiller Theater, où la troupe et l’orchestre du Staatsoper ont émigré le temps de refaire une beauté au vénérable bâtiment d’Unter den Linden. Le Schiller Theater est un théâtre construit un peu à la va vite après guerre. Il a été rafraichi, afin d’accueillir dignement la belle saison d’opéra et de concerts du Staatsoper. La représentation de ce soir, qui nous vient de la Scala, a été réalisée par un certain Guy Cassier qui semble être à la mise en scène ce qu’est Gérard Mortier à la direction d’opéra, belgitude comprise. On aura donc droit à tous les poncifs d’un opéra prétendument moderne. Les décors sont laids et froids, les personnages sont un mélange de Luc Besson (Le Loge de Stephan Rügamer ressemble à Dominique Farrugia déguisé en Mad Max), de Sissi impératrice (les déesses), voire de rien du tout (Les géants sont en costume de velours noir, faisant ressembler l’infortuné Matti Salminen (Fafner) à l’ancien secrétaire de Force Ouvrière Marc Blondel, bedaine et lunettes comprises. Ajoutons à cela des projections vidéo pour faire branché, et une troupe de danseurs aussi inutile qu’omniprésente, et l’on peut se demander ce qu’il reste de Wagner dans l’océan navrant de bêtise de Monsieur Cassier. Les voix sont inégales. Celle de Matti Salminen semble bien usée, le Wotan de Hanno Müller-Brachmann tient plus du cadre administratif catégorie C3 que du maître des Dieux. Il reste une magnifique Erda (Anna Larsson) et d’excellentes filles du Rhin. La soirée est sauvée du naufrage par la musique de Wagner et par la Staatskapelle et son chef qui nous offrent de sublimes interludes orchestraux et un accompagnement merveilleux depuis la fosse qui comme à Bayreuth est profondément enfoncée sous la scène. Aux salutations, l’orchestre vient saluer au complet en fond de scène, juste le temps pour Daniel Barenboim qui dirige en chemise, d’enfiler une redingote noire.
Il me faut bien une Wienerschnitzel chez Lutter & Wegner pour me réconforter d’une telle soirée.

18576ème jour

La Deuxième de Mahler par Simon Rattle à la Philharmonie de Berlin II

Gustav Mahler est mort à Vienne le 18 mai 1911. C’était le 18577ème jour de sa vie. C’est donc un jour spécial qui commençait pour moi aujourd’hui avec pour la seconde fois la Deuxième Symphonie dite Résurrection, peut être pour conjurer le sort du passage de cette date. (Par une petite erreur de Michael à la création de ce blog, aujourd'hui, j'ai 18576 jours. Ce samedi est donc mon 18577ème jour)
Dans cette belle matinée ensoleillée, mes pas m’ont conduit jusqu’au Häckischer Markt et l'Oranienburgerstraße. A ma grande surprise, il fallait faire une heure de queue pour avoir accès à l’exposition Hitler und die Deutschen et j’ai décidé de reporter ma visite au lendemain. Je me suis rendu d’un saut de métro au Kurfurstendamm où je n’avais pas mis les pieds depuis fort longtemps (qui se rend encore dans cette avenue si laide depuis la réunification de la ville?). Je suis revenu à pied en faisant une halte à mon cher café Einstein (le vrai, celui de la Kurfurterstraße pas ses succédanés impersonnels). J’espérais leur Apfelstrudel (ohne Sahne) mais le stock était épuisé et je me suis contenté d’une Zitronen-Baiser Tartelette (je n’ai toujours pas vérifié s’il s’agit d’un baiser français ou si le mot a un autre sens en allemand).
Le soir je retrouve ma compagne de concert pour la dernière exécution de la Deuxième, celle filmée par la télévision et pour laquelle des dizaines de spectateurs agitent des panneaux Suche eine Karte L’interprétation de ce soir est encore plus réussie que celle de la veille, plus intense encore, et avec beaucoup moins de couacs. La salle ne s’y trompe pas et fait une très longue ovation à son orchestre. Dîner à trois, de nouveau au Lutter & Wegner, et au cours duquel il est beaucoup question de cartographie.

18575ème jour

La Deuxième de Mahler par Simon Rattle à la Philharmonie de Berlin I

Dans l’après-midi, je prends le vol Lufthansa Paris Berlin et j’arrive à mon hôtel de la Leipziger Strasse deux heures avant le concert juste le temps de me reposer quelques instants et de marcher jusqu’à la Philharmonie. Il est rare que la Deuxième Symphonie de Mahler ait un complément de programme et Simon Rattle a choisi de la faire précéder par Un Survivant de Varsovie, une pièce assez rare de Schönberg pour orchestre, chœur et récitant. Le texte en anglais raconte l'histoire d'un survivant du ghetto de Varsovie, dans un camp de concentration. Honnêtement, cette pièce courte (un quart d’heure ne m’emballe pas. Je pense même qu’enchainer les deux œuvres sans aucune interruption est une erreur, la symphonie de Mahler nécessitant un certain silence avant de démarrer et les chœurs ayant déjà chanté, ils ne sont plus un effet de surprise. Ceci dit, l’interprétation de ce soir était exceptionnelle, la Deuxième réussissant vraiment bien à Rattle car il sait la diriger de bout en bout avec une tension et une violence incroyables. Il y a eu de nombreux moments extraordinaires ce soir et notamment, le formidable fortissimo suivi d’un silence dans le premier mouvement, le passage en pizzicati du deuxième mouvement la voix miraculeuse de Magdalena Kozena, les fanfares du Urlicht et du dernier mouvement, les voix parfaitement mises en place, l’extraordinaire crescendo de percussions du Finale et les dernières mesures de la Symphonie dont l’ampleur sonore parvenait presque à faire entrer l’immense salle de la Philharmonie en résonnance.
Dîner post symphonie chez Lutter & Wegner avec un plat très mahlérien : Himmel und Erde

18574ème jour

Cocoon

Acheté à la fnac Ternes le nouveau disque de Cocoon, Where the oceans end, très proche en atmosphère du précédent et tout aussi agréable à écouter. La magie de ces deux voix, l’une masculine, l’autre féminine, mais si proche en timbre néanmoins continue d’agir.

18573ème jour

Lapin

Journée interminable de réunions qui s’enchainent toute la journée. Le soir, je suis plutôt content que Jérémie me pose un lapin, je ne sais pas si j’aurais eu le courage d’une nuit agitée.

18572ème jour

Un autre Gustave

Déjeuner chez Lily de Neuilly avec un client qui y est connu comme le loup blanc. Dîner au Bistro d’à côté, le seul le vrai, celui de la rue Gustave Flaubert. Un collègue (français) me demande : "C’était qui déjà Flaubert ?"

18571ème jour

Le troisième homme II

Vu les bonus du bluray qui comportent des documentaires sur le tournage du film et sur les lieux de Vienne où se déroule l’action. Furieuse envie de prendre une demi-journée lors de mon prochain passage à Vienne pour les voir, ou les revoir sous un angle totalement différent. Je suis très souvent passé sans le savoir devant l’immeuble où habite Harry Lime.

18570ème jour

Le troisième homme I

Après avoir passé l’après-midi à écouter de la musique avec H. je revois Le troisième homme qui vient de sortir en bluray et que je n’avais pas vu depuis vingt ou trente ans. Film étonnant, dont j’avais oublié l’essentiel et dont l’originalité tient en partie du hasard et des caprices de star d’Orson Welles. Je ne me rappelais absolument pas que son personnage était aussi noir.

18569ème jour

M2-7

Alors que les concerts Mahler Rattle sont complets en quelques heures le jour de l’ouverture de la location, en regardant par hasard le site de l’orchestre Philharmonique de Berlin, je constate que de nombreuses (assez bonnes) places ont été remises en vente. Comme je sais que de toutes façons, j’adorerai y retourner, je me prends une place de plus pour le concert du vendredi qui est normalement un concert d’abonnement. J’en profite pour inviter Alice au concert du lendemain, pour lequel j’avais pris deux places le jour de l’ouverture de la vente.

18568ème jour

I am a Beetle

Ma voiture est morte. Plus d’embrayage. Depuis quelques jours il devenait quasiment impossible de passer les vitesses. Comme la prochaine n’arrivera qu’en novembre, on me prête une New Beetle noire qui sent le moisi à l’intérieur. Il y a dans la voiture un petit flacon de parfum senteur chewing gum, ce qui n’arrange rien.

18567ème jour

Zurich

Comme cela m’était arrivé le 29 août, je prends le col de 9h50 de la Swiss pour Zurich qui est une correspondance pour Douala. Comme la fois précédente, l’enregistrement est une catastrophe d’énormes valises et l’installation des passagers avec là encore un nombre incroyable de bagages à mains est épouvantable.
Journée à Sankt Gallen.
Le soir, avant de reprendre mon avion pour Paris je passe à la boutique de montre d’occasion pour me renseigner sur la montre bracelet noire que j’avais admirée lors d’un séjour précédent. Elle est toujours là et je découvre qu’il s’agit d’un mécanisme Tourbillon, toujours impressionnant à regarder fonctionner. En revanche la montre est fabriquée en chine, de la marque UniKh, ce qui me décourage de mettre la somme demandée pour l’obtenir.

18566ème jour

La Neuvième de Mahler par l’orchestre du Festival de Lucerne et Claudio Abbado à Pleyel

C’est une journée que j’attendais depuis longtemps puisque Claudio Abbado et son orchestre du Festival de Lucerne rendaient visite à Paris pour la première fois de leur existence. C’est aussi une bien longue journée puisque je me suis levé à 5h00 à Florence pour prendre le premier vol vers Paris (bien inutilement d’ailleurs puisque nous avons du attendre une heure dans l’avion que les fainéants du contrôle aérien français daignent nous donner un créneau de décollage.
J’ai quitté le bureau de bonne heure afin de ne pas courir le moindre risque d’être en retard à un tel événement. La salle Pleyel était pleine à craquer ce soir, j’étais placé avec S. derrière l’orchestre. Lorsque le niveau d’attente est placé à un niveau tellement élevé, on ne devrait être que déçu. Et pourtant le miracle a opéré une nouvelle fois. C’est une interprétation absolument parfaite que nous ont offerte Abbado et ses musiciens, élégante, intelligente, raffinée, passionnante, engagée, bref, mahlérienne de bout en bout et encore plus exceptionnelle que celle du concert d’il y a exactement deux mois à Lucerne. Il n’y a pas eu un instant où je n’ai pas eu le souffle coupé pendant ces quatre vingt minutes de bonheur. Etant face à Claudio Abbado, il était aisé de voir le bonheur extraordinaire que lui procure la direction d’une telle œuvre avec un tel orchestre, il avait l’air d’un jeune homme heureux, concentré et souriant. Un très léger reproche : comme il le fait depuis son concert de Rome de 2004, Claudio Abbado fait descendre l’intensité lumineuse de la salle à compter du solo de violoncelle du dernier mouvement, de façon à ce que toute la fin de la symphonie soit baignée dans un clair obscur propice au recueillement. Le problème est que l’arrêt d’une vingtaine de spots juste au dessus de la scène, et leur refroidissement subit a entraîné une longue série de petits claquements pendant cinq minutes environ. Un détail qui n’est rien par rapport au principal inconvénient de cette soirée : aucun des spectateurs présents n’entendra de sa vie une aussi belle interprétation de la Neuvième Symphonie de Gustav Mahler.

18565ème jour

Leander XIX et fin

Je monte dans le petit Avro RJ45 qui dessert la ligne Paris Florence. J’ai envie d’aller aux toilettes et je demande à l’hôtesse s’il est possible de les utiliser avant le décollage. Elle vérifie et me dit avec un sourire : ça ne fonctionne pas encore, tout tombera sur la piste. J’espère qu’il n’y avait personne sous l’avion.
A Florence, c’est encore l’été, et il y a une lumière d’une beauté un peu inquiétante. Je ne résiste pas à la tentation de marcher depuis l’hôtel jusqu’à la piazza della Republica. Gilli est fermé et je me contente d’un expresso chez leur voisin Paszkowski.
Le soir, dîner avec des clients au restaurant Branzino qui devient ma cantine de Florence pour la vie.
Et puis dans la journée je reçois ce mail de Leander :
De : L. à V.
19:22
Objet : Re : Lucerne and Paris
Good Evening Vincent,
Well, I know it's long time now, I'm sorry once more.
But there is one thing: This time I decided to wait so long, not so the times before.
Hmm, it's very difficult for me to formalise this, but I try to do my best.
In the time after our meeting, especially the time 3 weeks ago, it has definitely been too much of contact and care for me...
I don't know, I really enjoyed our evening and contact together, as long as it was a little distanced. But in fact it came too close and too intensive in my sight of view...
Your a very interesting and open man, and I really wanted to stay in touch with you, but it was quite too much to have news from you three times a day, and I remember well that we were talking about the implicit pressure of having messages in the mailbox, you know exactly what I mean with this.
For having you met only once and having just spent some hours together, I don't want to continue like that.
I hope you don't take this personally, and really thank you for everything again...
I wish you a beautiful time, and whenever your near lucerne, of course we can meet up again spontaneously, just call me, whenever you wish and like to,
Leander

Le plus étrange est que je ne l'ai jamais contacté trois fois en un jour...
Je ne réponds pas à ce mail.
Cet amour imaginaire aura duré du Concert Abbado du 21 août à celui du 20 octobre. Il se clôt d’ailleurs le lendemain du jour où s’en est définitivement terminé un autre.

18564ème jour

La réponse attendue

Alors que je fais des exercices de mathématiques (sur les nombres dérivés) avec ma fille, je reçois ce SMS :
Bonsoir, j’ai bien reçu ta lettre qui m’a beaucoup surprise (sic). Ceci étant, il me reste encore beaucoup de travail cette semaine pour pouvoir t’accompagner mercredi prochain. J’espère que cette soirée sera pour la seconde fois la plus belle de ta vie. G.
Je ne peux m’empêcher d’en faire une explication de texte :
Il est donc surpris, mais est-ce une bonne ou une mauvaise surprise ? L’ambigüité du propos me ferait plutôt pencher pour la seconde hypothèse. Le ceci étant qui ne veut rien dire, aurait avantageusement pu être remplacé par un remerciement pour l’invitation ou bien par un ton invitation me touche, mais rien de tout cela. Quant au souhait que cette soirée soit pour la seconde fois la plus belle de ma vie, il est assez étrange dans la mesure où j’avais dit que le concert de 1999 avait été le plus beau de ma vie et non pas la plus belle soirée de ma vie. Je ne peux m’empêcher d’y lire une certaine ironie.

18563ème jour

Moulin Rouge

Revu Moulin Rouge en bluray toujours du même Baz Luhrmann. Le soir nous regardons des extraits de The sound of Music qui a été le film fétiche de mes filles pendant toute leur enfance. Le disque comprend une version karaoké des chansons et nous prenons une bonne crise de rire à en chanter certaines.

18562ème jour

Les demoiselles de Rochefort

Revu avec mes filles Les demoiselles de Rochefort qui nous a presque autant fait rire qu’à Londres l’an passé. Il est étonnant de constater comme Jacques Demy se tire toujours avec brio de son positionnement toujours un peu risqué entre le sublime et le ridicule.
Plus aucune nouvelle de Leander...

18561ème jour

Romeo+Juliette

Après notre dîner traditionnel du vendredi au restaurant japonais du coin, mes filles et moi regardons en bluray Romeo+Juliette, le film de Baz Luhrmann qui a lancé Leonardo di Caprio et dont je n’avais jamais réalisé à quel point il a pu influencer le design et les images des années 2000.

18560ème jour

Die schöne Müllerin par Jonas Kaufmann

C’était un peu risqué de tenter d’assister au récital de Jonas Kaufmann en ce soir de grève où mon retour de Bruxelles était un peu incertain. Mais pour finir, tout s’est bien passé. Mon meeting a Bruxelles s’est achevé avant cinq heures et le Thalys de 17h37 était à l’heure. J’ai eu un peu de mal à me garer près du théâtre des Champs Elysées (c’était le vernissage de l’exposition Basquiat au Musée d’art moderne) mais j’ai pu m’installer à temps dans le théâtre plein à craquer. Le récital était en fait un report de celui annulé l’an passé et Jonas Kaufmann ayant annulé son concert de Barcelone quelques jours plus tôt, l’excitation était à son comble. Le fait qu’un ténor interprète ce cycle, comme le voulait Schubert, et non un baryton, comme nous en avons tous l’habitude depuis un certain Fischer Dieskau change un peu les repères. Les barytons transcrivent la partition quelques tons plus bas et l’impression n’est plus la même. De nombreux Lieder demandent alors à passer en voix de tête et Jonas Kaufmann excelle dans ces passages aigus mezza voce. Je l’ai trouvé en revanche moins convaincant dans les passages plus héroïques (il parait qu’il chantera Le Chant de la terre en 2011 à Berlin).
Les spectateurs, pas tous jeunes, crachotent beaucoup et pendant le tout dernier Lied, une spectatrice du rang de devant a failli mourir dans ses glaviots crachotés à grand bruit. Deux papis, juste devant moi, du genre folles lyriques, se font un mouvement de la main après de nombreux Lieder, l’air de dire : "mouais pas terrible..." Mais le public, moins blasé, fait un triomphe à son héros qui n’offre pas moins de quatre bis, dont les fameux Der Lindenbaum et Die Forelle. Il y a quasiment un encombrement dans le hall, tant sont nombreux les spectateurs qui veulent faire dédicacer leur disque par un Jonas Kaufmann très patient.

18559ème jour

Humilité

Je me rappelle cette citation sans parvenir à me souvenir de l'identité de son auteur:
L'humilité est l’un des déguisements préférés de l’orgueil

18558ème jour

Leander XVIII

De : V. à L.
23 :05
Objet : Re : Re : Bonjour Leander
Hello Leander,
No news from you… I don’t know if it is your iPod which doesn’t work again or if you are just busy.
I have a quiet week in Paris, just a short trip to Brussels on Thursday.
It would be nice to talk to you on the phone. Let me know when you have a few minutes.
Talk to you soon.
Vincent

Vu en bluray le film argentin Dans tes yeux de Juan José Campanella, que j’avais raté lors de sa sortie au cinéma. C’est un beau film, sensible et intelligent, qui après Tetro, me pousse encore plus à aller visiter le Teatro Colon et ses environs.

18557ème jour

Le sourire de Niels I

Je repasse au cinéma d'à côté de chez moi toujours pour tenter de récupérer l'affiche des Amours imaginaires. La grande affiche mauve n'est plus dans la rue mais le film passera encore la semaine suivante. Je dois donc patienter encore un peu avant de la récupérer.

18556ème jour

Une bouteille à la mer

Cher G., le plus beau concert de ma vie a sans doute été la Neuvième Symphonie de Mahler dirigée par Claudio Abbado à Berlin le 9/9/99. C’est ce concert qui figure sur le disque joint. Claudio Abbado dirigera cette même Neuvième Symphonie le 20/10/2010 à Pleyel. J’ai deux tickets pour ce concert et je serais heureux de partager ce moment avec toi.
Mr Ours
Paris le 10/10/10

18555ème jour

Leander XVII

De : L. à V.
9:30
Objet : Re : Bonjour Leander
Hello Vincent,
sounds like a crazy day again...
how are you?
work is going fine?
well today i'm getting back to lucerne, and then i hope to finish my work finally.
hmm, do you already know when you're near switzerland again?
good day,
leander

De : V. à L.
11:41
Objet : Re : Re: Bonjour Leander
Hello Leander!
I am in Paris for the week end. No busy programme. Just resting.
My next visit to Switzerland is on October 21st. I have meetings in Zurich that day. May be we can have dinner if you are free. Would make me happy...
I also have two tickets for Mahler 2nd Symphony by the Berliner Philharmoiniker in Berlin on October 30th. Would be nice if you could come. Just tell me.
I wish you a very nice week end.
Vincent

Alors que je prends un tartare au café Beaubourg, j’échange quelques SMS avec ma bonne fée puis nous parlons au téléphone. Elle a semble-t-il beaucoup parlé de moi avec G. qui aimerait reprendre contact avec moi sans oser le faire. J’hésite beaucoup à reprendre une quelconque initiative en ce sens, en raison des si mauvais souvenirs de nos derniers échanges.
En fin d’après midi pourtant, j’achète un exemplaire de la Neuvième Symphonie de Mahler par les Berliner Philharmoniker et Claudio Abbado avec une idée en tête. A la caisse, je croise François Hollande et sa nouvelle fiancée avant d’aller près de l’Opéra voir Kaboom, le nouveau film toujours aussi déjanté de Gregg Araki.

18554ème jour

Obsession

A mon retour chez moi, un paquet était posé contre ma porte. A l’intérieur un livre sur le peintre français Charles Léandre.
Aucune nouvelle de Leander

18553ème jour

Leander XVI

Réveil à 4h00 à Vienne pour attraper le vol de 6h00 pour Paris.
Fin de cet épisode de dix jours qui m’aura vu faire le ridicule périple suivant : Paris Zurich Athènes Bruxelles Paris Copenhague Prague Vienne Prague Vienne Paris.
Le soir dîner au Clarisse.
De : V. à L.
00:02
Objet : Bonjour Leander
Hello Leander!
I am back to Paris... it was a long day, waking up at 4:00AM in Vienna, working in paris normally and dinner with my collegues tonight.
Next week will be less busy and it makes me happy.
How are you?
When can we have the opportunity to meet again?
have a good evening.
Vincent

18552ème jour

Ma Vlast au Musikvrein

Le matin, petit déjeuner à l’invitation d’une banque autrichienne, au dernier étage de leur siège sur le Graben, avec une vue imprenable sur le dôme de Peterkirche. Peu après, réunion avec un client au café Korb enfumé (la cigarette est encore tolérée dans les bars et restaurants autrichiens et c’est un véritable calvaire).
Le soir je retourne au Musikverein pour entendre pour la deuxième fois de l’année Ma Vlast de Smetana, dirigée comme la première fois par Nikolaus Harnoncourt cette fois à la tête des Wiener Philharmoniker. Je n’ai hélas pu obtenir que l’une des places sans visibilité près de l’orgue. Ne pas voir ne me dérange guère, mais il faut bien reconnaître qu’on n’entend pas grand-chose non plus et je pars à l’entracte.

18551ème jour

Prague Vienne

Le soir vol très court de Prague à Vienne (une demi-heure à peine). Je retrouve mon sac avec mes livres que j’avais déposé au très chic hôtel Ambassador. Dîner d’une Wiener Schnitzel et d’un verre de Grüner Veltliner au Café Griensteidl.

18550ème jour

Prague

Après une journée de travail dans un hôtel de Prague, je prends un taxi pour Prosek, un quartier très laid de la banlieue de Prague. J’y retrouve mes collègues pour quelques tours de bobsleigh (il s’agit en fait d’un bobsleigh à roulettes sur une piste métallique). Si l’on ne freine pas, cela va assez vite et c’est amusant une ou deux fois. Un peu avant minuit, j’emmène un collègue dont c’est la première fois à Prague afin de lui montrer le Théâtre des Etats et la Vieille Place avant qu’il ne reparte.

18549ème jour

L'orchestre de la Tonhalle de Zurich au Musikverein

Après un déjeuner tardif au café Schwarzenberg, je me rends au Arnold Schönberg Zentrum où HLG doit donner une conférence sur les relations entre Mahler et Schönberg. Au premier rang de la salle, se trouve une petite dame très âgée qui a pris l’ascenseur avec moi et dont je découvre qu’elle est la petite fille de Gustav Mahler, Alma von Zsolnay, la première fille qu’Anna a eu avec l’éditeur Paul von Zsolnay, la demi-sœur de Marina. Après la conférence de HLG, étant coincé parmi les spectateurs, je dois me taper la conférence suivante, en allemand, par un viennois excité dont je comprend qu’il parle beaucoup de la période nazie et de la Shoah. Je m’éclipse à la pause et après un petit pèlerinage à l’immeuble d’Otto Wagner de l’Auensbruggergasse, je me rends au Haut Belvedère pour revoir la plus belle collection Klimt du monde, collection désormais amputée du portrait d’Adèle Bloch-Bauer désormais –hélas- à la Neue Galerie de New York. Il y a également une exposition sur Max Oppenheimer dont je vois pour la première fois l’immense tableau Mahler et ses musiciens.
Puis, après une Wiener Schnitzel au café Griensteidl, je me rends au Musikverein pour le concert Brahms donné par l’orchestre de la Tonhalle de Zurich, de passage pour deux soirées. Le premier concerto pour piano est interprété par Rudolph Buchbinder avec une force et une énergie, qui convient parfaitement à l’énergie d’un compositeur de 21 ans. A peine la Première Symphonie se termine, que je rejoins ma voiture garée dans la Canovagasse qui longe le Musikvereix et je reprends la route de Prague. Au lieu de passer par Brno, les panneaux me conduisent par une route plus directe qui, petit clin d’œil de Gustav, me fait faire un plein d’essence à quelques kilomètres à peine de Jihlava J’arrive à Prague vers une heure du matin pour une courte nuit.

18548ème jour

Copenhague-Prague-Vienne

Je quitte Copenhague avec plaisir. Et je vais prendre mon vol pour Prague. A peine arrivé en République tchèque, je récupère une petite Mercedes pour faire la route de Prague à Vienne.
Sur la route, j’appelle mon père pour lui fêter son anniversaire mais je sens qu’il cherche à écourter sa conversation, sa harpie le harcelant pour qu’il cesse de me parler.
L’autoroute n’est pas totalement finie entre les deux capitales, la A1 tchèque a la réputation d’une vieille route bosselée et à partir de Brno, je bifurque vers le sud pour une succession de routes et de quatre voies. Viamichelin m’annonçait quatre heures de route, mais c’est trois heures plus tard que j’arrive sur le Ring.
Je suis passé chercher HLG à son hôtel Am Konzerthaus et c’est donc avec le meilleur guide au monde que j’ai visité l’exposition Gustav Mahler und Wien qui se tient au Palais Lobkowitz et dont c’était l’avant dernier jour. Comme son nom l’indique, l’exposition était très orientée sur la période viennoise de Mahler (1897-1907) avec de nombreux costumes d’opéra de cette période dorée, ainsi que des maquettes des décors de Roller. C’est aussi avec émotion que j’ai découvert la casquette, offerte par les Philharmoniker à leur chef au moment de son premier départ pour l’Amérique.
Le soir, dîner avec HLG au Salieri, un restaurant italien du centre.

18547ème jour

Copenhague II

Journée fort ennuyeuse, composée de présentations internes déjà vues pour la plupart, et animée l’après-midi par un québécois stupide qui nous fait faire des moulinets avec les mains dont je n’ai pas encore bien saisi le sens. Le soir, dîner près de Circus dans un restaurant danois où je pose pour quelques photos avec un casque de viking comme couvre-chef.
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