23872ème jour

Paris

23871ème jour

Paris

23870ème jour

Chicago Londres Paris

23869ème jour

Une matinée à Chicago

23868ème jour

La Troisième Symphonie de Klaus Mäkelä avec le Chicago Symphony Orchestra

23867ème jour

Londres Chicago

Heathrow express à six heures.
Comme je voyage en classe économique j'utilise ma carte bancaire des Emirats pour avoir accès à un salon médiocre dans lequel on me donne le droit de m'assoir à un bout de table.
Alors que j'attends l'embarquement, mon téléphone français fait un vol plané qui achève de fendre sa coque.
Londres Chicago dans un Dreamliner American Airlines dans lequel il fait un froid polaire.
L'immigration de O'Hare n'accepte pas le MPC mais fort heureusement il n'y a pas grand monde. Discussion lunaire avec l'officier d'immigration qui me demande ce que je viens faire à Chicago, semble surpris lorsque je lui réponds que je suis là pour un concert et me demande quels artistes me font faire un voyage aussi long. Lorsque je lui réponds qu'il s'agit du Chicago Symphony Orchestra, il me demande: "Is it a French band?"
Je vais à l'hôtel par la Blue line dont je suis surpris par la propreté tant je gardais le souvenir d'un train vieux et répugnant lors de mon dernier voyage avec Jef. Il tombe des trombes d'eau et je cours de la station Washington jusqu'à l'hôtel en me protégeant autant que possible.
J'ai logé dans cet hôtel à chacun de mes séjours à Chicago (il doit s'agir du cinquième. A l'origine, il s'agissait du Kimpton Burnham du nom de l'architecte qui avait construit cet immeuble magnifique dans les années 1890. Lors de mon premier séjour, il y a une quinzaine d'années, c'était un hôtel élégant au charme fou. En quittant la ville, j'avais réalisé que j'avais gardé la clef par mégarde. J'avais appelé la réception qui m'avait suggéré de ne rien faire. Et depuis, le porte clef ovale doré, décoré d'un B art-déco, a toujours été le compagnon des clefs de mon appartement à Paris comme à Hong Kong. La chaîne Kimpton a revendu l'hôtel qui fait maintenant partie du groupe Staypineapple. Nettement moins chic. Le luxe s'est évanoui mais une part du charme est resté.
Je prends un late lunch au Bar Mar, décoré d'une énorme pieuvre orange et où le roll est formidable.
J achète des médicaments et des vêtements chauds car j'ai vraiment pris froid et je décide de ne pas prendre de billet pour la première représentation de la Troisième Symphonie de Mahler qui a lieu le soir même. Je pense que j'aurai un peu dormi et beaucoup toussé ce qu'il valait mieux éviter.

23866ème jour

Les Chichester Psalms

CDG Heathrow à quatorze heures.
Heathrow Express.
Je dépose dans un hôtel médiocre de Paddington ma valise, ainsi que les objets que Ralph m'avait confiés, à l'attention de l'un de ses amis.
Il y a des années que je n'ai pas eu la possibilité de marcher dans Londres et c'est avec beaucoup de plaisir que j'entame une longue Promenade en ville qui me conduit à Music & Video Exchange, à l'angle de Hyde Park, mon magasin de Cd d'occasion qui n'est que l'ombre de lui même. Une halte à la boutique SMEG de Piccadilly et mes pas me conduisent près de Covent Garden chez mon petit marchand de ceintures de Long Acre où j'ai mes habitudes depuis des années. Le vendeur est un jeune type très sympa avec des cheveux longs et un pantalon taille très basse qui laisse entrevoir une bonne moitié de son boxer. Il s'occupe de moi très gentiment et m'aide à ajuster ma nouvelle ceinture avec sa boucle serpent, ce qui me trouble un peu.
Early dinner au Balthazar de Covent garden dont j'avais oublié jusqu'à l'existence et qui s'avère bien meilleur que dans mon lointain souvenir.
Je continue ma promenade dans les rues ensoleillées jusqu'à South Bank où joue ce soir l'orchestre Philharmonia sous la direction de Marin Aslop.
En première partie, les Chichester Psalms de Bernstein, une première pour moi au concert et une œuvre absolument extraordinaire, avec un garçon soprano très sûr de lui dont le programme n'a même pas jugé nécessaire de donner le nom. Bernstein aurait adoré.
En deuxième partie, une mémorable Dixième Symphonie de Schostakovich, illustrée par des images animées pas franchement utiles.
Je me rends à pied jusqu'à Embankment pour récupérer la Queen Elizabeth Line jusqu'à Paddington
Nuit.

23865ème jour

Elsa Viersig

Le matin, inauguration de nos nouveaux locaux et je suis heureux d'avoir un pied à terre professionnel à Paris lorsque je suis en France.
Déjeuner chez André avec Rayan, un mec rencontré sur Grindr et sans grand intérêt.
Le soir, retour à ma chère Philharmonie pour un concert intéressant de l'orchestre de Paris sous la baguette d'un chef invité, Jukka-Pekka Saraste. En première partie, l'Ouverture tragique de Brahms, suivie de l'œuvre justifiant ma présence ce soir: les quatre derniers Lieder par Elsa Dreisig. J'avais déjà eu la chance d'entendre Elsa dans les quatre derniers Lieder dans un concert à côté de Seoul (c'était alors la première fois qu'elle les chantait) et les Lieder étaient suivis de la Quatrième Symphonie de Mahler dont elle chantait bien sûr le Finale. en six ans, Elsa a beaucoup amélioré son chant et le résultat était éblouissant malgré un chef un peu raide. J'ai regretté que mon idée de donner "Morgen" en bis n'aie pas été retenue, surtout qu'Elsa aurait pu être accompagnée pas son mari au violon.
Je suis allé saluer Elsa en coulisses à l'entracte et j'étais heureux de la revoir. En deuxième partie la Cinquième Symphonie de Sibelius, toujours un peu raide.
Je suis rentré chez moi en métro et comme la ligne Austerlitz Auteuil était bloquée, j'ai tenté un dîner chez Lipp où je suis si souvent allé avec Jef après la Philharmonie. Mais j'ai été si mal accueilli que j'ai choisi de partir.
Avant de m'endormir, Instagram m'apprend que Jef était aussi au concert de ce soir et nous ne nous sommes donc même pas aperçus.
Tristesse des amours mortes...

23864ème jour

Londres Paris

Je me lève à 6h30 car il est déjà 9h30 à Dubaï
Je reçois quelques messages WhatsApp m'annonçant que j'ai grillé un feu rouge lors de mon dernier voyage à Abu Dhabi et que j'ai de bonnes chances de perdre mon permis de conduire émirati.
Ralph est bien arrivé en Inde, sur les traces de son enfance.
Suite de réunions de huit heures à midi.
En fin de journée, retour à Heathrow pour le dernier vol Air France pour Paris.
Je suis heureux de retrouver mon appartement parisien pour deux courtes nuit.

23863ème jour

Dubai Londres

Lever à six heures car nos vols partent tous deux vers huit heures trente.
En négociant gentiment, j'obtiens que Ralph puisse s'enregistrer au comptoir de la classe affaire même s'il n'est pas sur le même vol que moi. Bien qu'il m'ait confié quelques affaires, Ralph est toujours en excédent de bagage et je dois lui offrir un supplément.
Nous nous disons au revoir après le contrôle des bagages à main et nous partons dans nos deux Airbus A380, lui vers l'Est et moi vers le nod-ouest.
Arrivée à Heathrow en début d'après-midi juste pour apprendre la mort du Pape François. C'est la quatrième mort de pape qui arrive depuis ma naissance et je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi je ne ressens plus la même émotion que pour la mort de Jean Paul II, ou même pour celle de son prédécesseur au règne si bref.
Une heure de route avec la limousine Emirates pour arriver dans un hôtel à la médiocrité bien anglaise totalement absolue.
Je bois un Coca Zero tandis que mes collègues avalent un hamburger gras et infect.

23862ème jour

Ralph III

Petit déjeuner au Pullmann.
Ralph retourne à la gym.
Brunch a la Cantine du faubourg, restaurant qui m'avait été recommandé par Ebène mais que je trouve terriblement décevant et prétentieux, pour sa cuisine come pour sa clientèle.
En début d'après midi, nous allons à City Walk pour chercher ma femme de ménage afin qu'elle découvre mon appartement. Avant cela, nous allons tous ensemble dans un supermarché pour faire les courses et acheter tous les produits d'entretien dont elle aura besoin. C'est amusant.
Je la raccompagne chez elle pendant que Ralph m'attend à la piscine.
Et puis, hélas, c'est l'heure de faire les valises car Ralph et moi partons tous deux de bonne heure demain matin, lui vers l'Inde et moi pour l'Angleterre.
Ralph est arrivé avec une valise en excédent de poids et je lui propose de me confier quelques-unes de ses affaires afin de ne pas avoir le même problème à chacun de ses prochains vols
Last stroke, et même un peu plus...

23861ème jour

Ralph II

A son réveil, Ralph va à la gym du Peninsula, puis nous partons à Dubai Mall pour avoir des nouvelles de la lampe brisée que j'avais restituée chez Marina Home. Apprenant que celle-ci n'est toujours pas réparée, j'opte finalement pour le remplacement de celle-ci dans sa version dorée.
Petit déjeuner au Pain Quotidien
Passage à la piscine du Peninsula
Déjeuner à 3 Fils
Marche le long de Kite Beach
The Sinners au Roxy Cinema de Dubai Hills. Ralph aime bien ce film. Je suis plus réservé dès que l'histoire sombre dans le film de vampire.
Stroke and Night.

23860ème jour

Ralph I

Ralph a atterri à l’heure vers minuit, mais ca n’est qu’une heure plus tard que j’ai vu arriver sa tignasse blonde et sa valise bleue assortie à ses yeux. Il avait envie de voir un peu la ville et on j’ai donc roulé un peu au hasard en particulier pour lui faire apprécier le Burj Khalifa. Nous sommes arrivés chez moi, il a aimé l’appartement, a adoré Stitch qui l’attendait grimaçant sur la console grise et nous avons passé la nuit l’un contre l’autre. Avant de s’endormir, il m’a demandé : « Would you stroke me ? » ce qui m’a fait découvrir la signification du verbe To stroke, mais aussi que Ralph aimait beaucoup les caresses.
Le matin, nous avons marché ensemble le long du canal jusqu ‘à Bake my Day puis j’ai laissé Ralph chez moi pour aller au bureau, après lui avoir montré la gym et la piscine.
Déjeuner avec Ralph au Bar des Prés.
Bref passage au Museum of Future
Promenade le long de Kite Beach
Passage à Nakheel Mall mais l'observatoire était fermé.
Visite au Mall of Emirates où Ralph dîne des tagliatelle bolognese du Café Armani.
Nuit/Stroke. J'arrive avec le pouce et le majeur d'une seule main à faire un pont entre les deux tétons de Ralph.

23859ème jour

Musique!

Après une matinée au bureau, je repasse chez moi Konstantin a accepté de venir m’aider à finaliser l’installation. Après avoir soulevé ensemble le Monstre et après qu’il ait installé le fameux câble, la musique s’élève enfin. C’est toujours un moment émouvant pour moi que d’entendre une première musique dans un nouvel appartement. Pour le Peninsula, j’ai choisi le début de la Symphonie Résurrection qui me parait de bon augure.
La journée se poursuivra en écoutant un nombre invraisemblable de musiques destinée à satisfaire ma gourmandise de beau son.
Le soir je passe au Dubai Hills Mall pour acheter un marteau et quelques éléments pour la salle de bains. En passant devant un magasin je vois une grande figurine représentant Stitch et connaissant l’amour que Ralph lui porte, je l’achète aussitôt. Je passe aussi à Dubai Mall acheter une lampe pour la chambre, dépose le tout à la maison et part à l’aéroport pour récupérer Ralph.

23858ème jour

Livraisons

Atterrissage à 4h35 à l’aéroport de Dubai et pour la première fois depuis sept mois j’ai le bonheur de me rendre non pas à l’hôtel mais CHEZ MOI.
Je dors sur le matelas qui est toujours le seul mobilier de l’appartement et commence une journée qui est une véritable noria de livraisons : l’immense sofa qui longe la baie, la double table basse, trop grande pour la pièce mais dont j’aime la disproportion, la console grise qui va bientôt supporter le Monstre, la table de chevet et la console de la chambre. Puis, apothéose de la journée, on me livre la chaîne hifi soigneusement sélectionnée mais, à ma grande surprise, l’employé pose les cartons et s’en va après avoir juste indiqué que c’est la chaine la plus lourde et la plus chère qu’il n’ait jamais livrée. C’est un jeu d’enfant d’installer le streamer, j’ai déjà plus de mal avec les enceintes Bower & Wilkins (35 kilos chacune). Quant au Monstre de quarante kilos, j’abandonne, parvenant juste à le sortir de sa boite et à le laisser sur le sol. Je connecte les câbles et là, horreur des horreurs, je découvre que, pour fonctionner, le streamer a besoin d’un câble Ethernet dont je ne dispose pas.

23857ème jour

Taipei Dubai

Avant de retourner au bureau, je cherche un petit déjeuner digne de ce nom mais, pas de chance, mes deux premières tentatives sont infructueuses, les boulangeries soigneusement choisies par mes soins s’avérant fermées, alors que Google Maps les disait ouvertes. Je me rabats sur un Starbucks près du bureau.
Rendez vous avec un autre partenaire qui m’inspire une confiance extrêmement limitée.
Comme j’ai de très mauvais souvenirs de repas à Taiwan en ayant fait confiance à mes équipes, je propose innocemment d’aller déjeuner chez Hang Zhou Xiao Long Bao (Da'an), un restaurant tout simple de dim sum recommandé par le guide Michelin. Ils connaissent l’endroit, bien sûr, et satisfont mon caprice. C’était délicieux et nous n’avons pas eu trop à attendre.
Visite au siège de MasterCard au sommet d’une tour qui a une vue époustouflante sur la ville.
Longue discussion vidéo avec Ralph qui doit bientôt me rendre visite à Dubai.
Promenade en ville et un verre à l’hôtel, avant d’aller attraper le vol de 23 heures pour Dubai.

23856ème jour

Taipei

Je vais a pied au bureau en passant devant l’immense monument à Tchang Kaï-chek et je fais connaissance avec les équipes locales.
Déjeuner au bureau avec des boites un peu industrielles.
Visite à un partenaire que j’avais déjà rencontré il y a sept ans pour le compte de mon ancien employeur.
Retour à l’hôtel.

23855ème jour

Quelques Wunderhorn à Taipei

Le matin je pars à l’hôtel Regent ou j’ai rendez vous avec TH. Sur la route, je m’arrête à un café Starbucks pour un petit déjeuner sur le pouce au milieu d’une clientèle âgée et amusante.
A dix heures trente, j’aperçois la haute stature de TH dans le hall de l’hôtel. Nous avons plaisir à nous retrouver au bout du monde depuis notre dernière rencontre à Oman. Il est accompagné de la personne de l’orchestre qui gère son séjour et nous partons ensemble dans la limousine pour le National Concert Hall dont j’ai plaisir à revoir la silhouette de pagode. Après un bref passage dans la loge, nous nous approchons de la porte qui mène à la scène et traversons rapidement celle-ci alors que l’orchestre est en pleine répétition du Quatuor de Brahms transcrit par Schönberg. TH et moi nous installons dans la salle vide et écoutons la répétition de ce quatuor que je n’ai jamais aimé, sorte de boursouflure obèse, alors que j’aime tellement son original avec son Rondo à la Zingarese, fin et racé.
Après une pause pendant laquelle j’ai le plaisir d’explore la scène, c’est la répétition des Wunderhorn Lieder avec un TH évidemment très à l’aise, dans la mesure où il chante ces mélodies depuis plus de trente ans : Rheinlegendchen, Wo die schönen Trompeten blasen, Urlicht, Revelge et Der Tamburg’sell.
Je rentre avec TH à son hôtel pour un déjeuner buffet où nous parlons de plein de choses et évidemment de Mahler puis, je le laisse se reposer et pars à pied jusqu’au fleuve pour visiter quelques quartiers anciens que je ne connaissais pas.
Le soir je me rends à la salle et, désireux de souhaite bonne chance à TH, je tente d’entrer par l’entrée des artistes mais le garde chiourme, qui ne parle pas un mot d’anglais me bloque. Il cherche mon nom sur la liste mais bien sûr je n’y figure pas. Je montre alors le nom de Hampson, jouant sur l’ambiguïté que je suis pas Tom mais que je viens le visiter. Tom s’en amuse beaucoup.
Beau concert par l’orchestre National de Taiwan (qui n’est pas celui d’Inbal) composé de musiciens plutôt jeunes. La première partie commence par la création d’un jeune compositeur local Yu-Chen Ho : Imperfect Machine. Puis Tom chante les six Wunderhorn Lieder. Je suis particulièrement heureux et ému d’entendre Urlicht dont j’avais découvert la beauté particulière que lui confère une voix d’homme, grâce à son enregistrement avec Geoffrey Parsons. Après les Lieder, Tom dit quelques mots (I love Taiwan) à la salle en délire et explique qu’ils n’ont pas préparé de bis mais que rien n’interdit de rejouer l’un des Lieder, en l’occurrence Rheinlegendchen.
Je profite de l’entracte pour aller dire au revoir à TH qui s’envole pour Montreal pour Cosi fan tutte, je me retape la pénible transcription de Schönberg et je rentre à pied à l’hôtel.

23854ème jour

Retour à Taipei

Départ à deux heures du matin pour l’aéroport de Dubai. A ma grande honte rétrospective, je suis désagréable avec la fille de l’accueil du Salon Emirates qui me demande si je vole en classe économique et me retarde alors qu’en fait elle veut juste m’annoncer que je suis upgradé en Business. Je me confonds en excuses.
Arrivée à Taipei où je n’étais pas allé depuis six ou sept ans et où, à deux reprises, j’avais pu combiner un voyage professionnel avec une symphonie de Mahler dirigée par Eliahu Inbal qui était alors le chef principal de l’orchestre de Taipei.
En arrivant à l’immigration, je découvre qu’il y a maintenant une application à remplir obligatoirement avant d’entrer dans le pays et je me mets en retrait de la file pour me mettre en règle. Mais voila que dans ma précipitation, je commets une faute de frappe dans mon numéro de passeport. Je me fais retoquer de nouveau et dois tout recommencer à mon plus grand énervement.
Parcours calme en taxi qui me rappelle aussitôt des souvenirs et arrivée à un hôtel inconnu que j’ai choisi car il me permet d’aller à pied à la salle du concert de demain.
Je me promène en ville, tente d’aller à Mountain and sea, un restaurant traditionnel qui s’avère complet et je me rends finalement à Wamaki un Omakase lui aussi recommandé par le guide. L’endroit est très simple avec juste un comptoir où s’affaire le chef, un taiwanais qui a étudié la cuisine au Japon. Je suis le seul client et même si le prix est élevé, la soirée doit être bien peu rentable pour le malheureux qui m’explique dans le moindre détail chaque plat et l’origine de chaque poisson en me les désignant dans des livres.
Retour à l’hôtel en Uber car des trombes d’eau s’abattent sur Taipei.

23853ème jour

Les variations Goldberg de Yuncham Lim à Abu Dhabi

Après l'installation Internet et la livraison d'une table, me voila parti pour Abu Dhabi, sur une autoroute désormais familière. Bizarrement, Google Maps et Waze positionnent le Red Theater en deux endroits différents, je tatonne un peu mais finalement découvre que le théâtre se trouve au sein d'un campus universitaire. Comme je n'ai pas eu le temps de déjeuner, je prends un early lunch à la cafetaria de l'université; c'est très propre, bien organisé, plutôt bon et très amusant.
A vingt heures la salle est comble pour accueillir le jeune artiste qui a gagné le concours Van Cliburn en 2022 à l'âge de 18 ans. Le concert démarre par une pièce de Hanurij Lee, un jeune compositeur ami de Lim, ...round and velvety-smooth blend..." le temps de quelques applaudissements et c'est le début d'un extraordinaire voyage au sein des trente variations dont c'est une banalité de dire combien elles sont difficiles à interpréter depuis qu'un certain Glenn Gould se les est appropriées, il y a quarante cinq ans. Et ce soir, j'ai eu l'impression d'une redécouverte complète de l'œuvre, tant Yuncham Lim prend plaisir à réinventer chaque variation, s'octroyant une liberté totale, libéré par une facilité technique absolument phénoménale. Ce jeune pianiste, que j'avais entendu l'an passé à la Philharmonie avec Klaus Mäkelä dans un Deuxième Concerto de Rachmaninov qui ne m'avait pas passionné est un génie absolu.
Le seul problème du concert de ce soir était l'assistance, une moitié coréenne et très concentrée, et l'autre moitié, arabe qui visiblement se demandait ce qu'elle faisait là tant elle semblait s'ennuyer: de nombreux retardataires qui ne faisaient rien pour être discrets, des pauses pipi innombrables dont certains ne revenaient pas, des téléphones cellulaires allumés. Heureusement, rien ne semblait déconcentrer le jeune coréen qui est venu au des trente variations avec deux pauses improvisées heureusement non ponctuées d'applaudissements comme on aurait pu l'imaginer. En bis un extrait magistral des Années de Pélerinage, le Sonnet de Pétrarque CIV.
Je suis rentré à Dubai tout patraque tellement le concert m'a choqué par sa beauté. J'ai pris un dernier verre au S-Bar avec mon collègue français et je suis rentré chez moi. J'ai failli me coucher mais non il ne faut pas: j'ai un vol à trois heures du matin.

23852ème jour

Enfin chez moi

Le matin, je dépose mes affaires dans la chambre de mon collègue de passage et fais un premier voyage au Peninsula pour déposer quelques affaires alors qu'a lieu la livraison du seul élément indispensable pour m'installer: le matelas. Je l'oriente dans le sens illogique de façon à avoir la vue sur le Burj Khalifa quand je dors.
Déjeuner au Relais de l'Entrecôte.
Réunion interminable l'après-midi et le soir et c'est seulement à 22 heures que je peux filer au Dubai Mall acheter le kit de survie de la première nuit: du papier toilette, du gel douche et du shampooing.
C'est à Hong Kong que j'avais découvert la symbolique du papier toilette en tant que preuve d'habiter ailleurs car, pour la première fois de ma vie, j'avais acheté du papier toilette en dehors de Paris.
Première nuit chez moi.

23851ème jour

Derniers préparatifs

Dans l'après-midi, le mec du câble (Du passe pour me connecter mais manque de chance il passe au moment précis où l'électricité a été coupée dans l'appartement pour faire la transition entre l'ancien propriétaire et moi. Il repassera.
A 17h00, une éthiopienne voilée passe avec son matériel de nettoyage pour faire un ménage complet de l'appartement avant mon arrivée.
En fin de journée j'emmène mon collègue de passage pour boire un verre à Bahri puis nous passons au Mall of the Emirates car il avait envie de voir la piste de ski.
Après cela, je lui montre dans la nuit mon appartement vide et nous rentrons à l'hôtel Cannelle où je passe ma dernière nuit.

23850ème jour

Signature

Des huit heures du matin, je suis à la banque pour récupérer trois chèques de banque, dont j'apprends qu'on les appelle "Manager Cheque" en anglais. Le premier, d'un montant conséquent, est pour le propriétaire de l'appartement, le second, pour l'agence immobilière, et le dernier, pour le Dubai Estate couvre l'équivalent français des frais de notaire.
A treize heures, je retrouve Amanda (avec laquelle je suis glacial) et le propriétaire, un irakien de Londres qui a lui même acheté l'unité 30-02 d'un russe. Incroyable marché immobilier de Dubai qui semble faire l'objet d'une bulle spéculative qui ne s'arrête jamais. A l'issue de la signature, je me retrouve propriétaire d'une jolie boîte qui contient trois clefs et trois badges d'accès à l'appartement.
Après être passé commander ma chaîne hifi dont j'ai aussitôt hâte qu'elle me soir livrée, je profite d'avoir la clef pour effectuer un bref passage à l'appartement. Au moment de repartir, je découvre que la rue du Peninsula n'existe pas encore sur l'application des chauffeurs Uber et dois parcourir quelques centaines de mètres avant de me trouver à un endroit où ils peuvent me "voir". Hélas, dès que j'ai trouvé un Uber, la batterie de mon iPhone flanche et je me retrouve comme un idiot à attendre un taxi dont je connais la plaque mais sans moyen de le localiser. De guerre lasse, je rentre finalement au bureau à pied.
C'est mon jour de chance car en plus de l'appartement, non seulement je reçois le feu vert du Japon pour mon projet Thai mais je trouve une place pour le concert des variations Goldberg de Yuncham Lim a Abu Dhabi.
Alors que des indiens me harcèlent pour installer Internet dans mon appartement, je passe une heure dans le parking à chercher ma voiture qui y a été déposée à un emplacement improbable.
De plus une terrible odeur de poppers l'envahit, le flacon ayant du fuiter pendant la semaine.
Le soir, je me rends à l'opéra de Dubai pour un concert du festival organisé en avril et au cours duquel de nombreuses œuvres d'un compositeur inconnu son jouées: Alexei Shor, ukrainien naturalisé américain, visiblement largement financé par l'émirat et dont wikipedia m'apprend qu'il a composé pléthore de symphonies et des concertos pour à peu près tous les instruments possible et imaginables. Ce soir, c'est le malheureux Edgar Moreau qui s'y colle pour jouer le troisième (!) concerto pour violoncelle dudit Shor, si insipide que j'en suis gêné pour lui. Je repars au milieu de la Quatrième Symphonie de Tchaikowsky insipide à souhait.
Avant mon arrière dernière nuit à l'hôtel Cannelle, je passe au Dubai Mall pour visiter l'agence Du et commander ma connection Internet.

23849ème jour

Le presse agrume nomade

J'obtiens enfin une lettre du promoteur clarifiant ce que je dois payer des charges à venir du Peninsula. Rien ne s'oppose plus à la signature finale planifiée demain à Dubai.
Je prépare mes bagages et ajoute dans ma grosse valise le presse agrume SMEG que j'avais acheté à Hong Kong il y a six ans et que sa prise hongkongaise prédestine à être installé à Dubai.
Vol Emirates de quinze heures en compagnie d'un collègue français récemment embauché.
Arrivée à Dubai pour l'une de mes dernières nuits à l'hôtel Cannelle.

23848ème jour

Elsa

Après un excellent petit déjeuner à l'hôtel Andaz, après un trajet en métro jusqu'à la station CAT où je retrouve , après un vol côte à côte au rang 1, après un trajet en commun dans son taxi, après un bref passage chez moi, je me rends à la Sainte Chapelle où je n'avais pas mis les pieds depuis une trentaine d'années.
J'arrive vers 19h30, il fait encore un peu jour et je m'émerveille de la beauté des murs de vitraux. Je croise Elsa qui n'est pas encore vêtue de sa robe de concert et je m'installe au premier rang, à la place invité qu'elle a eu la gentillesse de m'offrir. Le programme de ce soir, très similaire de celui du théâtre de l'Athénée il y a tout juste un an, nous emmène au sein du couple de Robert et Clara Schumann avec, entourant l'ensemble des Dichterliebe, des œuvres de musique de chambre pour violon et piano des deux époux. Elsa est juste extraordinaire dans les Dichterliebe, elle a visiblement une affinité totale avec cette œuvre pour laquelle elle parvient à passer par tous les sentiments possibles. En bis, comme à l'Athénée, un Morgen de Strauss réunit les trois protagonistes de la soirée.
Avant de quitter la Sainte Chapelle, je les félicite et leur indique que Morgen serait le bis parfait pour le concert d'Elsa avec l'orchestre de Paris fin avril. Il conviendrait juste que le premier violon solo accepte de céder sa place au premier des seconds violons.

23847ème jour

Abonnementkonzert VIII suivi de Salomé

Départ pour Vienne par le vol Austrian de sept heures avec juste mon sac en bandoulière.
Promenade dans les rues ensoleillées de Vienne.
Un pain au chocolat chez Paremin boulangerie française qui mérite largement une visite.
Je retrouve Paris Broadway à la Cantina Antinori toujours aussi bien.
Retour au Musikverein pour le concert d'abonnement consacré ce mois ci à Brahms.
Très beau double concerto avec Augustin Hadelich et Gautier Capuçon.
Cinquième Danse hongroise de Brahms en un bis préparé par les deux solistes.
Quatrième Symphonie de Brahms par l'orchestre dirigé par Christian Thielemann.
Bref passage à l'hôtel Andaz que j'aime beaucoup depuis que j'y passé une heure de sexe avec Emil qui n'est hélas pas disponible ce week-end.
Retour dans le centre pour une Salomé routinière au Staatsoper
Nuit à l'hôtel Andaz.

23846ème jour

Siegfried

Visite avec ma sœur de l’appartement où mon père a vécu pendant une vingtaine d’années avec son épouvantable bonne femme agressive qui lui a mené la vie dure. L’endroit ne contient désormais que quelques meubles fanés et des cartons emplis de livres sur les sujets de prédilection de mon père: le premier empire, la France de Vichy et le troisième Reich. Les meubles, que je n’avais pas vus depuis vingt cinq ans me rappellent des souvenirs d’enfance. Le bureau Empire de mon père, surmonté de sa lampe bouillotte à l’abat jour austère en métal, le salon Empire de velours bleu, ou plutôt le demi salon, puisque mes parents avaient eu la bêtise de le diviser lors de leur séparation, et puis cette petite commode Louis XVI qui sera le seul objet que je garderai de mes parents. Je rappelle à ma sœur que lors de certains départs en vacances d’été, mon père, obsédé à l’idée d’un possible cambriolage, retirait les tiroirs de cette commode, pour les entreposer dans une pièce, près du garage. Cette pièce, qui avait été la chambre de notre femme de ménage portugaise, avait été transformée en ce que notre père appelait pompeusement la salle forte. Il l’avait équipée d’une porte en métal et, non content de cette barricade, il dissimulait la porte derrière une muraille impressionnante de revues de La Défense Nationale, revue à laquelle il était abonné depuis des décennies.
J’ai aussi jeté mon dévolu sur une impressionnante collection de la Pléiade constituée de plus de 400 volumes et du portrait de ma grand mère maternelle, belle et distinguée avec ses yeux verts assortis au passe-partout de l’encadrement.
Prise de tête avec Amanda qui veut me faire signer un document dans lequel je m’engage à payer toutes les charges de l’appartement de Dubaï depuis la mi décembre alors que, de toute évidence, je ne dois les acquitter qu’à partir du transfert de propriété. Comme elle ne veut rien entendre ni rien comprendre, après l’avoir gratifiée de quelques noms d’oiseaux, je l’informe que je ferai donc son travail en allant voir le promoteur dès mon retour à Dubaï mardi.
Dans l’après midi, voyage de retour pour Paris où j’ai rendez vous à la Philharmonie avec mon ami E. Pour une version de concert de Siegfried par les forces réunies du Concerto Köln et de l’orchestre du Festival de Dresde, sous la direction de Kent Nagano. Les solistes sont tous remarquables: en particulier Derek Welton qui campe un Wotan inquiétant à la basse puissante et impeccable, Thomas Blondelle, qui chante Siegfried pour la première fois, très bon acteur dont j’ai cru que sa valise avait été égarée mais qui avait en fait choisi de s’habiller en jean et blouson, juste pour faire jeune, Christian Elsner, Mime à la crinière désormais blanche, Hanno Müller-Brachmann, Fafner un peu trop élégant qui chante à travers un immense pavillon de cuivre l’aidant à imiter la voix du géant provenant de la caverne, Gerhild Romberger, qui fut ma voix de Troisième de Mahler préférée et Åsa Jäger, à la voix d’acier tranchant qui tranche avec les rondeurs de son corps. Mention spéciale au petit chanteur de Tolz qui campe un oiseau formidable à la voix d’or.
Applaudissements frénétiques de la salle à la fin de chacun des trois actes.
Pendant les deux entractes, nous recevons la visite de Federico, premier altiste de l’orchestre que j’avais rencontré il y a quinze ans à Paris, alors qu’il avait donné un concert de musique de chambre à Paris avec des collègues du Gustav Mahler Jugend Orchester dont un certain Bruno Delepaire qui a fait depuis une belle carrière.

23845ème jour

Paris Clermont

Paris Clermont dans un train à compartiment sinistre.
Je découvre le nouvel appartement de ma sœur dans un pigeonnier charmant qui domine la ville à l’est et une campagne bucolique à l’ouest.
Formidable dîner au restaurant Origines, à côté d’Issoire, ville célèbre dans tout l’univers pour son université et ses chaudrons.

23844ème jour

Le concert des frères Jussen au théâtre des Champs-Elysées

Alors que je me rends dans nos locaux provisoires parisiens, je reçois un appel de l’hôtel Cannelle. Ils se sont aperçus que j’avais laissé ma voiture dans leur parking et me demandent de la retirer. Je tente de négocier un peu de flexibilité, après avoir habité dans cet hôtel pendant six mois mais rien n’y fait: je devrai demander à un collègue de récupérer le double des clefs auprès de la société de leasing et de garer le véhicule ailleurs.
Déjeuner avec Parisbroadway chez Nonos, le bistro chic de l’hôtel Crillon tenu par le chef Paul Pairet qui vient de fermer son restaurant mythique de Shanghai et qui prépare paraît-il le meilleur vol au vent du monde. Il aurait pu appeler son restaurant chez les bobos tant la clientèle est typée “beaux quartiers et je me la pête. Dans un coin, une sosie de Jocelyne Wildenstein. À part cela, le contenu de l’assiette est parfait.
Pendant le déjeuner je me fais harceler par la fille de The Design House qui veut absolument que je signe le schéma technique du lit que j’ai commandé, avant de lancer la production. Je lui rétorque que je vais dormir sur un matelas pendant des semaines à cause d’elle et finalement, mon accord par Whatsapp suffit.
Le soir je me rends au Théâtre des Champs Elysées plein à craquer pour le retour des deux frères Jussen qui avaient fait leurs débuts parisiens il y a exactement deux ans dans ce même théâtre, dans le cadre des concerts du dimanche matin de Jeanine Roze. Et au vu du succès du premier concert, Jeanine Roze a invité de nouveau les deux jeunes pianistes, cette fois ci pour un vrai concert du soir qui commence par une œuvre peu jouée de Mendelssohn pour piano à quatre mains, l’Allegro brillant. C’est une œuvre étrange dans la mesure où les deux pianistes jouent assez rarement ensemble mais plutôt alternativement et celui des deux frères qui ne joue pas laisse la place à l’autre en se reculant en arrière dans un mouvement fluide, élégant et théâtral. Leur interprétation est très convaincante et pleine de passion. Puis vient le morceau de bravoure des duos de piano, la Fantaisie en fa mineur de Schubert, qui, depuis que je l’ai découverte en 1978(!) dans l’enregistrement de Noël Lee et Christian Ivaldi, est devenue mon amie pour la vie. Là encore, les Jussen en donnent une lecture merveilleuse, pleine de poésie et dans un unisson parfait. Après quelques secondes de silence, la salle exulte de ce moment de bonheur. La première partie s’achève avec La Valse de Ravel, dans la propre transcription du compositeur pour deux pianos. De la place bien centrale, c’est un régal de voir les deux frères s’échanger des regards complices pour commencer une phrase ou plaquer un accord ensemble. Il y a un mélange de douceur mélancolique viennoise, mais aussi des accord plaqués qui font penser à Stravinsky, Stravinsky qui conclut ce concert d’exception avec un Sacre d’anthologie dans la salle même où l’œuvre fût créée il y a cent douze ans.
Standing ovation d’un public en liesse. Et en bis, les Jussen nous offrent leur dernier enregistrement: l’Aria Aus Liebe will mein Heiland sterben, transcrit d’un air de la passion selon Saint Matthieu.
Dans l’après midi, j’étais allé faire imprimer la selfie que j’avais prise avec eux dans le hall de ce même théâtre, il y a deux ans. lorsque je passe les saluer après le concert, Arthur fait semblant de se souvenir de moi. Ils me dédicacent la photo. Et je leur annonce que j’assisterai à l’un de leurs concerts en juin à Hong Kong.

23843ème jour

En avril à Paris

Un call avec le Japon à six heures du matin, ce qui n'est pas le meilleur moyen de m'extirper du léger décalage horaire entre Paris et Dubai.
Un déjeuner étincelant chez Dumonet qui est depuis trente ans mon bistro préféré à Paris, avec même un bisou du chef qui promet de venir me voir à Dubai.
La réception de l'"Evidenzblatt qui est le précieux sésame de couleur vert pomme que reçoivent chaque mois d'avril les heureux abonnés des Abonnementkozerten des Wiener Philharmoniker, avec l'instruction ferme d'y répondre avant la fin du mois, sous peine de refaire la file d'attente de dix ans ce qui, à mon âge, serait une expérience risquée...
Cette année, une innovation, une ¡ Revolución ! me souffle Parisbroadway, car le format de ladite Blatt est passée du format A5 au format A4 (du jamais vu depuis feu l'Empereur Franz Josef), afin, nous dit on, de permettre aux abonnés, non pas d'envoyer, comme chaque année depuis 1842, la page par courrier mais -roulement de tambour- par SCAN! Quant à moi, je la déposerai pieusement et en mains propres samedi au Kartenbüro des Wiener Philharmoniker sis sur le Kärntnerring.
Soirée en compagnie d'un verre d'eau, de deux de mes filles, de carottes râpées et d'un jeune homme qui marche désormais de façon très assurée. Sans doute un futur abonné des Wiener Philharmoniker.
Le soir tard, chez Paris Broadway, essais de nombreuses images sur une télévision Samsung Frame en allant d'un Seurat à une photo de la Scala en passant par un la Cène de Vinci, un Schiele, un Klimt, des vues de Paris et de New York, un zèbre et deux ratons laveurs...
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