15958ème jour

Une petite table basse

En emménageant dans mon appartement, il y a juste un an, j'ai récupéré un meuble des anciens locataires. Enfin un meuble... Il s'agit en fait d'une minuscule tablette en contreplaqué vernis, qui servait de marche-pied au petit garçon qui habitait là auparavant, pour qu'il puisse se voir dans le miroir de la salle de bains.
Comme je n'en ai pas besoin moi même, je l'ai recyclée comme table basse, un peu gore... Mes invités adeptes du second degré l'ont toujours beaucoup appréciée et elle a été utilisée pour de nombreux apéritifs ou lorsque je dînais seul devant LCI.
Mais les meilleures choses ont une fin et en passant devant la boutique Hugues Chevalier, cet après-midi, j'ai vu une splendide table basse au moins vingt fois plus grande, en promotion, car abîmée. Elle avait en effet été rayée début janvier par un enfant qui avait violemment fait rouler une petite voiture dessus. J'ai obtenu 50% de réduction et elle me sera livrée la semaine prochaine.
Mais voilà... J'ai un peu de mal à me séparer de sa petite soeur naine. Il faut que je lui trouve une fonction. Soit je la brûle dans la cheminée au cours d'une grande white party, soit je la prends comme table de chevet. Cruel dilemme.

15957ème jour

Une journée bien remplie

Hier matin lever six heures. Départ pour Orly en lada. J'écoute "Un'Emozione Per Sempre" qui me redonne un petit relent de vacances en Italie. Arrivée à Marseille à 9h20. Le taxi m'emmème gentiment chez mon client qui ne se trouve qu'à 2 kilomètres de l'aéroport. A l'arrivée, un vigile en casquette américaine et en Ray Ban branchées soigne vraiment son look et répond aux demandes de renseignements en souriant. Après des kilomètres de labyrinthes dans des couloirs non climatisés, j'arrive dans le bureau de mon client où il fait une chaleur étouffante. Je crève de chaud alors que le ventilo est dirigé vers mon interlocuteur qui est très sympa.
Fin du rendez-vous à 11h30. Retour à l'aéroport, re-Orly, re-lada, re-"Un'Emozione Per Sempre". re-Paris où j'attends impatiemment le mail d'instruction de la première Flashmob parisienne. Je le reçois à 15h05 sur mon portable. J'ai retrouvé M@nu et Mennuie sur place pour trois minutes de rêve.
Je ne la raconterai pas. Beaucoup l'on fait. Il y a plein de jolies photos disponibles à partir du site de Parismobs. Et comme l'a dit PierreBernard que je ne connais pas chez Haeon que je ne connais pas : "C'était trop d'la balle de ouf ce ParisMobs !"
Dis, monsieur Parismobs, on recommence quand?

15955ème jour

C'est la crise

Toujours à Toblach, je me baladais seul avec ma fille aînée, lorsque celle-ci me dit tout d'un coup : "Papa, je voudrais te demander pardon à l'avance pour tous les problèmes que je vais te causer pendant ma crise d'adolescence."
Glups.
Mes sentiments étaient partagés entre le côté amusant du propos et son aspect un peu ironique. Je me suis aussi demandé si la préannonce de ladite crise devait me faire envisager des jours vraiment très durs, ou si au contraire, la maturité de l'envisager devait me rassurer.
Je lui ai dit qu'une crise d'adolescence, ça n'était pas très grave, que l'important est de toujours garder confiance l'un envers l'autre, de s'écouter, de se parler, de se respecter et que je savais que nous nous aimerions pour toujours. Alors elle m'a serré très fort dans ses bras et moi aussi. Et j'ai regardé le beau ciel bleu des Dolomites en me disant que la vie avait définitivement du bon.

15954ème jour

L'affaire de la planche en bois

Pendant ces vacances à Toblach, ma mère s'était mis en tête de rapporter à ma soeur une planche en bois, "parce qu'à la montagne elles sont mieux". Moi ça ne me dérangeait pas du tout... sauf que l'idée lui en est revenue alors que nous étions à Cortina d'Ampezzo avec E. et S., qu'il était 19 heures et que nous avions encore une heure route pour rejoindre l'hôtel pour le dîner de 19h30 (oui on se lève tôt et on se couche tôt, là bas). Donc je me fais sermonner par E. et S. : "tu pourrais laisser ta mère acheter une planche en bois, il y a un magasin tout proche..." E. part même en repérage et me dit que les planches sont à l'entrée, juste à droite, qu'il y en a pour une minute. Nous voilà donc partis pour la Cooperativa di Cortina sorte de Galeries Lafayette locales. E. fait l'article à maman, lui indique les avantages comparés des nombreuses planches. Ma mère fait un peu la moue, mais au bout de dix minutes, se décide pour une planche fort banale et la voilà partie pour faire la queue à la caisse.
Un quart d'heure plus tard, nous quittons E. et S. qui retournent dans leur val di Fassa, tandis que nous repartons vers notre hôtel en Lada.
Ma mère me demande : "tu la trouves comment la planche?"
Moi : "vraiment très banale"
Elle : "moi aussi mais je l'ai prise pour leur faire plaisir. Ils ont tellement insisté."

15953ème jour

Parismobs

En rentrant de vacances, j'ai trouvé ce mail :
"Cher flashmober,
Soyez très attentif à votre boîte mail, le xx août en début d’après midi. Les directives que vous attendez y seront.
Parismobs

Et là, curieusement, je suis très impatient.

15952ème jour

Toblach

Toblach est une petite bourgade du nord-est des dolomites. Mahler y a passé les trois derniers étés de sa vie de 1908 à 1910. Il y a composé la Neuvième Symphonie, la Dixième et le Chant de la terre. C'est essentiellement pour cette raison que j'y avais passé une semaine pendant l'été 2000. Je suis sans doute revenu parce qu'amoureux de l'endroit et j'y ai passé toute la semaine dernière avec mes filles et ma mère. Pas exactement à Toblach, mais à une dizaine de kilomètres, près de Sexten, sur une route qui s'enfonce vers l'Autriche toute proche. L'hôtel se trouve au fond de la vallée de Fischleinboden. Pour certains, elle s'appelle ainsi car elle a la forme d'un poisson, pour d'autres à cause du lac qui se trouvait là jadis. La salle à manger de l'hôtel donne sur l'immense prairie qui clôt la vallée sur l'ancien emplacement du lac. Deux chevaux y paissent paisiblement. De temps en temps, un groupe de chevreuils en trouble la tranquillité. Au dessus de la prairie, se dressent les Sextener Sonnenuhr à plus de 3000 mètres. L'endroit est un départ extraordinaire de promenades et j'ai eu plaisir à mettre mes pas à l'endroit précis où Mahler a posé pour une célèbre photo. J'ai revisité le petit Haüschen où il a composé durant trois étés, j'ai retrouvé mon ami Stefano qui a ses habitudes dans la région depuis fort longtemps, et avec qui je me suis promené sur le Mont Helm. J'ai aussi retrouvé mes amis E. et S. dans le val di Fassa, à l'autre extrémité des Dolomites. Et puis j'ai fait une belle promenade avec mon ami HL que les mahleriens reconnaitront.

15944ème jour

Pagnolade auvergnate

Me voici pour quelques jours en Auvergne en attendant d'emmener mes filles passer la semaine à Toblach. Avant hier était le jour des obsèques de ma grand-mère dans une grande église impersonnelle. La plupart des cérémonies d'obsèques sont maintenant organisées par des laïcs que je me garderai bien de critiquer tant ils ont le souci de bien faire et que la tâche est ingrate. Le résultat reste étrange, on dirait presque une voix électronique lisant un texte préétabli interrompu par le nom du défunt lorsqu'il est évoqué. Trois générations ont lu des textes. Mon oncle a lu la première lecture, j'ai lu un psaume et les enfants de ma cousine ont lu une prière.
Nous sommes allés ensuite au cimetière où ma grand-mère a rejoint ses parents et mon grand-père dans un caveau portant une lyre et des clés de sol, hommage à mon arrière-grand-père professeur de violon. Un débat sur l'emplacement où devait être déposé le cercueil a eu lieu. Il était plus pratique de le déposer en haut, à côté de mon grand-père, mais les autres emplacements du bas seraient alors restés inoccupés et difficilement accessibles. Mon père, au sens pratique toujours développé a affirmé, presque énervé : "Il ne faut pas perdre de place, on va encore mourir!". C'est ainsi que mes grands parents, qui ne se sont jamais parfaitement bien entendus se retrouvent à deux étages de distance.
Et puis nous sommes repartis, mon père nous rappelant cette formule inscrite, parait-il, au fronton du cimetière de Saint-Amant-Tallende : "Nous étions comme vous, vous serez comme nous."

15941ème jour

C'est la vie

Dimanche soir en rentrant seul de Concarneau, j'ai écouté quelques disques qui trainent dans la lada et je suis tombé sur la chanson "c'est la vie" de Bruel dont certaines paroles m'ont rappelé P. avec qui j'avais souvent écouté cette chanson.
C'est la vie, C'est la vie,
C'est la vie qui décide qui nous file des rides
Au coin des yeux et du coeur...

Alors, comme je n'avais pas de nouvelles de lui depuis quelques mois, je l'ai appelé et j'ai laissé sur son répondeur un petit message pour lui dire pourquoi j'avais pensé à lui et que "c'était la vie".
Ce matin j'ai reçu un SMS de lui :
J'ai eu ton message qui m'a fait très plaisir. En ce moment je suis à St Trop. Je rentre lundi prochain. Je t'appelerai cet après-midi. Bisous
Il ne m'a bien sûr pas appelé cet après-midi. C'est la vie.
Mais cette nuit, il y a quelques minutes, j'ai quitté mon appartement, je me suis rendu Place de l'Europe où la vue est bien dégagée vers le sud au dessus des rails de la Gare Saint-Lazare et j'ai contemplé le disque argenté de la pleine lune. Et à 1h56, j'ai pensé à toi qui faisais de même à Milan.

15940ème jour

Au revoir

Ce matin, ma soeur m'a appelé pour m'annoncer le décès de ma grand-mère. Etrangement, je me sens ému, mais pas triste, tant ce moment était attendu, tant le véritable moment de sa disparition a été pour moi le jour où elle s'est enfoncée dans la solitude de l'oubli et de la perte totale de mémoire. Elle aura vécu plus de dix années dans ce no man's land étrange où un être humain doit forcément perdre un peu de son humanité en vivant sans savoir qui sont les autres ni qui il est lui-même.
Ma soeur m'a également annoncé le décès de la soeur jumelle de ma grand-mère, survenu la semaine dernière. Etrange parallélisme de deux destins longs tous deux de cent ans qui se seront ressemblés jusqu'au bout, tout en ne se rencontrant que rarement durant la majeure partie du parcours.
Je la revois devant sa porte d'entrée, rue Raynaud, lorsque le soleil passait à travers la fenêtre de la cage d'escalier et illuminait le bleu intense de ses yeux.
Au revoir, ma petite mamie.

15939ème jour

Comment rentrer de vacances crevé

Il y a un peu plus d'un an, j'avais changé les quatre pneus de la lada, après une usure tout à fait normale... Trois mois plus tard, un pneu crevé m'avait obligé à remplacer deux pneus quasiment neufs. Cinq mois plus tard, trois pneus crevés m'avaient obligé à remplacer de nouveau les quatre. Six mois plus tard, à savoir ce matin, j'ai eu le bonheur de retourner chez mon ami Alex Bihn pour faire remplacer un nouveau pneu crevé.
Mais que fait donc Madame Lavache?

15937ème jour

Concarneau II

L'un des moments les plus agréables de ces jours à Concarneau, c'est lorsque je nage avec mes filles jusqu'à une petite plate forme ammarée à deux cents mètres environ de la plage. La mer est plutôt chaude, je me sens être le navire amiral d'une petite flotille qui va prendre d'assaut un vaisseau ennemi. Je surveille en particulier la plus jeune de mes filles qui nage vraiment depuis cette année seulement et qui toutes les trente secondes, lache un gros jet d'eau qui passe à l'emplacement de ses deux insicives manquantes et s'élève à trente centimètres de haut.
Une fois arrivés, nous restons là, étendus au soleil, ballotés par un léger roulis. Le temps s'arrête. Parfois une bande de jeunes envahisseurs débarquent, et nous privent de notre conquête pour chahuter et se balancer à l'eau les uns les autres.
Alors nous repartons vers la plage.
Demain soir, retour à Paris.

15933ème jour

Concarneau I

Manu dit qu'il ne faut pas poster quand on a rien à dire. Pourtant je n'ai rien à dire. Seulement que je me sens bien pour cette semaine en famille à Concarneau. Qu'il est agréable d'être le soir sur la terrasse et de fumer une chicha à la pomme, comme au Caire. Que ça m'a vraiment fait plaisir de revoir un ver luisant.
Et puis je me suis rendu compte que celà fait très longtemps que je n'ai pas vu de hanneton. Quand j'étais enfant, on en lachait dans les salles de classes au mois de mai et l'effet était garanti. Mon oncle m'a raconté qu'un de ses amis d'école les lachait en leur attachant un long fil à la patte au préalable. L'effet n'en devait être que plus réussi.
Mais où sont donc passés les hannetons?

15931ème jour

Pour C. IV

Mon cher C.

Comme convenu tu trouveras ci-joint le texte de nos échanges depuis le 6 juin.
250 pages. 72.000 mots.
Apparemment beaucoup de tendresse, de drôlerie et de complicité.
Dans la réalité, un jeu de dupe assez dur et une conclusion acide et amère.
J’espère que la partie t’aura apporté la satisfaction que tu attendais.
Je suis quant à moi un observateur trop distant de la vie pour que les illusions que j’avais placées en toi me rendent malheureux trop longtemps. Merci donc pour la leçon.
J’aurais pu nommer ce texte "Je t’aime, moi non plus" ou "La messe est dite". J’ai finalement penché pour "L’histoire qui n’en valait pas la peine". C’est en effet ce que je ressens aujourd’hui face à beaucoup de temps perdu pour celui qui précisément n’en valait pas la peine.
Comme je te l’ai indiqué, je retravaillerai ce texte qui me semble une base intéressante, peut-être pour une pièce de théâtre ou pour une simple cyber-nouvelle.
Je publie d’ailleurs dès aujourd’hui ce mail dans le blog dont je t’ai parlé sans t’en avoir jamais donné l’adresse, mais dont tu fais partie des personnages : http://gvgvsse.free.fr

Je te souhaite sincèrement d’être heureux, tout en me rappelant cette jolie formule tirée du Taxi mauve : "A force de prendre les gens pour des meubles on finit toujours par s’asseoir à côté."

Bien à toi,

V.

15929ème jour

Bizarreries du jour

Vu avec Mennuie cet après-midi un restaurant japonais casher rue des Rosiers. "Ne vous faites pas de sushis, nous a dit le patron, c'est pas cher".
Testé avec Mennuie cet après-midi, le système de sécurité du Centre Pompidou. Tous les sacs sont fouillés. Moi, j'avais un gros sac, avec une grosse théière dans un papier cadeau. Je n'ai pas été fouillé. Moralité : quand vous achetez une bombe, demandez un paquet cadeau.

15928ème jour

Me, myself and ze Karaoké

Depuis le temps que je vous casse les pieds avec mes petites contrariétés, j'ai bien du vous dire un jour ou l'autre que j'aime le karaoké. Vraiment beaucoup. Mais le problème avec le karaoké, c'est que les gens qui aiment ça sont rares. La plupart de mes vrais amis s'y sont cognés un jour ou l'autre. Et je sais combien il est désagréable d'aller au karaoké quand on chante mal ou quand on aime pas chanter. Alors je vous ai trouvé ça, pour vous entraîner. Et maintenant vous n'avez plus le droit de refuser de venir.
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