17939ème jour

Die Tote Stadt

C’est une magnifique pise en scène que nous a offert Pier Luigi Pizzi à Venise ce jour. Pourquoi faut-il aller à l’étranger pour voir une mise en scène qui soit à la fois belle et intelligente ? Eliahu Inbal a fort bien dirigé Die Tote Stadt, ce bel opéra de Korngold qui mériterait d’être sorti de l’oubli dans lequel il est tombé, malgré son large succès lors de sa création en 1920. L’argument raconte l’histoire d’un homme veuf qui ne vit que dans le souvenir de sa femme disparue et qui rencontre par hasard le sosie de celle-ci. L’histoire se déroule à Bruges et le fond de la scène, que l’on ne voit qu’en réflexion dans un immense miroir incliné à 45 degrés, est inondé d’eau, clin d’œil à la fois à Bruges, où l’action se passe, et à Venise où nous nous trouvons.
Air France proposant des billets aller-retour pour Venise à 79 euros, les places d’opéra à la Fenice (un peu trop) magnifiquement reconstruite étant à un prix très raisonnable, se rendre à l’opéra à Venise est un plaisir très raisonnable et qui permet de se soustraire facilement et avec élégance à la tyrannie mortierienne.

17938ème jour

Et Dieu sait s'il y a des ponts à Venise...

Tu étais en retard à notre rendez-vous place de l’Etoile, le trafic était épouvantable et j’étais énervé. Nous sommes pourtant arrivés à l’heure pour prendre le vol de 18h40 pour Venise. Au lieu de prendre le vaporetto, nous avons pris un taxi qui nous a déposés dans notre hôtel médiocre de Mestre. Malgré l’heure tardive, nous avons pris le train pour Venise, nous avons traversé le hall glacial de la gare, nous avons humé l’odeur du grand canal en le franchissant, nous avons marché dans les rues froides de la ville jusqu’à l’une de mes adresses secrètes que l’on atteint par l’une des rues les plus étroites de la ville. Puis nous avons marché dans le froid. Tu m’as fait confiance et tu as accepté que je te cache les yeux en arrivant aux abords de la place Saint Marc et tu étais heureux en découvrant d’un coup la basilique illuminée dans la nuit.
Et sur chaque pont que nous traversions, tu m’offrais un baiser.

17937ème jour

Adhérent direct

Un dîner avec Gaëtan au Louis 2. La salle est vide comme souvent le soir. Je suis fatigué et je n’ai pas très faim, mais comme d’habitude nous discutons agréablement. Nous parlons cette fois ci des évolutions récentes de l’église catholique, de la folie de cet évêque dé-excommunié aux propos absurdes et hautains, pour ne pas dire plus. Je dis également combien je considère que les religions ont tendance à se focaliser sur l’accessoire et à oublier l’essentiel. L’essentiel, de mon point de vue c’est « Aimez vous les uns les autres » et le reste a bien peu d’importance. Ce qui différencie les religions chrétiennes, s’il a un intérêt historique est, de mon point de vue, totalement dérisoire et de même qu’autrefois il était possible d’être un adhérent direct de l’UDF, si l’on n’avait pas d’attache particulière avec l’une de ses composantes, je me verrais bien moi-même adhérent direct à la chrétienté, ou plutôt à ce qu’elle a d’essentiel.

17936ème jour

Paris Milan Paris

Un aller retour à Milan, un excellent déjeuner invité par mon client. Le soir mon collègue me donne un gros morceau de parmesan et un long saucisson de Toscane. Au moment d’ouvrir le compartiment à bagages à Roissy, un violent fumet de charcuterie s’en échappe et les autres passagers me regardent d’un œil suspicieux.

17935ème jour

Seul dans le noir

Lu le nouveau Paul Auster, comme d’habitude avec beaucoup de plaisir. Seul dans le noir relate les insomnies d’un vieil homme qui, pour oublier ses angoisses, imagine des histoires bizarres. Dans l’une de ces histoires, le personnage principal doit aller tuer un vieil homme qui a le pouvoir de faire prendre vie aux histoires qu’il imagine pour meubler ses insomnies.
Vous suivez ?
On aurait aimé que Paul Auster pousse l’absurde encore plus loin, jusqu’au fait que le vieil homme soit véritablement attaqué par son personnage imaginé, et David Lynch aurait très probablement fait d’un tel scénario un film merveilleux.

17934ème jour

Un garçon parfait

Un excellent roman que celui de Alain-Claude Sulzer qui a reçu le prix Médicis Etranger. J’y ai retrouvé un peu de ce que j’avais tant aimé dans le Garçon d’Italie de Philippe Besson. Cette bascule naturelle de certains sentiments, cette passion totale entre deux êtres qui peut conduire au meilleur comme au pire, un certain calcul dans les relations. Et puis il y a l’époque, les années 30, le lieu, un vieil hôtel suisse et le temps qui passe, qui tous ensemble contribuent au charme de ce très bon roman.

17933ème jour

Ennui

Vu avec mes filles le nouveau film avec Kate Winslet et Leonardo di Caprio, dont le titre américain est Revolutionary Road et le titre français si banal que je l’ai oublié. Si les années 50 y sont magnifiquement reconstituées, le scénario est ennuyeux et le jeu des acteurs tellement outré que j’étais content de voir apparaitre le générique de fin.

17932ème jour

Kettenbrücken Walzer

Revu avec mes filles Interview with a Vampire, le film de Neil Jordan qui a plutôt bien vieilli. J’ai été surpris de reconnaître dans l’une des scènes parisiennes une valse dont je suis sûr de l’avoir déjà entendu. Après quelques recherches –iTunes est redoutable d’efficacité pour cela- je découvre qu’il s’agit de la valse Kettenbrücker de Johann Strauss (le père), à peine réorchestrée. Pourtant le générique de fin du film l’attribue clairement, sous le nom stupide de Santiago's Waltz (!), à Elliot Goldenthal qui, comme la plupart de ses confrères compositeurs de musique de film, est un merveilleux plagiaire.

17931ème jour

Yeux

Pour la première fois depuis six ans, je me rends chez l’ophtalmologiste. C’est une petite femme sévère et sérieuse. Ma vue a peu changé depuis six ans. La difficulté consiste à trouver des montures qui me conviennent, j’ai l’impression que tous les modèles pour homme ne sont qu’une variante autour de deux verres strictement rectangulaires qui ne conviennent absolument pas à mon visage. J’élude le problème en faisant monter des verres très galbés sur les montures de mes Ray Ban. Je fais également réparer mes anciennes lunettes qui restent mes préférées.

17930ème jour

Varsovie Bruxelles Paris

7h00 vol Varsovie Bruxelles
Les quatre premiers jours de cette semaine auront tous débutés par un vol très matinal après une nuit d’environ quatre heures. Je suis épuisé mais je retrouve le soir SH avec beaucoup de plaisir pour une dînette japonaise.

17929ème jour

Dublin Varsovie

7h15 : Vol Dublin Varsovie
Le soir, dîner chez mon collègue polonais : autour de la table deux polonais, un danois, un suisse et votre serviteur. Au menu une viande polonaise, des fromages suisses et français, une tarte Tatin, du vin de Bourgogne et un Vendanges tardives toscan. De temps à autres l’un des deux labradors noirs de la maison venait poser sa gueule sur ma cuisse. La soirée s’est achevée par d’amusants essais de chapeau melon.

17928ème jour

Birmingham Dublin

Alors que souvent en Angleterre les sanitaires, lavabos et robinets sont d’un âge avancé et d’un fonctionnement aléatoire, j’étais vraiment agréablement surpris par la belle salle de bains toute neuve de l’hôtel King George de Cheltenham. Las ! Au petit matin, j’ai amèrement constaté qu’il n’y avait pas d’eau chaude.
Je m’en suis étonné auprès du réceptionniste polonais de l’hôtel qui m’a simplement répondu. « It s normal, it’s Britain ».
8h00 Vol Birmingham Dublin

17927ème jour

Paris Heathrow

7h50 : Vol Paris Heathrow.
Le soir dîner au très agréable Hôtel du Vin de Cheltenham dont je connaissais la succursale de Brighton.

17926ème jour

Ma première visite au Bundestag

On n’a pas fait grand-chose, on a marché de l’hôtel jusqu’au Bundestag dont j’ai visité la coupole pour la première fois, on a déjeuné à café Einstein d’Unter den Linden, on est passé reprendre nos bagages à l’hôtel et nous sommes retournés à Tegel. Tu m’as fait rire quand la fille du contrôle des bagages a sorti toutes tes bouteilles et tubes de liquides que tu avais oublié d’enlever de ton bagage à main. Mais la fille a craqué devant tes yeux et n’a confisqué qu’un seul des produits et sans doute le moins cher. On a volé de Berlin à Paris. C’était notre premier voyage ensemble. J’étais heureux.

17925ème jour

La Septième à Berlin

Les mots me manquent pour décrire l’extraordinaire concert donné ce soir pour la troisième fois par l’orchestre Philharmonique de Berlin, dédié à la Septième Symphonie de Gustav Mahler et auquel nous avons assisté après un agréable déjeuner au Café Einstein. Les pupitres ont tous montré leurs qualités inouïes, les cuivres sublimes, les violoncelles à se pâmer, les contrebasses avec leur typique son Berliner. Sans savoir pourquoi, j’ai pleuré pendant le rythme très Wanderer de la fin de la première Nachtmusik, le scherzo était absolument parfait. Avec le temps et l’expérience, Bernard Haitink devient l’un des plus grands chefs au monde et je me réjouis de l’avoir entendu ces douze derniers mois deux fois à Chicago, une fois à Londres, une fois à Paris et une fois à Berlin. Ma vie rêvée serait peut-être de le suivre un peu partout de par le monde.
Un grand merci aux spectateurs berlinois qui ont été par leur écoute active et recueillie de ces quatre vingt minutes de rêve éveillé, les plus merveilleux compagnons de concert. Avec le temps qui passe, je suis de plus en plus convaincu que la qualité de l’assistance est un élément clef de la beauté d’un concert.

17924ème jour

Dubai Paris Berlin

Cette journée un peu absurde a débuté peu après minuit à Dubai, s’est poursuivie dans l’avion tout au long de la nuit par cinq heures de sommeil ininterrompu, puis à Francfort pour une interminable connexion, puis à Paris pour une journée de travail, une simple douche au bureau rythmant le changement de phase. Le soir, j’ai retrouvé SH en bas de chez lui, nous sommes partis à Roissy pour prendre le vol de Berlin et nous avons dîné ensemble dans un restaurant d’Oranienstrasse.
Au sortir de la station Oranien Tor, une vieille femme allemande assez laide, soit disant bousculée par SH dans l’escalier, l’apostrophe violemment en lui hurlant dans les oreilles des « Sie sind in Deutschland !! » qui nous ont fait rire toute la soirée.

17923ème jour

Comment presque rater un vol

Vers 18 heures, alors que je travaillais dans la salle de réunion de nos bureaux de Dubai, un informaticien a passé la tête, a vérifié mon identité et m’a affirmé que j’avais un virus sur mon PC, une sorte de saleté qui donne beaucoup de fil à retordre à nos équipes partout dans le monde. Je lui laisse mon ordinateur et il est resté dessus pendant des heures. Vers minuit, je lui dis que si je veux passer récupérer ma valise à l’hôtel et être à l’heure pour mon vol de 2h25, il est vraiment temps pour moi de partir. Il me propose gentiment de m’accompagner, je refuse, mais il insiste tant qu’il n’y a pas moyen d’y échapper. Nous partons, je ne connais pas très bien la route pour se rendre à mon hôtel et hélas lui non plus. Nous traversons des échangeurs, des voies express, des terrains vagues, des zones en travaux. Par moment, nous croisons un chauffeur de taxi, il s’arrête, baisse sa vitre et demande en hindi le chemin pour l’hôtel. Je comprends quelques mots en anglais dans les consignes données, à chaque fois j’insiste pour descendre et finir la route avec le taxi mais j’essuie chaque fois un refus. A une heure du matin, nous arrivons à l’hôtel, je stresse comme un malade, je ne veux vraiment pas rater mon vol, mon collègue fonce cette fois-ci sans se tromper sur la route de l’aéroport et me dépose à 1h15 devant le terminal. Je grille tout le monde au premier contrôle des bagages et me plante devant le comptoir d’enregistrement Lufthansa une heure avant le vol, alors que l’enregistrement s’arrête. L’indien qui s’occupe de l’enregistrement est sympa, il me dit qu’il n’y a pas de problème, puis change d’avis : je ne suis pas inscrit sur ce vol. Je n’ai pas d’impression de billet électronique, j’allume mon PC auquel il reste deux minutes de batterie, je trouve mon numéro de billet et je découvre que j’ai été inscrit par erreur pour le vol de la veille, car comme il est 1h00 du matin, nous sommes déjà demain. Par miracle il reste une place sur le vol.

17922ème jour

Dubai

Journée d’inauguration de l’entreprise sur la création de laquelle j’ai travaillé pendant trois ans. Un photographe prend des photos de toutes les personnes suivantes, les occidentaux tous en noir, les émirati tous en blanc et les ouvriers de la société dans leur blouse rouge.
Le soir, dîner au Buddha bar de la Marina de Dubai, nettement moins piège à touristes que celui de Paris.

17921ème jour

Minsk Abu Dhabi

J’ai retrouvé avec amusement ce sommet de l’art post-stalinien qu’est l’aéroport de Minsk. Alors que je tentais de prendre une photo de mon avion d’Etihad qui venait d’atterrir, je me suis fait sèchement rappeler à l’ordre par un garde-chiourme : « No Picture ! »
Quelle idée étrange que de voler de Minsk à Abu Dhabi… L’avion, d’ailleurs rempli au quart de sa capacité, a pris son envol au dessus de la plaine monotone et blanche et a obliqué vers le sud. Trois heures de vol plus tard, le commandant nous indique que nous devons faire une halte en Turquie pour des raisons sanitaires, un passager devant être débarqué urgemment. Nous atterrissons dans la nuit. Je demande à l’hôtesse si nous nous trouvons à Istanbul, elle me répond qu’elle ne sait pas. J’allume mon iPhone, je lance la localisation et je découvre que nous sommes à Erzurum, à l’est de la Turquie, pas loin de l’Arménie et de la Georgie. L’attente se prolonge pendant deux heures, puis nous redécollons en direction de l’Iran avant d’atterrir à Abu Dhabi.
Il y a fort longtemps que je n’étais pas allé à l’aéroport d’Abu Dhabi, plus de vingt ans, mais j’ai reconnu facilement sa double voute circulaire aux couleurs vertes et violettes dans laquelle j’avais fait une longue escale entre Paris et l’Asie.
Il était une heure trente du matin, mais le chauffeur de taxi que j’avais prévenu de mon retard m’attendait. Une heure de taxi m’attendait encore pour rejoindre Dubai où j’ai été particulièrement heureux de retrouver mon lit.

17920ème jour

Un dernier séjour à Minsk

Comme la première fois, je prends le premier vol de Paris à Francfort ou après une demi-heure de marche j’attends pendant une heure le vol de Minsk. Cette fois ci je suis attendu à l’aéroport de Minsk par un petit pépé qui ressemble à Paul Prébois avec un imposant appareil auditif et d’énormes lunettes d’écaille. Il me conduit à une grosse Volga noire conduite par un colosse au regard inexpressif et coiffé d’une toque noire en fourrure. La Volga fonce sur l’autoroute entourée de neige et nous allons directement à notre rendez-vous. Nous visitons une usine incroyablement vieillotte, dans la cour de laquelle se tient un grand portrait en relief de Lénine. Puis nous nous rendons dans le bureau du Directeur Général ou plutôt dans l’antichambre du bureau du Directeur Général où se presse une foule nombreuse de quémandeurs en attente d’un rendez-vous éventuel. Nous avons priorité, nous entrons dans le saint des saints à travers une double porte matelassée et avons même droit –attention exquise- à rencontrer le directeur dans une sorte de petit salon secret caché au fond du bureau derrière une porte discrète.
Le soir, dîner au même restaurant moyen que la dernière fois, toujours arrosé d’un bon vin de Crimée.

17919ème jour

9'14''

Je continue de nourrir mon iPod sans jamais le remplir. J’en suis aux alentours de 35Go. Je passe peu à peu au stade où j’ajoute une seconde ou une troisième interprétation de mon répertoire préféré, les concertos pour piano de Beethoven, les symphonies de Mahler, la musique de chambre de Brahms et Schubert. iTunes permet de torturer la base de données musicale dans tous les sens et de faire des recherches peu usuelles. On peut classer par exemple les morceaux par ordre de durée et je constate que je peux trouver des morceaux de une seconde, deux secondes, trois secondes et ce ainsi de suite, jusqu’à neuf minutes et treize secondes. En revanche, même si j’en possède des plus longs, je n’ai encore aucun morceau de 9’14’’. Cela viendra sans doute.

17918ème jour

Twilight

Vu Twilight avec mes filles et plutôt agréablement surpris. Ce que j’appréhendais comme une bluette pour adolescente pré pubère est au final une jolie variation sur le thème de Roméo et Juliette, les personnages sont plutôt attachants et les acteurs arrivent par miracle à échapper au ridicule dans lequel le scénario aurait rapidement pu les faire tomber.

17917ème jour

San Pablo

Mes collègues anglais sont bloqués à Séville en raison de neige à Madrid. Ils passent le temps en buvant des bières à l’aéroport et en faisant la course au milieu des passagers, selon un parcours précis. A leur demande expresse, je me colle au jeu, j’enlève ma veste et réalise la cours en un temps très médiocre.

17916ème jour

Histoires d'oranges

Un collègue que j’aime beaucoup –appelons le Alexandre- et avec lequel j’adore déconner, a un certain embonpoint que j’estime à 120-130 kilogrammes. J’initie la blague suivante et la raconte à quelques collègues:
Q : Comme fait-on pour cacher Alexandre dans un oranger ?
R : En lui peignant les couilles en orange.

La blague fait assez rapidement le tour des 200 collègues présents et revient bien-sûr à ses oreilles. Il passera le reste du séjour à me frapper amicalement mais violemment sur les avant-bras. J’en conserverai durablement des bleus.

17915ème jour

Retour à Séville

Mon premier passage à Séville remonte à il y a un peu plus de 25 ans. Je m’en souviens à la perfection, de la route avec E. de notre déjeuner au Manzanilla à Albahaca, un petit restaurant du Barrio de Santa Cruz, notre visite à Carmona et à son magnifique Parador, la route de retour à Estepona, la nuit, E étant malade et fatiguée dans les nombreux virages. Je suis revenu à deux reprises à Séville, une fois à la fin des années 80 pour un court passage alors que j’étais en séminaire à Faro, et peu après, en 1991, lors de vacances en famille.
C’est donc avec un peu d’émotion que j’ai retrouvé la ville engourdie de froid, malgré tous les orangers lourds de fruits que l’on voit partout. Mes pas et Google Map m’ont rapidement conduit de nouveau dans le Barrio de Santa Cruz pour une assiette de jambon et un verre de Rioja.
Le soir dîner médiocre avec mes collègues dans une usine à touriste en face de la tour de l’or.

17914ème jour

La trahison de Thomas Spencer

Très déçu par le dernier roman de Philippe Besson. L’histoire, assez banale, se déroule aux Etats-Unis et raconte une très intense amitié qui s’effiloche au cours du temps et du passage à l’âge adulte, avant de sombrer dans un mélo prévisible. Elle s’inscrit dans les années 60 et Philippe Besson nous relie aux événements de ces années, la mort de Kennedy, l’apparition d’Elvis Presley dans des paragraphes de « contexte temporel » pas vraiment à la hauteur de son style habituel.

17913ème jour

Skins

Enfin vu la première saison de Skins, dont j’avais acheté la boîte de DVD à Londres il y a fort longtemps. La série est globalement bien vue et montre bien ce qui peut se passer dans la tête d’un adolescent d’aujourd’hui, leur côté à la fois très mûr, très cynique et plutôt désabusé.
Avec son physique et son talent d’acteur, Nicholas Hoult fera très probablement une très belle carrière.

17912ème jour

Crac!

En prenant mon sac dans l’avion Stockholm Bruxelles, peu avant Rusalka, j’ai mis ma poche de veste en appui contre le dossier du fauteuil de l’avion, j’ai entendu un grand crac et j’ai compris que j’avais cassé mes lunettes. Je vais devoir en commander des nouvelles et en attendant, je remets mes premières lunettes de vue, que j’ai achetées il y a quinze ans, et dont les montures rondes Armani cerclées d’écaille font éclater de rire mes collègues de travail.

17911ème jour

Neige

Retour aux sources, dans la vallée de Royat, puis au col de la Moreno, où la forêt est magnifique avec ces branches recouvertes de givre et qui brillent dans le soleil.
Le soir, remise de cadeaux avec mon père que je ne crois pas avoir rencontré depuis un an.
Je pense souvent aux nombres de fois où nous nous verrons avant que l’un de nous ne quitte ce monde. Sans doute très peu de fois. Y pense-t-il lui aussi ? Pourtant il n’accepte jamais mes propositions de rencontre au-delà d’un premier janvier rituel.

17910ème jour

Mon année 2008

Paris Tunis Paris Kiev Paris Dubai Larnaca Athènes Paris Athènes Paris Dublin Paris Dubai Paris Amsterdam Kiev Paris Moscou Saint-Petersbourg Moscou Paris Vienne Kiev Munich Paris Dublin Paris Dubai Paris Varsovie Paris Amsterdam Paris Marrakech Paris Varsovie Paris New-York Chicago New York Paris Dublin Paris Kiev Paris Dubai Paris Prague Paris Stockholm Paris Varsovie Paris Istanbul Londres Paris Moscou Paris Dubai Athènes Paris Kiev Athènes Paris Venise Paris Madrid Barcelone Munich Budapest Paris Edinburgh Paris Londres Riga Varsovie Paris Athènes Paris Stockholm Paris Athènes Paris Varsovie Paris Hong-Kong Paris Londres Paris Amsterdam Paris Munich Dresde Francfort Bruxelles Paris Moscou Amsterdam Paris Barcelone Paris Francfort Minsk Moscou Paris New-York Chicago New-York Paris Kiev Paris Varsovie Paris Stockholm Bruxelles Paris

17909ème jour

Jour de l'an

Comme à l’habitude des salves de SMS accueillent le passage à la nouvelle année, en lui ôtant toute magie et toute spontanéité.
Comme à l’habitude je regarde le Concert du Nouvel An, dirigé cette année pour la première fois par Daniel Barenboïm avec virtuosité et un rien de prétention.
Comme à l’habitude, le public inculte du Musikverein applaudit bien avant la fin de la symphonie des Adieux.
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