19063ème jour

Paris Zurich

Le matin de bonne heure, Paris-Zurich. Je n’ai pas de francs suisses avec moi, mais le chauffeur de taxi accepte d’être payé en Euros, moyennant un taux de change fantaisiste. J’arrive péniblement à tenir ma réunion de travail chez mon client car ma voix a disparu. Il fait beau. Je marche jusqu’au centre ville et je déjeune dans un bon restaurant italien, près du cabaret Voltaire Je suis amusé d’y retrouver la moulinette à râper le fromage du même modèle que celui de mon enfance, et, telle une madeleine, je redécouvre la forme particulière des petits morceaux de fromage qui, bloqués dans le compartiment, ne sont pas râpés, et que, enfant, j’adorais récupérer et dévorer. Je dîne seul au NH de l’aéroport, n’étant guère en état de faire des folies.

19062ème jour

Fièvre

Je me suis senti fiévreux ce matin, presque un début de grippe et j’ai travaillé de mon lit. Je suis juste passé au bureau dans l’après-midi et j’y ai laissé ma voiture car je pars une semaine de déplacement.

19061ème jour

Wilhelm Kempff

J’ai découvert Wilhelm Kempff en 1975, alors que la Deutsche Grammophon éditait quatre gros coffrets de 33 tours à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire. Il y avait les sonates de Beethoven, celles de Schubert, une belle anthologie Schumann et les concertos de Beethoven. C’est par Kempff que j’ai découvert Schumann, les Davidbundlertänze et les Etudes symphoniques en particulier, mais aussi et surtout les concertos de Beethoven. J’ai écouté le Quatrième concerto probablement une centaine de fois cette année là et j’aime encore aujourd’hui profondément cette interprétation avec l’orchestre philharmonique de Berlin et Ferdinand Leitner, même si Kempff y utilise dans le troisième mouvement une cadence assez laide de son cru et non pas la magnifique cadence de Beethoven que j’ai découverte plus tard. Aussi, aujourd’hui, alors que sortait un imposant coffret de 35 CD contenant (presque) tous ses enregistrements solo pour la Deutsche Grammophon, je me suis précipité pour acheter le cube blanc. J’y ai retrouvé aussi quelques vieux amis : la Sicilienne de Bach, le Menuet de Haendel et la Ronde des esprits bienheureux d’Orphée et Eurydice dans leurs transcriptions par Kempff lui-même, qui étaient parmi ses bis favoris et qui étaient aussi parmi ses tous derniers enregistrements.
Le soir, dîner avec un client diabétique (mais au très bon coup de fourchette) chez Dominique Bouchet.

19060ème jour

Ryan

Le soir, je dîne avec un type étonnant au visage assez typé en lame de couteau et avec une coiffure très sophistiquée (tempes rasée et cheveux à la coupe millimétrée sur la tête, comme une sorte de calot de cheveux). Il veut absolument dîner au Matignon, un Costes que je ne connaissais pas et qui s’avère assez banal. Alors que je le ramène chez lui en voiture, j’ai l’impression qu’il n’a pas envie de me revoir et cela tombe bien. Moi non plus.

19059ème jour

Maurice André 1933-2012

Alors que je suis encore dans mon lit, j’apprends par Google news la mort de Maurice André et cette nouvelle m’émeut tant il est lié à des souvenirs de mon enfance et en particulier aux Grands Echiquiers auxquels il participait avec sa simplicité et sa bonhommie si particulière. Je me souviens aussi d’un concert de l’été 1977 auquel j’avais entraîné ma famille dans l’église de Batz sur mer. C’était un concert Vivaldi donné par l’orchestre de chambre Paul Kuentz qui avait à l’époque sa petite réputation avant la déferlante des baroqueux et Maurice André, sans doute en vacances, y assistait. Je l’avais repéré et en effet, à la fin du concert, Paul Kuentz l’avait fait applaudir et il s’était levé, à la fois ravi et intimidé.

19058ème jour

Le discours d’un roi II

Revu avec plaisir le discours d’un roi que j’avais vu lors de sa sortie. Eprouvé une grande satisfaction de trouver enfin quel est le passage musical que Lionel Logue (l’orthophoniste) écoute à la radio juste avant ou juste après les obsèques du roi George V. Et vous, vous avez trouvé ?

19057ème jour

Orenoc

Déjeuner avec un ancien client devenu ami dans le restaurant de l’hôtel Méridien. J’éprouve toujours un grand plaisir à ces relations professionnelles à l’origine et qui deviennent profondes et désintéressées.

19056ème jour

$€£

Ma journée professionnelle la plus détestée de l’année où je dois travailler sur un tableur excel de quatre cent lignes et manipuler quatre monnaies différentes et leurs taux d’inflation associés.

19055ème jour

SFS MTT Box

Le matin de bonne heure, Zurich Paris. Le soir, je retrouve mon ami Mark, dix jours après notre dîner de New York et je l’emmène au Bistro d’à côté, celui de la rue Gustave-Flaubert. Il me rapporte de San Francisco le gros coffret intégral des Symphonies de Mahler par le San Francisco Symphony et Michael Tilson-Thomas, versions que j’avais en disques séparés mais sans les Rückert Lieder chantés par Susan Graham et accompagnés par Tilson Thomas au piano, et qui ne figurent que dans le coffret.

19054ème jour

Le concert des Berliner Philharmoniker à la Tonhalle de Zurich

Nous nous sommes levés à 5h30 afin de pouvoir prendre nos deux vols respectifs à Ataturk, ma fille pour Ankara, et moi pour Zurich.
Le soir je me rends pour la première fois à la Tonhalle de Zurich, une salle assez belle mais autour de laquelle a été construit, probablement dans les années 50, un horrible foyer qui défigure le joyau qu’il enserre. Au programme de ce soir, Sir Simon dirige ses Philharmoniker dans Debussy (le Prélude à l’après-midi d’un faune avec Emmanuel Pahud), Dvorak (Le rouet d'or), Elgar (les Variations Enigma, une première pour mois au concert). Mais le clou de la soirée était Verklärte Nacht de Schönberg. C’est la troisième fois que j’entendais cette œuvre par l’orchestre Philharmonique de Berlin, après un concert Karajan au Chatelet en 1981 et une autre fois lors du dernier concert de Karajan à Paris en 1988 au théâtre des Champs Elysées. L’interprétation de ce soir, infiniment plus réussie de celles d’Amsterdam et Munich en décembre dernier, était tendue à l’extrême, tirant vers le romantisme cette œuvre qui, de mon point de vue est ce que Schönberg a composé de mieux.
Je dors au NH de l’aéroport, de façon à pouvoir me lever un peu plus tard le lendemain.

19053ème jour

Istanbul en famille III

Aujourd’hui encore, nous avons de la chance car il fait un temps magnifique. Nous allons à Ortaköy en taxi et prenons un thé à la terrasse du cafe House. Puis nous reprenons un taxi (très énervant qui fait semblant de ne rien comprendre) et retournons au bazar égyptien et visitons la Mosquée bleue, avant de déjeuner au soleil dans une petite rue de Sultanhammet. On remarche jusqu’au funiculaire de Tunel, on prend un verre au 360, un café près du lycée Galatasaray où j’avais envie d’aller depuis des années. Nous sommes allés voir War Horse, un bon film d’adolescent de Steven Spielberg dans un cinéma de Nisantasi et avons dîné au cafe House avant de rentrer à l’hôtel pour une nuit très courte.

19052ème jour

Istanbul en famille II

Ce samedi, nous nous promenons dans Nisantasi, descendons jusqu’à Besiktas à pied, traversons le Bosphore en ferry, prenons un taxi jusqu’à la gare de Haydarpasa, où a été tournée la publicité Chanel, reprenons un ferry jusqu’à Karaköy, faisons un late lunch de sushis au Vogue, remontons à Taksim à pied, prenons une nouvelle fois Istiklal Caddesi à pied, avant de se reposer une heure à l’hôtel. Dîner à Konyali de Kanyon où ma fille découvre enfin l’ayva taltisi.

19051ème jour

Istanbul en famille I

Après avoir déjeuné avec mon avocat, j’ai le plaisir d’aller à Ataturk pour y récupérer ma fille aînée qui arrive d’Ankara. Comme j’ai le temps, je décide d’y aller en métro mais je réalise que la ligne qui va en direction de l’aéroport n’est pas un métro à proprement parler, mais ce que les istanbuliotes appellent le Metrobus, un très long bus qui roule sur une voie séparée au centre de la quatre voies qui contourne la ville. Il n’y a pas distributeur de billets et comme j’ai l’air embarrassé, une fille turque me propose tout simplement de me faire passer avec son jeton d’abonnement.
Je retrouve ma fille à Ataturk et on rentre ensemble en métro, on dépose ses bagages à l’hôtel et j’ai le bonheur de lui faire découvrir cette ville que je connais tant. On fait bien sûr ma promenade fétiche : Taksim, Istiklal Caddesi, Tunel, le funiculaire, le pont de Galata, le bazar égyptien, Divan Yolu Caddesi, Sutanhammet. On admire Sainte Sophie et la Mosquée bleue, on dîne sur le toit d’un hôtel dans un restaurant à touristes, on prend un dessert au Four Seasons tout proche et on rentre à Osmanbey en taxi.

19050ème jour

Istanbul Silivri Istanbul

Pour une fois, mon client ne me récupère pas à Maslak, mais à l’Holiday Inn. On part ensemble à Silivri. On travaille toute la journée. Déjeuner à la station service avec des mezzes et le fameux yoghurt de Silivri. Retour le soir en voiture avec les embouteillages typiques d’Istanbul. Jus de carotte en guise de dîner à l’hôtel, mais non plus à l’Holiday Inn mais au Ramada.
Dans la nuit, étrange échange de SMS avec Charles qui me donne des nouvelles, m'indique qu'il part prochainement à New York, mais qu'il aimerait me revoir à son retour.

19049ème jour

Paris Istanbul

Premier vol du matin de Turkish Airlines. Mon client me récupère à Ataturk. Nous partons ensemble sur la rive asiatique en empruntant le deuxième pont sur le Bosphore. Réunion avec l’une des plus grosses fortunes de Turquie, dans un bureau ultra moderne, très haut de plafond et rempli de combinés téléphoniques et d’appareils électriques anciens. Dîner chez Kolyani. Nuit à l’Holiday Inn du carrefour de l’autoroute d’Edirne.

19048ème jour

Encore

Alors que je devais initialement rester toute cette semaine à paris, j’apprends que mes affaires turques sont à risque et je décide de partir le lendemain pour Istanbul.

19047ème jour

Virement

En ce jour de retour au travail, je dois faire un virement à partir de mon compte en banque. Comme la somme est importante, la transaction ne peut pas être faite sur internet. Mon agence BNPP est fermée le lundi. Je vais à une autre. On m’indique que seules quelques agences sont habilitées à effectuer un tel transfert. Je me rends donc à l’agence de l’avenue de Friedland qui fait partie de ce club fermé. Une fille sympa m’accueille mais m’indique que, vu le montant, la signature du directeur d’agence est indispensable. Or celui-ci est parti déjeuner. Je pleure un peu et pour finir elle accepte de s’occuper de tout et promet de me rappeler s’il y a un problème.

19046ème jour

Azouz

Le soir, Azouz repasse chez moi. On boit et on fume. J’aimerais bien passer la nuit avec lui mais je le sens un peu étrange. Il me pose des questions très personnelles que l’effet du haschisch rend un peu inquisitrices. A un moment, il se lève et fait mine de s’en aller, je me lève aussi et lui dis que c’est dommage qu’il reparte. Il me demande pourquoi et, désinhibé par la fumette, je lui dis tout de go que j’aimerais bien lui lécher le trou pendant qu’il me suce. Il semble étonné, presque choqué, et me dit qu’il espère que je ne pense pas ce que je dis. Je lui confirme que c’est pourtant bien ce que je pense et quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons nus sur mon lit à faire passionnément ce que je lui avais proposé.

19045ème jour

Deux quintettes

A peine rentré de New York, je rentre chez moi pour dormir deux heures, puis je me relève pour aller assister au concert de Federico à l’Hôtel de Soubise. Federico n’est pas vraiment un ami. Il est altiste du Gustav Mahler Jugendorchester et je l’ai vu à ce titre dans une interview télévisée. Je l’avais trouvé sympathique et il avait accepté mon invitation sur facebook. Alors que j’étais à New York, il m’a proposé de venir à son concert de musique de chambre avec l’ensemble Natorp, et j’ai accepté. Le concert a lieu dans une pièce qui a sans doute été sublime mais dans un bien mauvais état et d’où on ne voit pas grand-chose, sauf des premiers rangs. L’acoustique est en revanche excellente. Le concert est organisé par Jeunes–Talents et un papy et une mamie hyper stressés et tout à fait désagréables placent les spectateurs selon leur bon vouloir et avec un style militaire. La soirée est composée de deux œuvres que j’adore et qui sont pourtant deux premières au concert pour moi : le quintette de Mozart en sol mineur, celui que le père de Yasmina Reza chanta jadis avec Raymond Barre sur un trottoir de la rue de Rennes et le grand quintette à cordes de Schubert. Comme l’effectif instrumental n’est pas le même (deux altos chez Mozart, deux violoncelles chez Schubert), je me demandais si Federico jouait dans les deux œuvres, mais c’était bien le cas. Il était clair que le Schubert avait été beaucoup plus travaillé que le Mozart, pas encore tout à fait en place, mais je suis sorti du concert tout à fait ravi.
J’ai pris un verre de vin avec les musiciens dans un bistro en face de l’Hôtel de Soubise et je suis allé dîner avec l’une de mes filles à la Sardegna.

19044ème jour

New York VI

C’est sans doute la journée la plus agréable de mon séjour car je la passe en compagnie de mon ami Paris Broadway, de passage pour Götterdämmerung. Je le retrouve sur la Huitième Avenue, au 33eme étage de l'Intercontinental, dans sa chambre à la vue extraordinaire.
On part à pied et on marche jusqu’à Chelsea, on parcourt Bleecker (une deuxième fois pour moi en deux jours) et on déjeune ensemble sur Cornelia Street dans l’une de ces adresses dont Paris Broadway a le secret : The Pearl Oyster bar. On y déguste leur fameux Pearl Lobster roll qui vaut vraiment le déplacement.
On continue ensuite notre promenade en allant jusqu’à Meatpacking. Paris Broadway me fait découvrir l’étonnant centre commercial qui se trouve là et on prend la High Line dont la vue sur la ville est un bonheur permanent. On se sépare, je dois retourner a l'hôtel et prendre mon taxi pour JFK.
Ce soir c’est mon premier vol en A380 dont le silence m’impressionne. En revanche, tous les équipements audio et video sont en panne. Je suis bien content d’avoir mon iPad avec moi.

19043ème jour

New York V

Il fait un temps bien meilleur. Je me balade dans Bleeker, qui reste l’une de mes rues préférées à New York. Je déjeune à Minetta tavern, un endroit où j’avais très envie d’aller depuis des années. C’est un restaurant de viande, très français et très new yorkais à la fois. L'os a moëlle y est absolument merveilleux, la côte de bœuf, énorme et parfaite. J’observe avec consternation que la plupart de mes voisins de table ont commandé un hamburger (qui est surement très bon).
Après déjeuner, je descends à Ground Zero pour visiter le Mémorial du onze septembre. Je me repose une heure à l'hôtel puis je repars près du Lincoln Center, à l’hôtel Empire, très frime et sympa, où je retrouve mon ami Mark qui a la bouche édentée pour quelques jours. On prend le métro jusqu’à Soho et on dîne ensemble au café Félix. Je n’ai pas faim du tout. Ca tombe bien, l’endroit n’est pas terrible.

19042ème jour

New York IV

Il fait super froid et il tombe même un peu de neige. Je me gèle et me réconforte par un déjeuner au Relais de Venise, amusant jumeau sur Lexington du restaurant de la porte Maillot avec le même menu et les mêmes petites serveuses en tablier noir. Les frites et la sauce sont identiques à celles de la maison mère mais la viande me semble un peu plus fade.
Le soir, j'hésite entre Mary Poppins à Broadway et le Barbier de Séville au MET. Je fais le mauvais choix d’aller voir Mary Poppins et je m’ennuie un peu devant ce spectacle dégoulinant de sourires et de couleurs. Seul le gamin est vraiment attendrissant et bourré de talent et je suis également heureux de découvrir le magnifique New Amsterdam Theater.

19041ème jour

New York III - Götterdämmerung au MET

Je retravaille toute à matinée à l'hôtel.
Un peu avant midi, je vais au Pastis, un restaurant qui appartient au même propriétaire que Balthazar et installé à Meatpacking, le nouveau quartier à la mode de New York. J’y retrouve Daniel ce grand type blond avec qui j’avais passé une soirée et une nuit il y a un ou deux ans. Avec ses cheveux plus longs et sa barbe, il ressemble maintenant à un Christ gay. Il est maintenant en couple avec un black et me l’a bien précisé afin de laisser à nos retrouvailles un caractère purement amical.
Je retourne a l'hôtel et le soir, je me rends au MET pour Götterdämmerung, toujours dans la version de Lepage dans laquelle j’avais déjà vu la Walkyrie. Cette fois-ci c’est Fabio Luisi qui est à la baguette et il tire l’orchestration vers une version de chambre, très claire, mais le résultat n’est pas là. On s’ennuie souvent et la machine crée parfois des effets superbes mais aussi de longs moments d’ennui comme lorsqu’elle se borne à créer un mur de bois juste derrière les chanteurs statiques.
Mais pourrai-je encore être satisfait par un Crépuscule des Dieux après l’extraordinaire soirée aixoise avec Simon Rattle et les Berliner Philharmoniker?

19040ème jour

New York II

Je travaille toute la matinée à l'hôtel.
Déjeuner au Pershing square devant Grand Central.
J'achète de jolis boutons de manchette dont je rêvais depuis longtemps chez Tiffany's.
Je vais dans le sud de Manhattan visiter J&R qui est désormais le seul disquaire de New York, un peu miteux mais très bien fourni.
Je remonte et je passe au Barnes & Noble du Lincoln Centre oubliant qu'il est fermé depuis plusieurs années.
Retour a l'hôtel. Dîner à l'Oyster bar de Grand central.

19039ème jour

New York I

Je retrouve mes marques dans mon cher New York par une longue marche qui m’emmène du Radisson jusqu’à la boutique apple de la Cinquième avenue, puis à Times Square et à Soho pour un déjeuner au Cipriani. Il fait beau et froid.

19038ème jour

Un interminable voyage Bruxelles New York

Lorsque j’ai su il y a quelques semaines que j’avais cette soirée d’opéra à Bruxelles, j’ai regardé par curiosité s’il y avait des vols directs Bruxelles New York afin de m’éviter le retour sur Paris et, à ma grande surprise, la solution la plus économique était un billet Air France Bruxelles Paris qui incluait le Thalys Bruxelles-Roissy.
J’arrive donc vers six heures trente gare du Midi, juste en face de mon hôtel afin de m’enregistrer au comptoir Air France pour le train de 7h10. Et c’est alors que, horreur des horreurs, je réalise que je n’ai pas mon passeport sur moi. Je l’ai forcément oublié à l’hôtel. La fille du comptoir Air France refuse de garder mes bagages et me voilà dont reparti en courant dans la neige et avec mon sac et ma vailse en direction de l’hôtel. Dix minutes pour courir à l’ibis, dix minutes pour redemander ma clef, courir à ma chambre, trouver mon passeport et retrouver mes bagages à la réception, dix minutes pour courir de nouveau à la gare. Le comptoir Air France est maintenant fermé, le train part dans trois minutes, je cours encore sur le quai, je vois des personnels Air France près de la porte de la voiture 1, je leur explique tout essoufflé que je ne suis pas enregistré mais que je dois prendre ce train, elle me tend un papier et je monte à bord du Thalys alors que les portes se ferment.
Le train part, à une allure anormalement lente, et au bout d’une demi-heure, s’arrête dans la banlieue de Bruxelles. Nous sommes en panne. Le train reste à l’arrêt pendant une heure. Dans mon wagon, il n’y a que des passagers Air France qui sont tous en train de rater leur avion, il y a un type qui doit aller à un congrès à Djibouti et l’avion suivant d’Air France lui permettra juste d’assister à la session de clôture. Il y a père de famille, juste devant moi qui doit rejoindre sa femme et ses enfants à Roissy pour partir en vacances au Mexique. Cruel dilemme : la famille doit-elle partir sans lui ou l’attendre. Ma carte Flying Blue m’aide beaucoup et Air France me trouve une place sur le vol de New York du soir.
J’aurai donc passé ma journée à courir mais surtout à beaucoup attendre, dans le train, puis que le quai de la gare du Midi, par un froid sibérien mais il est plus prudent de rester là car les trains partent à des horaires totalement aléatoires. Et puis surtout j’attends pendant quatre heures à Roissy le dernier vol pour New York. J’arrive en fin de journée à JFK, il fait déjà nuit, je prends un taxi pour Manhattan et je suis heureux de retrouver le Radisson de Lexington.

19037ème jour

Salomé à La Monnaie

Je me réjouissais beaucoup de retourner à La Monnaie pour Salomé mon opéra préféré de Strauss, mais finalement les intempéries ont rendu ce projet difficile. En raison des chutes de neige en France et en Belgique, mon Thalys est arrivé à 19h30 en gare du Midi alors que l’opéra commençait à 20h00. Ma fille m’attendait à la gare, avec un billet de métro pour moi, comme je le lui avais demandé. Le métro était bondé et s’arrêtait interminablement à chaque station. Nous sommes arrivés à la station de métro Beurs à vingt heures précises, nous avons pataugé dans la neige glacée jusqu’à La Monnaie, ma fille avec des petites chaussures à haut talon, et moi avec des semelles lisses et mes deux bagages (je pars à New York demain matin). Nous n’étions pas les seuls à avoir des problèmes de transport à Bruxelles ce soir là et la salle était un quart vide et le spectacle a fort heureusement commencé avec un bon quart d’heure de retard. Déception, ce spectacle était exactement celui vu avec Alban Berg au Liceu voila un peu plus de deux ans et il transfère l’action dans une famille mafieuse. Ca marche moyennement bien. Le rôle d’Herodiade, énorme et en robe rouge à Barcelone, est maintenant par la belle et mince Doris Soffel qui domine la soirée de bout en bout.
A l’issue la représentation, après un dpiner avec ma fille à la Taverne du Passage, nous peinons à trouver un taxi, tant les chaussées sont glissantes. Je dépose ma fille dans son quartier élégant et je rentre à l’hôtel ibis de la gare du Midi, minable mais bien pratique si l’on considère mon départ matinal du lendemain.

19036ème jour

Istanbul Paris

Après une journée de réunion au Hyatt et un déjeuner à mon hôtel je reprends un taxi pour Ataturk. Il y a un peu moins de neige mais l’aéroport tourne toujours avec difficulté et mon vol a cette fois ci une heure de retard. J’arrive à Roissy à 23 heures pour une courte nuit coincée entre ce déplacement professionnel et mes vacances à New York.

19035ème jour

Milan Vienne Istanbul

Le matin, vers cinq heures, je prends un taxi et je récupère à son hôtel un ami de HLG qui rentre sur Paris alors que je pars sur Vienne à peu près à la même heure. Je n’ai que cent euros en liquide et la course du centre de Milan jusqu’à Malpensa dépasse cette somme pourtant convenable pour un trajet en taxi. Je paye donc en carte bancaire et, à l’intérieur de l’aéroport, alors que je veux prendre un café, je me rends compte que j’ai oublié mes cent euros en liquide sur la banquette du taxi. C’est comme cela qu’on apprend à faire plus attention. La leçon est cependant un peu chère.
Milan-Vienne
Longue marche dans les rues glaciales de Vienne.
Déjeuner à mon cher café Griensteidl où un collègue me rejoint.
Réunion très désagréable avec un directeur des achats courroucé.
Mon client turc m’incite à rentrer à Paris, à ne pas aller à Istanbul où les intempéries rendent tout très difficile, mais rien ne saurait m’en empêcher. Je retourne donc à l’aéroport de Vienne où j’apprends que mon vol pour Istanbul a une heure de retard en raison de la neige qui recouvre Istanbul. Je me doute bien que le retard sera beaucoup plus long qu’annoncé et c’est à une heure du matin que nous atterrissons à Ataturk sur une piste totalement gelée. Pour couronner le tout de ce voyage désagréable, nous devons progresser sur la neige gelée pour prendre un bus. Et pour une fois, le taxi qui m’emmène au Hyatt roule plutôt lentement le long de la mer de Marmara.
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