19581ème jour
Itinéraires II
Dans la matinée mes filles m’informent par SMS qu’un vieil ami de leur mère est mort dans son sommeil, dans la nuit. Elles le connaissent bien et sont bien sûr choquées, d’autant plus que c’est leur première expérience de la mort d’un être proche. Je les emmène dîner à
Itinéraires, mon restaurant du moment, toujours aussi épatant, avec un serveur adorable. Je découvre que le secret de la fraicheur de leurs légumes tient en la personne d’un maraîcher de la région parisienne, un esthète d’origine japonaise. Nous parlons bien sûr de l’ami disparu et je me souviens notamment qu’il avait sous sa responsabilité une équipe informatique qui avait laissé passer le bug informatique à l’origine de l’explosion en vol d’Ariane V.
19580ème jour
Jules chez Janou
Le soir, je retrouve devant chez Janou un
grindrien très blond et originaire de Strasbourg. Je suis venu avec une bonne demi-heure d’avance afin d’être sûr d’avoir une jolie table en terrasse. La fille de l’accueil est adorable et tout s’arrange bien. La table est miraculeusement prête dès que Jules arrive. Il est exactement le genre de garçon qui m’attire, une sorte de
Tadzio de bonne famille mais je réalise assez rapidement qu’il ne ressent rien de réciproque. De plus, il a l’air compliqué, il ne supporte pas la voiture, il ne donne pas son numéro de téléphone... Nous nous quittons avec la certitude de ne pas se revoir.
19579ème jour
Thomas
En voyant arriver Thomas près de ma voiture en bas de la rue Mouffetard, j’ai vite compris que je n’avais pas réservé le bon restaurant. Son air de très beau garçon et qui le sait, ses vêtements élégants mais voyants, se seraient mal accordés au cadre intime du
Violon d’Ingres. J’ai annulé ma réservation et nous sommes allés au
Café de l’Esplanade. J’ai peu de souvenir de notre discussion, juste le sentiment d’avoir passé la soirée à admirer son visage. Après dîner, Thomas n’avait nulle envie de se coucher et nous sommes allés au bar de l’
Hôtel Costes où il avait absolument envie d’une fontaine de champagne. C’est de mon point de vue une idée bizarre que de boire du champagne avec des glaçons sauf si le champagne est très mauvais mais cela lui faisait visiblement plaisir. Je l’ai déposé à Montparnasse où il avait encore une soirée.
19578ème jour
Tommy IV et fin
Je prends mon petit déjeuner sans le prévenir. Il me rejoint mais je le laisse. Je pars seul au
Palazzo Ducale visiter une
exposition de photographies prises par le jeune Stanley Kubrick à New York dans les années cinquante. Il y a un vrai style dans ces photos, en particulier celles où Kubrick semble fasciné par
Mickey, un adolescent de Brooklyn.
On prend la voiture à midi. Bref passage à Milan et déjeuner silencieux près du
Duomo au restaurant au nom prédestiné
Papa Francesco.
Vol de
Linate à Paris de 17h10. On ne se dit même pas au revoir à Roissy et je le laisse se débrouiller seul pour rentrer à Paris.
Sur la page
facebook d’Ambr*ise, que je continue d’espionner (oui j’ai honte), je découvre qu’il a affiché la
photo de Kuta que j’avais prise de lui avec son tatouage
Mickey surfer et avec comme commentaire quelque lignes de la chanson de Barbara
Dis quand reviendras tu ?:
J´ai beau t'aimer encore, j´ai beau t'aimer toujours,
J´ai beau n'aimer que toi, j´ai beau t'aimer d´amour,
Si tu ne comprends pas qu´il te faut revenir,
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs.
19577ème jour
Tommy III où la catastrophe de Gênes
Nous passons la journée à Portofino. Je ne sais quand cela a démarré, mais Tommy m’énerve de plus en plus. Il est sans cesse sur
grindr, il part sans m’attendre pour faire la petite promenade jusqu’au phare, ce qui fait qu’au retour on se perd et c’est moi qui l’attend un quart d’heure sur le port.
On part à Gênes, on fait une promenade rapide en ville mais rien ne l’intéresse. Il ne souhaite qu’aller en boîte mais j’en ai envie comme de me pendre. Je n’en peux plus. Je m’isole dans la baignoire de la salle de bains de l’hôtel. On part dîner chez
Ugo, un restaurant assez banal de la vieille ville. Retour à l hôtel. Il insiste pour aller en boîte, je lui propose d’y aller seul. Il refuse. A 21h00, il veut dormir. Comme à 23h00 je bois de l’eau, cela le réveille et il est furieux. Il se met à faire du
grindr jusqu’à une heure du matin et m'empêche à mon tour de dormir. J'ai eu la tentation de le planter là.
19576ème jour
Tommy II ou Retour à Portofino
Nous partons de bonne heure pour Portofino ou plutôt pour Camogli où j’ai réservé une chambre à l’hôtel
Portofino Kulm, grande bâtisse du XIXème siècle qui domine la mer. Nous partons faire ma grande promenade que j’affectionne tant, de Camogli à San Rocco. En arrivant près de l’église de San Rocco, sur la jolie placette à pic sur la mer, je constate avec tristesse que le petit restaurant où j’avais mes habitudes a fermé. On croise la pharmacienne qui nous recommande un autre restaurant,
La Cucina di Nonna Nina qui s’avèrera encore mieux que l’autre. On poursuit la promenade jusqu’à la pointe du rocher on revient en sens inverse, chemin de retour qui, comme à l’habitude, me parait beaucoup plus long que l’aller. Ma toux persistante ne facilite pas l’escalade de ce bon millier de marches.
Diner à Rapallo encore une fois au
Gambero où
comme en mai, je prends de la
culatella alla mostarda et des spaghetti aux anchois. Retour à l’hôtel très courbatu.
19575ème jour
Tommy I ou Le Bal Masqué à La Scala
Dans la matinée, mon collègue italien vient me chercher tout excité : on a reçu un avis de la
Poste Italiane qui indique qu’après trois mois de voyage, le dragon est arrivé. Je pourrai donc le ramener à Paris lors de mon prochain passage. Dejeuner à
Dodici Volte, beau petit restaurant à la cuisine savoureuse.
En fin de journée, je vais chercher une
Volvo de location à l’agence
Hertz près de
Milano Centrale. Je récupère Tommy qui avait réussi à se faire ouvrir la chambre de l’hôtel sans encombre et on part à
La Scala. J’ai beaucoup de mal à garer la voiture, je m’énerve, on court jusqu’à la
via Filodrammatici et je passe devant tout le monde pour récupérer nos deux billets, et on file dans la salle déjà dans le noir pour s’asseoir au moment où le rideau se lève. Représentation très routinière du
Bal Masqué de Verdi avec Marcelo Alvarez en Riccardo et Oksana Dyka (très médiocre) en Amelia. Décors modernes et assez belle scène du bal. On va dîner rapidement au
Bulgari et en sortant, je montre rapidement le
Duomo à Tommy.
19574ème jour
Madrid Milan
Je prends le vol de 8h45 de Madrid à Milan avec deux collègues. A peines arrivés, nous suivons une conférence téléphonique depuis le taxi. Dans la journée, j’achète deux billets pour le
Bal Masqué de Verdi à la
Scala le lendemain et un billet d’avion pour Tommy afin qu’il me rejoigne. Dîner à la terrasse de chez
Ribod où je me fais dévorer les jambes par des moustiques.
19573ème jour
Paris Madrid
A 8h00, vol pour Madrid. Réunions financières au bureau. Déjeuner de groupe avec notamment un
gazpacho épais aux œufs, spécialité madrilène, le
salmorejo. Le soir, alors que je dîne seul sur la
Plaza Santa Anna, Tommy insiste par de multiples SMS pour que le l’héberge chez moi. Je résiste. J’appelle ma plus jeune fille dont c’est un anniversaire important.
19572ème jour
Tommy
Je retrouve chez moi Tommy, un grindrien aux yeux en amande très verts et à la mèche adolescente. Il voudrait que je lui loue une chambre chez moi pour l’année mais je n’en ai aucune envie. Après avoir sifflé une bouteille de champagne, je l’emmène dîner au
Mini-Palais. Il passe une bonne partie de son temps sur
grindr alors qu’il est assis en face de moi. Exaspéré, je fais de même, le salue même par ce média inhabituel et je le ramène chez son colocataire du moment, juste à côté de mon bureau.
19571ème jour
Tout sur ma toux
Comme je n’arrête pas de tousser, je ne bouge pas de chez moi. Je regarde sur l’
iPad le film
La religieuse de Guillaume Nicloux dont j’avais vu le
déjeuner d’équipe chez Dumonet le jour de la sortie du film. Isabelle Huppert, en vieille nonne lesbienne et hystérique est absolument étonnante. Vu aussi le documentaire bonus du DVD du film
Les Oiseaux de Hitchcock.
19570ème jour
Itinéraires I
Je vais chercher ma plus jeune fille à
Orly, de retour de Malte. Elle semble en pleine forme et épanouie. Nous fêtons nos retrouvailles à
Itinéraires, rue de Pontoise.
Revu
L’Arnaque, en
bluray. Ce film me fera toujours penser à un samedi de mon enfance avec mes parents au Puy en Velay. J’avais une douzaine d’années et mon père m’avait acheté deux cassettes audio : les
Greatest Hits de Sinatra et la musique originale de
L’Arnaque qui m’avait fait découvrir Scott Joplin.
19569ème jour
No London
Je devais aller à Londres ce vendredi. Je dois finalement annuler pour des raisons professionnelles. Je ne m’en plains pas.
19568ème jour
"Es tönt ein voller Harfenklang"
Fin de journée agréable que je passe avec ma fille aînée. Nous nous retrouvons au
Grand Palais pour visiter l’exposition
Dynamo, amusante mais sans grand génie. On passe chez
Melomania car la boutique a reçu un disque de chœurs de Brahms difficile à trouver dans lequel John Eliot Gardiner dirige «
Es tönt ein voller Harfenklang », un chant pour cor, harpe, chœur et orchestre que Simon Rattle avait dirigé à Berlin en introduction à la
Troisième Symphonie de Mahler et que j’avais tant aimé.
Dîner avec ma fille et ma filleule dans un restaurant de la rue Marie Louise et qui s’appelle fort originalement
Le Marie Louise.
19567ème jour
Beauvais
Lever à 6h45 pour aller chercher ma fille à Beauvais. Elle revient de Roumanie avec deux amis que je ramène à Paris.
Les médicaments ordonnés par SOS médecins ne me font pas d’effet, je tousse toujours. L’autre jour, en montant les escaliers qui conduisent au
Walhalla, j’ai été pris d’une quinte de toux digne d’un romantique phtysique.
19566ème jour
Radio
Déjeuner chez
Lilly de Neuilly avec des collègues. Radio des poumons dans un laboratoire d’analyse de l’avenue Victor Hugo. Tout va bien à ma grande surprise. Réunion professionnelle au
Plaza Athénée. Au lit pour quatre heures de sommeil.
19565ème jour
Le buste
Journée de réunions mensuelles. Ces dernières semaines, un mur de mon bureau s’est couvert de reproductions des bustes de Mahler par Rodin, photographiés dans des musées du monde entier. Je distingue maintenant au premier coup d’œil les modèles A (style très Rodin, mais refusés par Alma) des modèles B au style plus classique.
19564ème jour
Où j’accède enfin au Walhalla
J’ai hésité à retourner à Bayreuth pour l’opéra du lendemain,
Das Liebesverbot, il restait de nombreuses places, mais entendre du Meyerbeer signé Wagner dans l’horrible hangar ne me disait rien qui vaille. J’ai pris la
Z4 et je suis allé me promener à Regensburg dont je connaissais le nom depuis mon enfance car jumelée avec Clermont-Ferrand et qui s’avère être une magnifique petite ville au bord du Danube. Puis j’ai poursuivi jusqu’au
Walhalla, temple au style grec qui se tient majestueusement sur un promontoire au dessus du Danube. C’est une sorte de
Panthéon de l’Allemagne où se tiennent des bustes d’une centaine de personnalités ayant construit le monde germanique, de Dürer à Einstein. Côté musique, sont représentés Jean-Sebastien Bach, Josef Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven, Franz Schubert, Carl Maria von Weber, Johannes Brahms, Richard Wagner, Richard Strauss, Anton Bruckner et, allez savoir pourquoi... Max Reger. J’ai été touché de voir qu’un buste de Sophie Scholl avait été ajouté à une place d’honneur en 2003.
Retour lent vers Nuremberg en m’arrêtant dans un petit village du Haut Palatinat en pleine fête folklorique, dont j'ai oublié le nom, et retour par le vol Nuremberg Paris de la fin de journée.
19563ème jour
Rienzi au Festival de Bayreuth
Me voici de retour en Allemagne, cette fois-ci par le vol Paris Nuremberg de 7h35. La fille de chez
Sixt est très ennuyée de me demander si une voiture deux places me conviendrait. Elle est contente de voir que j’accepte, et moi plus encore, car elle me confie les clefs d’une
BMW Z4 décapotable. Je fais faire un tour au centre ville de Nuremberg, je déjeune au
Historisches Bratwurstküche Zum Golden Stern qui date parait-il de 1419, et je passe au Novotel dormir une heure. Puis je prends la route pour Bayreuth, une heure de Z4 à 220 km/h, c’est vraiment jouissif, surtout en étant assis aussi près de la route. A Bayreuth, je me gare près de la
Villa Wahnfried et je retrouve le Wanderer et deux de ses amis.
C’est un mini-festival qui est organisé à Bayreuth, afin de présenter les trois opéras de jeunesse de Wagner,
die Feen,
das Liebesverbot et
Rienzi. Comme ces trois œuvres sont interdites dans le Saint des Saints du
Festspielhaus par les grands prêtresses du Festival, il a été décidé de les donner dans un hangar épouvantable qui est l'
Oberfrankenhalle (le Palais des Sports) de Bayreuth. Il est hallucinant de constater que l’orchestre du
Gewandhaus de Leipzig et Christian Thielemann acceptent d’officier dans un endroit pareil, où l’orchestre est au même niveau que la scène, ce qui fait que l’on voit la silhouette du chef d’orchestre occuper une partie de la vision vers la scène.
C’est donc un spectacle bien médiocre dans une acoustique très mauvaise qui nous est donné ce soir (donné étant un euphémisme, considérant le prix des places). Il reste que j’étais heureux d’entendre
Rienzi, opéra rarement donné, et de découvrir Daniela Sindram très étonnante (et crédible) dans le rôle travesti d’Adriano). L’opéra est quand même très long et la comparaison entre Robert Dean Smith avec Jonas Kaufmann dans le fameux air "
Daß der mein Vater nicht ist...Du holdes Voglein!" Est difficile. En conclusion, comme l’a justement fait remarquer le Wanderer, une version de concert dans le
Festspielhaus eut été bien préférable. Au retour du dîner dans une pizzeria, je traverse toute la vieille ville à pied en passant devant l’
Hôtel Anker ou Wagner résida. Nuit à Nuremberg d’un saut de Z4, décapotée dans la nuit.
19562ème jour
Stresa
Il y a des années que je voulais aller au
Stresa, restaurant de la rue de Chambiges où Alain Delon et Jean-Paul Belmondo ont leurs habitudes et que certains qualifient de meilleur italien de Paris tandis que d’autres le trouvent médiocre et hors de prix. C’est avec mon ami client florentin que j’y suis allé ce soir. L’endroit est petit, la clientèle élégante mais plutôt familiale, la carte sans surprise, la cuisine plutôt bonne, l’addition trop salée.
19561ème jour
Bianca Nieves
Je découvre avec qu'un peu de tristesse qu'Ambr*ise a mis comme photo principale de son compte
facebook (que j'ai la sottise d'espionner régulièrement, et oui, je sais, c'est un comportement d'adolescent)) la photo de
l'incroyable plage déserte de Lombok où nous étions tous deux en avril. Il a ajouté juste en dessous (c) AP.
Déjeuner à
La villa Corse avec JP et JF, mes anciens collègues.
Fierté de découvrir les résultats du Bac de français de ma plus jeune fille.
Le soir, je regarde le
bluray de
Bianca Nieves, un film espagnol récent mais muet qui transpose l'histoire de
Blanche Neige dans la tauromachie.
19560ème jour
L'homme de Rio II
Encore un déjeuner chez
Lilly de Neuilly dont je deviens un pilier. Le soir, je regarde le documentaire bonus sur le tournage de
L'homme de Rio et je suis frappé par la légèreté de cette époque.
19559ème jour
L'homme de Rio I
Je dîne avec L., un ancien collègue que je n'ai pas vu depuis deux ou trois ans. Il confesse 117 kilos, la pizzeria qu'il a choisie est dégueulasse, on n'a pas grand chose à se dire. Je rentre chez moi en
velib et je regarde avec beaucoup de plaisir la fin de
L'homme de Rio.
19558ème jour
Camille IV et fin
Alors que je commence à regarder
L'homme de Rio en bluray, Camille me contacte. Encore une fois, il a envie de le voir. Je me demande ce qu'il peut bien me trouver. En un sens, cela me flatte mais je sais que cette relation ne peut me mener à rien, sauf peut être meubler mon manque d'Ambr*ise. Je vais donc le chercher vers 21h30. Il veut absolument aller au restaurant japonais pourtant bien médiocre de la rue des Archives. On y va donc. Je voudrais être en terrasse mais il veut absolument aller à l'intérieur. je cède bien sûr et en fin de repas, il me dira qu'il aurait préféré être en terrasse. Bref il m'énerve. Il se met à tousser lui aussi, c'est peut être moi qui lui ai donné ma mystérieuse bronchite et cela m'est bien égal. Comme la première fois, je le laisse au carrefour Sébastopol Etienne Marcel et je rentre chez moi.
19557ème jour
Un dimanche banal
Journée passée à ne pas faire grand chose: je déjeune au
Café de la Poste, je vais bronzer un moment au
Parc Monceau bondé et je rentre chez moi regarder deux films déjà vus mais achetés récemment en bluray :
Obsession et
Au milieu coule une rivière. Je suis surpris de découvrir que je n'ai jamais mis les pieds dans l'église de Florence qui a un rôle central dans le film de Brian de Palma,
San Miniato al Monte, et encore plus surpris de découvrir grâce à
Wikipédia qu'en cette église est enterré Carlo Collodi, l’auteur de
Pinnochio.
19556ème jour
Diou
Tôt le matin je récupère deux de mes filles pour aller dans le centre de la France et y retrouver ma sœur et la mère pour un déjeuner. Un peu par hasard, j'ai choisi le restaurant
L’Aubergeade, à Diou. Il s'avère être excellent et j'y redécouvre en particulier mon cher
Chateau Puech Haut que j'avais découvert au
Figueira de San Paolo voilà une dizaine d'années.
De retour à Paris je me décide enfin à appeler
SOS Médecins pour soigner la toux. Je vais chercher mes médicaments à la pharmacie de la Place Clichy puis je récupère Camille pour une soirée un peu minable au
Banana.
19555ème jour
Fin
Fin de cette semaine occupée seulement de réunions. Aujourd'hui c'est une formation, mais notre formateur semble parfois dépassé par le niveau de certains des participants et c'est assez drôle. Je suis tellement épuisé que je me couche tôt.
19554ème jour
Camille II
Quatrième journée de réunion de la semaine. Le dîner de groupe a lieu cette fois au
Bliss, un restaurant médiocre voisin du
Pied de cochon. Le personnel est particulièrement désagréable et la serveuse m'engueule copieusement parce que, alors que j'attends mes collègues, j'ose prendre un morceau de pain dans une panière. Elle ne se calme que lorsque je la menace d'annuler notre dîner de quarante personnes.
Après le diner, Camille m'appelle. Il a envie de me voir. Je suis épuisé mais je vais le chercher chez lui et on rentre sur Paris pour faire quelques bars du Marais. Camille est gentil, plutôt mignon, mais je m'ennuie un peu avec lui et je sais parfaitement qu'il n'y a rien à attendre de ma relation avec lui. Après un premier bar, on traverse le boulevard Sébastopol et on retrouve un de ses amis dans un autre bar. J'utilise ma toux comme prétexte pour les abandonner tous les deux et rentrer chez moi.
19553ème jour
L'instinct
Troisième journée de réunion de la semaine. Dîner de groupe cette fois ci à L'Instinct. Comme souvent au restaurant, la cuisine est médiocre par rapport à la qualité habituelle, dès que l'on est plus de dix convives.
Je rentre chez moi et je tousse comme un fou une bonne partie de la nuit. Je tente de traiter la maladie par le mépris mais cette fois ci je doute un peu d'y parvenir.
19552ème jour
Lilly de Neuilly
Deuxième journée de réunion de la semaine. Dîner avec des collègues à la petite terrasse de
Lilly de Neuilly, toujours aussi agréable, un peu comme un îlot de province à Paris.
19551ème jour
Camille I
Cette semaine va être complètement remplie de réunions ennuyeuses et je profite d'une rare soirée libre pour aller chercher chez lui Camille, un
grindrien d'Asnières que j'ai du capter dans le
Seizième, où il travaille chez
Starbucks. Il arrive dans la voiture et me demande de recapoter immédiatement la voiture, de peur d'abîmer sa coiffure (il est vrai assez sophistiquée). Il a envie de venir chez moi, pourquoi refuserais-je? On passe la soirée à boire du champagne et à écouter de la musique. Il n'est pas passionnant mais il est joli garçon et sait vraiment ce qu'il veut malgré son jeune âge. Je le dépose vers minuit à l'angle des boulevards Sébastopol et Étienne Marcel où il doit retrouver des amis.