15624ème jour

Ca vous gratouille?

Quelques nouvelles des travaux de mon appartement. Pour avoir au moins un espace vital vivable, j'ai terminé une première pièce début septembre, en faisant au plus vite et donc au plus simple : elle est entièrement blanche, avec juste quelques petits points dorés autour du miroir surmontant la cheminée. Je m'y sens bien même si elle est encore envahie par le bureau qui doit partir dans la pièce voisine.
Parlons en de la pièce voisine : elle a une cheminée en bois foncé, ce qui est assez rare à Paris et pour lui donner un petit cachet anglais, j'ai choisi un papier peint qui mèle le vert-bleu de la céramique du foyer avec des vieux ors. Et pour achever le british look, j'ai décidé de décaper complètement les cimaises afin de teinter le bois blanc dans le même acajou que la cheminée. Et je dois confesser que trois semaines de décapage ont quelque peu malmené mon moral triomphant des débuts de travaux...
A toute chose, malheur est bon. A force de gratter le moindre recoin de son appartement on parvient à le connaitre totalement, à avoir une perception intime du moindre défaut de matière et c'est un moyen infaillible pour se sentir chez soi.

15623ème jour

Gueule de bois

Ce matin j'émerge peu à peu des vapeurs d'alcool de la nuit passée. J'ai beaucoup aimé cette soirée passée avec Mennuie et M@nu au cours de laquelle nous avons sifflé successivement une bouteille de champagne, un rouge dont l'appellation m'échappe, le dernier bourgogne blanc de feu ma cave et une bouteille de vodka. Nous avons bien vite abandonné Thierry Ardisson dont plus personne ne parle pour nous avachir mollement dans l'espace multimédia de mon nouvel appartement sur les échos de Db Boulevard, de Galleon et de Everyone says hi. C'était bon.

15621ème jour

Aujourd'hui.....

.....c'est ma fête.

Tu as raison

La scène se passe en Inde, dans un monastère bouddhiste. Un moine arrive en courant pour voir le Maître et lui dit : "Maître les escargots mangent les salades de notre potager. Il faut tuer les escargots." Et le Maître le regarde dans les yeux et lui dit: "Tu as raison." Un autre moine regarde le Maître, étonné, et lui dit : "Mais Maître, notre religion et vos préceptes nous interdisent d'attenter à la vie des animaux. Nous ne pouvons pas tuer les escargots!" Le Maître le regarde sérieusement et lui dit : "Tu as raison." Un troisième moine, qui a assisté à la scène se tourne lui aussi vers le Maître et lui dit : "Mais Maître, ils ne peuvent pas avoir raison tous les deux!" Et le Maître le regarde en souriant et lui dit : "Tu as raison."
J'ai toujours adoré cette histoire qui relativise les certitudes et la notion de vérité. Je l'ai entendue il y a fort longtemps, lue par Michel Polac dans son émission culte Droit de réponse. Il y a des années que je tente sans succès de retrouver son origine. J'ai même écrit à Michel Polac. Sans réponse. Si quelqu'un peut m'aider....

15620ème jour

Bowie III

Donc hier soir c'était "the" concert. Celui que j'attendais tant et quand on place son espoir aussi haut, on a aussi peur d'être déçu. Mais comment être déçu par un tel torrent de musique, par un voyage dans l'histoire du rock, guidé par ce jeune homme de 54 ans serein tranquille et élégant qui se donne avec générosité pendant près de deux heures trente.
Alors qu'il quitte la scène dans un costume bleu moiré pour ce que l'on croit être la fin du concert, il revient quelques minutes plus tard dans le même costume, rouge cette fois, non pas pour quelques bis mais pour une deuxième partie aussi longue que la première.
Avec la maturité, Bowie a aussi acquis la simplicité de ceux qui n'ont plus rien à prouver. La diversité de ses styles est incroyable du Ziggy Stardust des débuts au Heathen d'aujourd'hui en passant par le Thin white duke de Station to station ou le dandy blond de Let's dance.
Pourtant le traitement de tous ces genres par son band actuel donne une forte unité à l'ensemble tout en modifiant les couleurs d'origine du Caméléon Bowie.
Let's dance démarre par une hispagnolade étrange et envoutante avant de sombrer dans un rythme violent, Alabama song arrive à conjuguer le cabaret des années Trente et le grunge dernier cri. J'ai tellement écouté Heathen ces dernières semaines que je ne sais plus, en les entendant s'il s'agit de chansons récentes ou anciennes.
Comme lors de certains concerts classiques denses - Le Nozze di Figaro par exemple- , je sors d'un tel concert saturé de sons et je sais que mes rêves dans la nuit qui suit sont emplis des mélodies que j'ai entendues la veille, car lorsque je me réveille le lendemain j'ai en tête l'une d'entre elles. Ce matin c'était Everyone says hi.
Hi David! See you next year in Paris.

15619ème jour

Tu ne douteras

Tu ne douteras plus jamais de tes amis qui t'aiment
Et tu me le copieras cent fois. na!

Prise de tête

Ce soir je vais au concert Bowie et je devrais normalement être fou de joie mais je n'ai pas vraiment la tête à ça. Je vais au concert avec P; on ne s'est pas vus depuis quelques temps, depuis cette soirée chez lui où j'ai décidé de débarquer avec deux jumeaux turbulents et ennivrés qui ont un peu chahuté et renversé un certain nombre de verres d'alcool sur le parquet.
Depuis P. m'en veut et moi, je lui en veux de m'en vouloir, de faire passer quelques gouttes de vodka avant notre amitié.
Cet incident est en fait révélateur de l'impasse dans laquelle nous sommes, de l'impossibilité de conserver une relation forte et vitale avec une personne menant une vie de couple. Je me rends parfaitement compte que je sers souvent à mes amis de bouche-trou entre deux relations, de l'ami qui sera toujours là quand il faut, mais je n'arrive pas à en tirer la conséquence qui pourtant s'impose.
Aussi, ce soir, je ne sais si je parviendrai à avoir le courage de la rupture, à décider d'être très malheureux quelque temps pour l'être moins ensuite, à assumer que je passerai toujours après sa mère, ses mecs et ses chats.
Il y a bien longtemps, mon ami Gaëtan m'a dit :"Aimer quelqu'un c'est le laisser libre". J'ai mis longtemps à comprendre pleinement ce précepte mais je mettrai probablement encore plus longtemps à le mettre en pratique.

15618ème jour

L'automne

Je ne sais pourquoi, j'ai toujours gardé en tête un extrait des Mémoires d'outre-tombe où Chateaubriand évoque son amour pour l'automne : "Plus la saison était triste, plus elle était en rapport avec moi. Le temps des frimas, en rendant les communications moins faciles isole les habitants des campagnes. On se sent mieux à l'abri des hommes."
Pour ma part j'ai cette saison en aversion. Je la trouve morbide, liée à la vieillesse et à la mort annoncée. J'essaye vainement de l'ignorer en sortant le soir en chemise, en ne rallumant le chauffage dans mon appartement que lorsque la pneumonie me guette.
Le point culminant de cette triste période est le retour annoncé à l'heure d'hiver. Ce premier dimanche où il fait nuit vers 6 heures et qui me donne irrémédiablement envie de partir vers l'Asie, ses eaux chaudes, ses forêts de bananiers et ses jours perpétuellement équinoxes.

15617ème jour

Trilogie

La puissance des moteurs de recherche ne cesse de m'étonner. Je viens de remarquer qu'en tapant dans Google, Mahler Tati Trenet, on tombe sur moi, et seulement sur moi.
Il suffit de connaitre ces trois mots composant une sorte de petit panthéon personnel pour me déloger. Je suis donc le seul, pour l'instant, à ressentir de l'affection pour ces trois genres qu'à priori rien ne rassemble.
Je me prend à rêver que la population mondiale entière ait un blog, et qu'il soit possible de rencontrer ceux qu'une même passion ésotérique et pointue rassemble. En fait mon rêve n'est qu'un cauchemar visant à créer des ghettos mahlero-tato-trenetiens. Soyons fous. Ce soir je rencontre un claydermano-stalinien.

15616ème jour

Rhûme à l'air

Il y a deux jours, j'ai reçu un message de Mennuie m'indiquant qu'il avait découvert une rue Mahler à Paris dans le quatrième arrondissement. Il a tort. Il n'y a pas de rue Mahler à Paris, mais seulement une rue Malher. Ceci est d'autant plus amusant que les français ont la grande habitude de mal orthographier le nom de Mahler, en plaçant le L avant le H, comme dans le mot malheur.
En fait, la rue Malher est dédiée au sous-lieutenant Malher, qui est mort sur les barricades pendant l'insurrection de 1848.
Un Hôtel Malher est situé sur cette voie et quelques recherches sur Internet vous montreront facilement que ses propriétaires eux-mêmes sont hésitants sur l'orthographe de leur établissement.
Quelques mahleriens parisiens ont suggéré d'inverser le L et le H sur les plaques de la rue, mais je doute que les descendants du sous-lieutenant apprécieraient la supercherie.

15614ème jour

Charles et Yves

Jusqu'à la fin du mois d'octobre, il y a une exposition à l'Hôtel de Ville de Paris. Elle s'intitule : "Paris chante Montand". Parmi les documents et souvenirs présentés l'un m'a particulièrement touché. C'est une petite lettre, qui a été pliée en huit, adressée par Charles Trenet à Yves Montand quand ce dernier est remonté sur scène à l'Olympia en 1981.
La voici:

Villa La Carrière (06) Antibes

14 octobre 1981

Cher Yves,

J'ai beaucoup de joie à te savoir triompher et j'applaudis à ta
belle destinée bien méritée. Je viendrai te voir en décembre dans
la foule quasi religieuse et familiale de Noël.
Fais moi plaisir, porte ce petit mot plié en quatre dans ta poche
un soir sur scène. Tu entendras battre mon coeur et mes mains.
Ton vieux
Charles Trenet
Naturellement gros poutous à Simone.

C'est joli non?

15613ème jour

Moins fort !

Ce soir en rentrant chez moi, il y avait une petite enveloppe glissée sous ma porte avec une carte de visite à l'intérieur. Je ne résiste pas au plaisir de vous la retranscrire : Jacqueline B. vous prie de bien vouloir baisser votre musique le soir car je (sic) ne peux profiter de la mienne (resic) ni mettre ma (reresic) télé + forte sans gêner mes (pffff) voisins du 3ème. Je (grrrrr) vous remercie.
En plus de me prouver que Jacqueline ne sait pas rédiger une carte de visite cette missive me parait porteuse de lourds conflits à court terme. Je fais quoi? Je la tue tout de suite ou je change d'immeuble avant d'avoir fini mes travaux?

C'est noos

Monsieur noos est enfin venu me visiter hier après-midi. Il m'a installé un modem câble plus plat, plus rapide et surtout qui marche. Je peux donc de nouveau blogger de chez moi.

15612ème jour

La tradition des orchestres

Dimanche soir à Toulouse, alors que j'étais en voiture, j'ai pu entendre à France Musiques la diffusion d'un concert donné une semaine plus tôt à Berlin. Il s'agit du premier concert dirigé par Sir Simon Rattle en tant que chef de la Philharmonie de Berlin. Et, ce qui n'est guère étonnant, Rattle a choisi de commencer son règne avec la Cinquième Symphonie de Mahler.
Le concert était merveilleux et j'ai hâte que EMI publie le CD annoncé de ce concert. Ce qui est étonnant c'est de songer que cet orchestre a joué la même oeuvre sous la direction de ses deux chefs précédents Karajan et Abbado, et également avec Bernard Haitink dans les années 90.
Et il est évident que ce passé est encore présent dans l'interprétation d'aujourd'hui. Karajan a laissé sa marque dans une technique parfaite, dans un son rond et ample avec des cuivres gras. Abbado a apporté son élégance et son naturel, un sens mahlerien qui n'était pas dans la tradition de l'orchestre jusque là. Rattle conserve toutes les qualités de l'orchestre mais apporte sa patte personnelle : un souci de mettre en valeur certains détails, un soin à rendre chaque mesure de musique passionnante et unique.
J'ai hâte de retourner à Berlin pour les entendre en live, dans cette salle qui est ma préférée au monde.

15611ème jour

La demoiselle de chez Avis

Hier j'ai passé la journée à Toulouse pour mon travail. J'avais réservé une voiture chez Avis et en arrivant au stand, je dépose sur le comptoir ma carte de crédit et mon vieux permis de conduire. La jeune fille le prend, le regarde et je sens qu'elle a beaucoup de mal à s'empêcher de rigoler. Je comprends aussitôt pourquoi.
Il faut que vous sachiez que peu après ma naissance, mes parents ont décidé de faire construire une maison. Et plutôt que d'habiter dans leur ville de Clermont-Ferrand, ils ont choisi de s'installer à une dizaine de kilomètres de là, au pied du Puy de Dôme, ce qui était assez rare à l'époque. C'est donc là que j'ai passé toute mon enfance, en pleine campagne, en faisant deux fois par jour les aller-retours pour aller à l'école. Notre maison était un très grand chalet, légèrement incongru en Auvergne. Il se trouvait au bout d'un petit chemin qui sent la lavande et le euuuh non, il sentait plutôt l'épicéa.
Mes parents ont choisi de donner un nom à ce chemin afin d'avoir une vraie adresse. Il se trouve que notre chalet se trouvait juste à côté d'une grande propriété avec une belle demeure qui répondait au joli nom de Pignolet. Sans doute inspirés par cette appellation, mes parents, faisant preuve d'une candeur absolue et d'une ignorance de certains mots, ont choisi d'appeler leur chemin, le Chemin de Pignols. Hmmm.
Et seize ans plus tard, lorsque mon permis de conduire a été établi, j'ai été enregistré sous cette belle adresse poétique du Chemin de Pignols. Aussi, je ne montre pas trop mon permis, surtout aux collègues du bureau.
Et dimanche soir, en arrivant à Toulouse, la jeune fille me dit : "Vous habitez toujours au Chemin de Pi....euuuhehhmm?". Je lui dis avec un grand sourire : "Non, maintenant je fais ça à Paris".

15606ème jour

Bowie II

Il y a deux jours je suis passé au Virgin Megastore des Champs Elysées pour la séance de dédicace de David Bowie. Au vu de la foule impressionnante je n'ai pas insisté pour obtenir le précieux gri-gri, mais j'ai patienté quelques minutes dans le hall d'entrée pour apercevoir le "Heroe". A l'heure dite, il est là, les bras en croix, pull vert épinard, cheveux blonds décolorés, sourire simple et tranquille. Le plus étonnant, c'est son allure d'étudiant. Bien sûr, la chirurgie esthétique est passée par là, il a travaillé le mime et comme l'a dit Oscar Wilde, "le naturel aussi est une pose". Mais malgré tout celà, comment imaginer que ce jeune homme vert va bientôt fêter son cinquante-cinquième anniversaire ?
Ce soir Arte le célèbre avec son film Furyo de 1982 et surtout le concert de l'Olympia du mois dernier, qui sera un avant-goût de ma soirée du 25.

15605ème jour

Il y a un an

Il y a un an, je me réveillais dans mon hôtel de la 54ème rue. Mes relations avec ma mère s'étant détériorées ces dernières années, j'avais choisi de lui offrir un week-end aux Etats-Unis et ce onze septembre était notre dernier jour à New York. Nous étions tristes de rentrer, le temps était magnifique et nous avions bouclé nos bagages pour les laisser à l'hôtel le temps de profiter de la ville avant notre avion du soir.
En arrivant à l'ascenseur, une femme est là, pieds nus, avec son mari; elle a l'air totalement hystérique et crie : "That should happen! That should happen!". Je ne comprends pas.
Dans le hall de l'hôtel, l'agitation est intense. En une seconde, la fille de la réception m'annonce qu'un avion vient de percuter le World Trade Center, qu'il y a eu une bombe à Washington, que tous les ponts menant à Manhattan sont fermés et que le mieux et que je remonte dans ma chambre pour regarder CNN. Abasourdis, nous remontons avec nos bagages et branchons CNN. Au début, tout à l'air calme, simplement la fumée au dessus des deux tours. Puis c'est l'effondrement de la première tour. Le plus sidérant, c'est d'observer par la fenêtre de l'hôtel la vie totalement normale dans les rues avoisinantes. L'activité continue absolument normalement.
La femme de ménage vient faire la chambre. Elle pleure car son ami travaille au restaurant du WTC et elle n'a pas de nouvelles. Lorsque la deuxième tour s'effondre, je ne tiens plus en place. Je vais à l'angle de la 8ème avenue et là, en regardant vers le sud je vois l'immense panache de fumée. Une vieux camion de pompiers descend du Nord, totalement dérisoire face à l'ampleur du désastre.
Impossible de donner des nouvelles en France. Le téléphone de l'hôtel ne fonctionne plus; mon tribande non plus. En fin d'après-midi, je recevrai d'un coup un SMS et 20 messages inquiets d'amis de Paris qui veulent des nouvelles.
Le premier soir, nous descendons en métro pour dîner à Greenwich Village. New York est désert. Pas une voiture dans les rues. Quelques taxis en maraude. Presque aucun piéton. La plupart des restaurants sont fermés. Le personnel qui habite rarement Manhattan n'a pas pu accéder à son lieu de travail. Il est impossible de descendre en dessous de Houston Street. Le ciel du soir est magnifiquement bleu et ce nuage toujours horrible.
Nous sommes restés une semaine bloqués à New York. Paul, mon meilleur ami new-yorkais a été bloqué à Londres pendant la même période. Il m'a raconté sa douleur en découvrant pour la première fois sa ville blessée.
Pendant ces sept jours supplémentaires, nous avons vécu dans une ville à l'atmosphère inoubliable. Je me souviens des petits messages marqués "missing"avec la photo de personnes disparues à Washington Square. Je me souviens d'avoir fait la queue pour m'inscrire sur un avion dès que les vols reprendraient. Je me souviens du Requiem de Fauré devant la Cathédrale Saint Patrick, en hommage aux pompiers disparus. Je me souviens de la visite de Bush et de son bras posé sur l'épaule du pompier.
Je me souviens du jour où le sud de Manhattan a été presque totalement réouvert, je me souviens de l'odeur acre et insupportable; je me souviens du bruit épouvantable des dizaines de groupes électrogènes qui tournaient en permanence pour apporter de l'électricité aux tours réouvertes.
Et puis la vie continuait : je me souviens de mes visites nocturnes à l'Easyeverything de Broadway pour lire sur le net les journaux français et pour faire du chat avec des amis. Je me souviens d'une conférence téléphonique avec le bureau à trois heures du matin. Je me souviens de mes bains de soleil tous les après-midi à Central Park, je me souviens de Balthazar et de 56th Rue, je me souviens d'une nuit passée à Splash avec beaucoup de touristes bloqués et qui n'avaient pas vraiment le coeur à danser. Je me souviens d'avoir eu pour la première fois le temps de découvrir cette ville que j'aime pendant onze jours complets et d'aller dans des endroits dont les guides ne parlent pas mais où je sais que je reviendrai un jour.

15604ème jour

Key-largo

Ce matin, je me suis fait un petit plaisir dont je rêvais depuis longtemps. On m'a livré un canapé Hugues Chevalier. C'est le modèle key-largo. Il est en cuir crème avec des boiseries foncées où l'on peut ranger quelques livres. Vous venez quand l'essayer?

15603ème jour

Mais où ai-je donc la tête ? II

Comme je vous l'ai dit ce matin, j'ai encore perdu ma bague. Oui, celle à laquelle je suis censé beaucoup tenir. Et je me souvenais seulement l'avoir placée à un endroit qui semblait fait pour elle, une sorte de petit cylindre creux. Mais voilà impossible de me rappeler où. Je savais seulement que ça n'était pas chez moi. Or hier à cause de mes travaux de peinture je ne suis sorti que le soir pour dîner avec M@nu au Café de l'Esplanade. On a un peu bu en plus ; une magnifique bouteille de Cérons 1989, l'un des derniers restes de feu ma cave déménagée et puis un Côte du Rhône plus banal au restaurant. Et donc il me semble bien avoir laissé cette bague là bas mais où? Aussi ce matin avant de venir au bureau je suis repassé à l'Esplanade. Eh bien rien! Ils n'avaient rien trouvé et moi non plus même en me mettant à quatre pattes sous les jupes de deux jeunes femmes prenant leur petit déjeuner.
D'où ma déprime du matin.
Et à midi j'ai eu une vague illumination. Je l'ai peut être laissée dans les toilettes du restaurant car j'ai du enlever quelques petites taches de peinture récalcitrantes.
Je retourne donc au restaurant et oh miracle! Ils l'avaient retrouvée.
Je me demande si au fond de moi je ne fais pas exprès de la perdre pour y être au final encore plus attaché.

Le sexe de Garoo

Je continue de bénéficier des statistiques de visites de mon blog. En fait je devrais arrêter d'en parler parce que un blog étant déjà nombriliste en soi, un blog qui parle de lui même (le blog) c'est le comble du nombrilisme. Un peu comme les émissions de télévision sur la télévision. Mais bon une dernière fois c'est promis. Juste pour vous dire que sur les vingt derniers accès Google vers mon site, certains sont compréhensibles ou au moins logiques :
outre "camel+ange+cigarette" et "la maison volkswagen a casablanca", déjà cités, il y a aussi "formule one+hotel+castellon", "tekla badarzewska-baranowska", "anthologigi image" (j'ai honte), "agences immobilieres tarifa", "pochette cd l'auberge espagnole", "bratisla boys titres album posthume" (j'ai très très honte), "acheter un appartement bord de mer andalousie espagne" (normal je suis un expert) et "good luck mr gorsky".
Il y a aussi des demandes étonnantes : "plateau tournant cuisine plastique placard gain de place" (et les deux ratons-laveurs alors?). "comment enlever la bague de votre scooter" (là je ne crois pas l'avoir beaucoup aidé...)
Et puis je dois le reconnaitre il y a beaucoup de demandes concernant le sexe :
"photo xxxx de filles mineur de 17 ans" (je me demande vraiment comment on peut arriver chez moi en tapant ça...)
"teen18", "julien mannequin france defile paris", "karajan+sexes" (tiens, avec sexes au pluriel; le sujet a été très peu abordé dans les biographies de Karajan mais je suis sûr qu'il serait passionnant).
Et j'ai gardé le meilleur pour la fin: "garoo + sexe"
Mais qu'est ce que j'en sais moi du sexe de garoo?

Déprime

D'abord il pleut. J'ai l'impression qu'il ne fait que pleuvoir depuis que je suis rentré d'Estepona. Ensuite j'ai encore perdu ma bague. Je sais que je l'ai déposée hier à un endroit où elle s'encastrait parfaitement, mais je ne me souviens absolument plus quel est cet endroit. Et puis pour couronner le tout vous n'êtes que quatre à m'avoir souhaité mon Waterloo. Quatre lecteurs! Et vous croyez que je vais continuer longtemps moi?

15600ème jour

Bon Waterloo

15.600 jours. En plus de me donner du bonheur, je vous propose de me permettre de vous compter. Aussi je propose que chacun de vous me souhaite un bon Waterloo. Comment? Vous ne savez pas ce qu'est un Waterloo? Eh bien, un Waterloo est l'événement qui termine une periode de Cent-jours. Tout le monde sait celà voyons.

15599ème jour

Angliche

C'est effarant mais peu à peu je me rends compte que je passe à peu près la moitié de mon temps au bureau à parler en anglais. Qui parle encore aujourd'hui de la défense du français? Les américains et les anglais sont tout de même fabuleusement forts pour nous avoir imposés petit à petit de devoir s'exprimer dans leur langue avec la complicité d'internet et de la technologie en général.
Même Boutros Boutros-Ghali, futur ex-secrétaire général de la francophonie, ne parle même pas de son domaine de compétence quand il est invité chez Ardisson. Il préfère nous narrer (fort bien d'ailleurs) ses historiettes du temps de François François Mitterrand et de Ronald Ronald Reagan.
Pffff tout fout le camp mon brave monsieur! Je déprime. I have not the french fried potatoe...

15598ème jour

L'ange fume sa cigarette Camel dans une Volkswagen à Casablanca

Depuis quelques jours, j'ai la possibilité d'analyser le faible trafic arrivant sur blog-note : 33 visites pour la journée d'hier ce qui est peu et beaucoup. Dans le beau rapport que me fournit quotidiennement estat, j'ai aussi la possibilité de savoir par où les visiteurs sont arrivés chez moi, et même, par quels mots-clefs.
Hier, deux visiteurs ne sont pas venus par un favori ou en tapant directement l'adresse. Le premier a demandé à Google "maison volkswagen à casablanca" et le second "camel+ange+cigarette". C'est étonnant. Je me demande bien ce qu'ils recherchaient : un concessionnaire VW au Maroc? Ou bien le nombre des anges fumeurs de Camel?
Je ne sais s'ils savaient ou ils allaient en partant, mais je suis sûr qu'ils ignoraient où ils se trouvaient en arrivant chez moi.

La tentation de l'ampoule

Quand on emménage dans un nouvel appartement, il faut un petit temps d'adaptation pour trouver ses repères : allumer la lampe de chevet, trouver ce que l'on cherche dans le placard de la cuisine. Il m'arrive encore fréquemment d'entrer dans le placard à balais au lieu d'aller aux toilettes. Je vous rassure, je m'en rends compte à temps.
Et puis les objets deviennent familiers, quelques perspectives entrent dans notre mémoire des endroits, celle où on se souvient encore des lieux importants de son enfance.
Le matin en prenant ma douche, j'aime tourner le dos au mur afin de recevoir un jet très chaud sur les épaules. Je pourrais rester longtemps dans cette position. Et à ce moment je vois l'ampoule nue, allumée, au milieu de la pièce, qui pend à sa douille, et que je pourrais facilement toucher en tendant la main. Elle brille comme pour témoigner de la fragilité de la vie qui peut elle aussi s'éteindre à tout moment.

15596ème jour

Diapason

Diapason est un mensuel musical dédié à l'actualité des disques classiques et j'ai eu un petit choc, aujourd'hui, en recevant le numéro de rentrée. Il y a en effet marqué sur la couverture "Septembre 2002". Et je ne peux m'empêcher de penser à la première fois que j'ai acheté un exemplaire de Diapason à la Maison de la Presse de Clermont-Ferrand un jour de septembre... 1977. Voilà donc 25 ans que je lis cette revue, sans avoir raté aucun des 275 numéros parus depuis. En septembre 1977, c'était le Numéro 220. En couverture figurait une photo de Karajan à l'occasion de la sortie du gros coffret de 33 tours de sa deuxième intégrale des symphonies de Beethoven avec la Philharmonie de Berlin. HvK donnait aussi une interview dans laquelle il présentait pour la première fois une jeune violoniste de treize ans inconnue alors : Anne-Sophie Mutter. Vingt-cinq ans. Putain! Bon anniversaire!

Manu

Hier soir j'ai revu Manu. Peu importe pourquoi on ne s'était pas vus depuis dix mois. Mais il m'a manqué et j'étais heureux de le revoir.

Les moustiques et la peinture

J'ai pris la courageuse décision de repeindre mon nouvel appartement en m'efforçant de traiter une pièce par week-end. Comme chacune d'entre elles fait environ 20 m2 et qu'il faut tout repeindre y compris le plafond, j'ai été assez occupé ces deux derniers jours.
Samedi soir, alors que je finalisais la deuxième couche du plafond, une quinzaine de petits moustiques et moucherons sont venus se poser sur le plafond, certains sur la partie raîchement peinte, d'autres sur la surface restant à faire. Ces derniers sont morts écrasés sous le rouleau, et aussitôt emballés dans un linceul en acrylique immaculé. Les autres(ceux qui étaient sur la peinture fraîche) m'ennuyaient plus. Que faire? J'ai laissé passer la nuit. Et dimanche matin, bien sûr, ils étaient encore là. J'ai donc grimpé en haut de mon escabeau, et un par un, je leur ai sectionné les pattes au cutter. Ils étaient tous morts, sauf un qui avait peut être de plus grandes pattes que les autres. Un moustique cul-de-jatte. Bien fait.

C'est Noos

Si j'ai été silencieux ces derniers jours, c'est avant tout à cause de mon cher câblo-opérateur Noos qui prend son temps pour me reconnecter. Mon modem câble refuse de fonctionner dans mon nouvel appartement et il devait être remplacé aujourd'hui. Et puis j'ai eu un message samedi sur mon portable m'expliquant qu'il s'agissait d'une panne de quartier et que le rendez-vous était supprimé. Ce matin rien ne marche encore... et comme dit le proverbe : "pas de Noos, pas de blog".
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