18304ème jour

Première

Ma fille m’annonce que son petit ami souhaite me rencontrer. Je négocie et gagne une semaine de répit.

18303ème jour

Brice

Le soir longue discussion sur msn messenger avec Brice, un garçon incroyablement illettré, mais tellement beau avec ses longs cheveux blonds. Je commets la bêtise de nous prendre deux billets de dernière minute pour le surlendemain à l’opéra Garnier.

18302ème jour

Londres

Déjeuner plutôt agréable au restaurant privé du dernier étage d’une tour d’une banque à Canary Wharf. Le soir cohue invraisemblable pour la vérification des bagages à City Airport. Il semblerait que le contrôle est beaucoup plus sévère depuis la tentative d’attentat du jour de Noël sur le vol KLM Amsterdam Detroitnver. Le type du contrôle va même jusqu’à regarder attentivement ma clef USB pourtant minuscule, ce qui me rappelle les incroyables contrôles de sécurité lorsque l’on quitte Israël.

18301ème jour

Zzzzzz

Réunion presque toute la journée avec une allemande qui vit en suisse et qui parle anglais avec un énorme accent germanique. Après déjeuner, elle a une très visible envie de dormir et à quatre ou cinq reprises, ses yeux se ferment et sa tête tombe en avant. Un rien sadique, je le lui indique et je lui prépare un café pour la remettre sur pieds.
Le soir, je prends le vol Air France pour London City et après un parcours assez pénible en métro, la station Bank étant fermée, je retrouve mon cher quartier d’Earls Court et le K+K.

18300ème jour

Pourquoi?

Alors que tous les blogs disparaissent peu à peu au profit des lamentables pages facebook, je maintiens celui-ci sans trop savoir pourquoi. Je ne reçois de commentaire que lorsque je cesse de publier ce que j’écris assez régulièrement sur un document Word. J’ai cru un temps que G. aurait la curiosité de chercher l’adresse de ces pages dont je lui ai un jour indiqué l’existence mais je pense qu’il n’en est rien. J’écris pour moi et peut être pour mes filles si elles ont la curiosité et le courage de lire ceci un jour.

18299ème jour

Une triste conversation

Dans l’après-midi, discussion désagréable au téléphone avec G. Comme il m’avait dit qu’il ressentait un vide terrible depuis ce dimanche, je lui dis que je serai toujours là pour lui. Il me répond que, si je dis cela, c’est par intérêt, parce que j’ai des arrière-pensées. J’abrège la conversation et en raccrochant, je me dis que notre relation est vraiment impossible ou pire encore, qu’il est incapable d’aimer ceux qui l’aiment et encore moins de les rendre heureux.

18298ème jour

Pourquoi insistè-je?

Alors que je rentre d’un déjeuner avec un ancien collègue, j’envoie un SMS à G. pour lui souhaiter bonne chance pour son examen de japonais. Je ne reçois pas de réponse.

18297ème jour

Le ruban blanc

Vu à côté de chez moi le magnifique film Le Ruban blanc de Michael Hanecke. Belles images dans un noir et blanc glacé, atmosphère glacée elle aussi d’un monde vieux de moins de cent ans mais qui parait tellement révolu. Un film rare et fort.

18296ème jour

G25

Je lui envoie un message pour savoir comment s’est passé son entrevue avec son futur ex, mais il ne répond pas. En début d’après-midi, alors que je viens de prendre un tartare au café Beaubourg, je le croise par hasard. Il est avec un ami très efféminé, il a l’air d’être gêné de me rencontrer et me fait un petit signe de la main qui veut dire à la fois « coucou » mais aussi « ca n’est pas le bon moment pour parler ». Je vais quand même le voir, nous échangeons quelques mots, il me dit qu’il a dit à son ex ce qu’il avait à lui dire. J’ai de nouveau le cœur brisé de constater qu’il est aussi froid. Je fais ce que j’avais à faire et je vais m’acheter un lecteur bluray dans l’affreux magasin Grosbill mais alors que je rentre chez moi, une tristesse terrible m’étreint.

18295ème jour

Ma bonne fée

A midi, déjeuner avec Olivier, l’un de mes plus vieux amis qui a eu la gentillesse de m’appeler il y a quelques jours. On se retrouve au Bistro d’à côté, le vrai, celui de la rue Flaubert.
En fin d’après-midi, un peu avant le rendez vous que j’ai avec sa mère, G. m’envoie un SMS enfantin qui dit « Au fait, ma mère ne sait pas que l’on s’est rencontrés sur le net ». Je lui répond pour lui dire qu’aucun mal ne peu sortir de ce rendez-vous. Je la retrouve en bas de chez lui et nous allons prendre un verre ensemble au Crillon. Il y a une belle affection entre nous, l’amour que nous portons à G. nous relie et la gentillesse qu’elle me donne depuis que nous nous connaissons me touche beaucoup. Elle s’inquiète car G. doit aller voir demain son futur ex et elle redoute cette entrevue. Vers minuit, je la dépose en bas de chez G.

18294ème jour

21 janvier

Déjeuner avec d’anciens collègues dans un restaurant médiocre de l’avenue de la Grande-Armée. Je m’énerve intérieurement à me faire poser par eux toujours les mêmes questions un peu moqueuses et au fond de moi, je pense à lui.
Le soir ma mère m’appelle mais là encore, je suis distrait car je pense à lui et oublie même d’évoquer l’anniversaire important de ce jour.

18293ème jour

Bis

J'ai su par sa mère qu'il a encore eu une crise aujourd'hui.

18292ème jour

Crise

J’ai eu sa mère au téléphone. Il a eu une crise alors qu’ils étaient dans la galerie Vivienne. Un couple de passants se sont affolés et ont appelé les pompiers. Alors que l’ambulance arrivait, le mari de la passante a dit à sa mère : « Il est beau votre fils ». les pompiers l’ont ramené chez lui. C'est lui qui m'a raconté tout celà au téléphone, mi fatigué, mi amusé. Il m'a aussi remercié pour le bracelet que je lui avais acheté chez Saks Avenue un mois plus tôt et que sa mère lui a rapporté de Lyon.

18291ème jour

G24

Je suis parti de chez lui vers 8h00. On a échangé quelques mots avant que je ne parte. Il avait l’air d’aller à peu près. Je suis passé chez moi prendre une douche et je suis allé au bureau.
A midi, je suis repassé chez lui, je lui ai acheté des provisions car il n’avait rien mangé depuis plus de vingt quatre heures. J’ai passé l’après-midi chez lui, on a parlé, il s’est reposé, j’ai travaillé de temps en temps, je lui ai fait réviser un peu de japonais. Sa mère est revenue d’urgence de Lyon et j'ai quitté l'apartement un peu avant son arrivée.

18290ème jour

G23

Il m’appelle alors que je bois un café avec un collègue. Il peut à peine parler. Je lui dis de reprendre sa respiration. J’arrive à comprendre qu’il a fouillé l’ordinateur de son ex-futur-ex et qu’il y a trouvé des abominations dépassant l’entendement. Le monde s’effondre autour de lui. Il ne sait plus quoi faire. Il veut partir de là où il est. Je tente de le rassurer. Je lui dis que je vais bientôt prendre l’avion, que je serai quelques heures plus tard à Paris. Je prends le Leonardo Express. Je le rappelle depuis Fiumicino. A peine arrivé à Paris, je reprends la route de Saint Paul et je l’attends en bas. Il apparaît, il peut à peine marcher, il me demande de monter avec lui chercher ses bagages. Je pénètre dans l’appartement à la décoration glaciale. On descend avec quelques sacs et on part en direction de son nouvel appartement rue Etienne Marcel. « Tu vois un Asperger dans toute sa splendeur », me dit-il avec un sourire triste. On arrive chez lui. Il se sent mal. Il me dit « Je ne vais jamais arriver à combler ce vide » ou encore « J’ai envie de me laisser couler ». On appelle SOS Médecins. Le toubib arrive vers une heure du matin, je vais le chercher en bas et lui explique la situation en quelques mots dans l’ascenseur. A la demande de G., je reste pendant la consultation. Il lui raconte clairement sa situation. Le médecin lui laisse un comprimé anti dépresseur, mais il vérifie surtout que je vais rester là pour lui parler. Je passe la nuit sur le canapé lit alors qu’il dort à côté. A une ou deux reprises dans la nuit, je vais m’assurer que tout va bien.

18289ème jour

Un concert à Rome

Le soir concert au Parco della Musica, dans la belle nouvelle salle de l’Academia Santa Cecilia. L’orchestre dell'Accademia Nazionale di Santa Cecilia est placé sous la direction de Diego Matheuz, une sorte de clône de Gustavo Dudamel, vénézuélien lui aussi et dont on peu parier qu’il fera une très belle carrière lui aussi. Au programme une Septième Symphonie de Beethoven survitaminée, un assez beau concerto pour clarinette de Mozart et l’Ouverture Leonore III probablement en deça de ce qu’en faisait un certain Gustav Mahler, le programme indiquant que ce dernier est venu deux fois à Rome diriger cet orchestre.
Après le concert dîner à la Carbonara où la cervelle d’agneau et la puntarella, dont c’est la pleine saison, sont toujours aussi délicieuses.

18288ème jour

Alessandro, Dimmi

Le soir, je retrouve Alessandro, un sicilien de Rome. On va dîner dans un restaurant branché mais un peu moyen près du Corso. Il a envie d’aller à une soirée Amigdala, près de l’Université. On s’y rend en taxi. La boîte s’appelle Dimmi, il y a une faune de gens très laids qui font la queue pour s’y entasser et je sais à l’avance que l’endroit ne me plaira pas. On finit la soirée dans un bar qui pue la cigarette et je rentre à mon hôtel.

18287ème jour

Giolitti

Aujourd’hui, j’ai acheté cent trente glaces chez Giolitti. J’ai eu une jolie facture sur papier à en-tête de la vénérable maison. Le soir visite privée des musées du Vatican. Je n’avais pas vu la chapelle Sixtine depuis les travaux de restauration de l’an 2000. J’ai été amusé de constater que, comme à Grand Central, les restaurateurs à laissé un petit carré sombre, témoin de la crasse accumulée, crasse qui a longtemps donné à Michel Ange l’image d’un peintre du sombre.

18286ème jour

Paris Rome

Hier soir, en rentrant d’Istanbul, je passe au guichet d’information Air France, un peu inquiet du statut de mon vol du lendemain en raison de la grève annoncée des contrôleurs aériens. La fille me répond qu’elle ne sait rien des vols du lendemain. Je demande à un autre stand d’information où un type me confirme qu’il ne sait rien et que cela dépend de la météo. Je lui dis que la météo est une chose, et la grève des contrôleurs aériens une autre, mais visiblement, il n’était même pas au courant. Alors que je rentre en voiture sur Paris, un collègue mieux informé me confirme que mon vol pour Rome est annulé et je passe m’empresse de le changer en appelant Air France.
Couché vers deux heures du matin et levant avant cinq heures, la nuit a donc été courte pour attraper le premier vol pour Rome, celui de sept heures, qui n’a eu qu’un léger retard lié au dégivrage de l’avion.
J’ai eu plaisir à retrouver Rome, après deux ans d’absence. Le soir, j’ai dégusté la meilleure mozarella de ma vie pendant un buffet dans le Palazzo Ferrajoli.

18285ème jour

Istanbul Paris

Je traverse une dernière fois le Bosphore en ferry sous un ciel gris et lourd. Pour cinq livres turques, je me fais cirer magnifiquement les chaussures par mon petit cireur ambulant.
Six réunions
Six regards tristes.
Je repars sans me retourner.
Une dernière vision du Bosphore en traversant le deuxième pont.
Ataturk-Charles de Gaulle.

18284ème jour

Istanbul

Un séjour à Istanbul, le plus pénible des soixante ou soixante dix que j’ai déjà effectués et le dernier sans doute avant longtemps.
Le soir alors que je suis dans la voiture d’un collègue, G. me rappelle. Nous parlons une dizaine de minutes. Discussion calme. Je le sens un peu distant. Il est en plein dans une période d’examens et de révisions. Il me confirme que l’on se reverra « pour prendre un verre » fin janvier ou en février. Il me remercie pour les cigarettes Fantasia, on reparle de cette rencontre étonnante de New York.
- Est-ce que tu crois au destin ?
- Non je ne crois qu’aux coïncidences
me répond-il.
- Donc si la vie est un théâtre d’après toi, nous en sommes non seulement les acteurs mais aussi les scénaristes ?
- Tu te souviens de cela ?

Oui je me souviens de cela et je me souviens de tout, de chaque instant de nos vingt deux rencontres qui ont changé ma vie.

18283ème jour

Le sentiment d'attente ne rend pas heureux

G. ne m'a pas rappelé.

18282ème jour

Tetro

Froid de canard. A peine sorti de chez moi. Je vais juste avec ma plus jeune fille voir Tetro le nouveau film de Francis Ford Coppola. Elle n’a guère l’air tentée par ce film dont elle ne sait rien, même pas le nom du réalisateur et pourtant je ne lui ai pas dit que le critique de l’Express l’a trouvé mortellement ennuyeux. Au final j’ai adoré ce film, sa lumière magique, son histoire originale et son atmosphère si particulière et je ne me suis pas ennuyé une minute, ma fille non plus.
Au début du film, une femme à la cinquantaine bien tassée (je dois commencer à faire attention à ce genre de remarque) change plusieurs fois de place, a envie d’entrer en conversation avec la salle entière "C'est Tétro ?" demande-t-elle à la cantonade... Elle s’installe à côté de moi, puis ailleurs, puis encore ailleurs et reviens à côté de moi. Elle véhicule des vapeurs d’alcool et tente sa chance pour une conversation avec moi :
Elle : J’espère que je ne l’ai pas déjà vu !
Je ne dis rien et je fixe l’écran blanc
Elle : C’est quoi le dernier film que vous ayez vu ?
Je n’ai pas le reflexe de répondre L’emmerdeur et je fixe l’écran blanc.
Elle : Vous n’êtes pas obligé de regarder cet écran blanc !
Moi : Non et je ne suis pas obligé non plus de vous faire la conversation.
Ca l’a calmée un peu, mais au bout de dix minutes de film qu’elle a regardé les deux pieds sur le dossier de devant, elle est partie de nouveau et s’est allongée sur trois fauteuils du premier rang de côté.
Et surtout pendant le film, G. a cherché à me joindre. J’étais heureux de revoir son visage sur mon iPhone. Je n’ai pas pu répondre. Après une platée d’huîtres, avec ma fille chez Garnier, je lui ai envoyé un SMS lui indiquant qu’il pouvait me rappeler quand il le souhaitait.

18281ème jour

Neujahrskonzert

Le midi, j’achète le CD du concert du Nouvel An dirigé une semaine plus tôt par Georges Prêtre de façon un peu lourdingue et qui débute par un couac d’anthologie au tout début de l’ouverture de la Fledermaus. J’ai pour habitude de classer mes CD par marque, pour des raisons purement esthétiques, ce qui étonne souvent mes visiteurs. La seule exception est le Concert du Nouvel An, car je les regroupe ensemble, tant il est difficile de souvenir quel chef a dirigé, en quelle année et pour quel éditeur. L’édition 2010 sera donc ma 25ème version enregistrée de ce concert et probablement mon 32ème écouté.
Le soir, mes filles et moi reprenons nos habitudes parisiennes après ces deux semaines sur le continent nord américain. Restaurant japonais et DVD le vendredi soir. C’est alors que je réalise que j’ai fais une grosse erreur en lisant un bluray américain. Mon lecteur ne lit plus que ceux là et affiche un joli message d’erreur pour tous les autres.

18280ème jour

Truffes

Je récupère Brenig en bas de son travail. On va dîner ensemble Chez Joséphine rue du Cherche-Midi. Le garçon est sympa, il nous fait sentir le bocal de truffes qui trône sur le bar. Je me bats contre un moucheron envahissant, le Sancerre rouge est correct. Grâce à Brenig je peux mettre à jour mon lecteur bluray et enfin lire mes derniers disques achetés. Je commence par le premier épisode de Dexter acheté à Montreal et je m’endors devant.

18279ème jour

Découverte

Alors que nous roulions de Boston à New York la semaine passée, mes filles ont toutes trois découvert que l’anatomie masculine permettait à ces derniers d’uriner assis. Elles en ont été abasourdies.

18278ème jour

Une visite à ma banque

J’ai la mauvaise habitude de lire mon courrier tous les six mois environ, sauf lettre manuscrite ou à caractère d’urgence évident. Juste avant mon départ pour New york, j’ai bien du passer deux heures à parcourir cent ou deux cents courriers. Et dans le relevé de banque de juillet dernier, je me suis aperçu que les billets d’avion Bucarest Istanbul pour moi et ma fille, m’avaient été facturés deux fois (soit deux fois 396 Euros). Estimant que six mois de retard pour signaler cette erreur commençaient à faire beaucoup, j’ai pris le relevé avec moi avec l’intention d’appeler ma banque depuis les Etats-Unis. Non seulement, je ne l’ai pas fait, mais j’ai oublié le relevé dans une chambre d’hôtel. En tout cas, impossible de remettre la main dessus.
Ce matin, j’ai donc pris mon courage à deux mains et je suis allé à mon agence pour expliquer qu’"un montant de 396 euros m’avait été débité deux fois", que "je m’en étais rendu compte que récemment" et que "j’avais perdu le relevé". Le conseiller financier n’a pas eu l’air particulièrement ému, il a imprimé plutôt rapidement le relevé de juillet, puis celui d’août (c’était août en fait, Alzheimer me guette), je lui ai fièrement montré les deux débits de 396 Euros et il m’a froidement répondu :
- Oui mais la somme vous a été recréditée à la ligne suivante...
- Hmmm...

18277ème jour

Bonne année

J’ai croisé ma concierge dans l’escalier. Comme chaque année elle m’a souhaité une bonne année en ajoutant : "Et surtout la santé, c’est le plus important!"

18276ème jour

Les petits hasards de la vie qui la rendent si savoureuse (G22)

A l’aéroport Kennedy, alors que mes filles cherchaient des cigarettes Davidoff pour un de leurs amis, plutôt que d’attendre au salon d’embarquement, j’ai fait quelques pas dans les boutiques de souvenirs et c’est alors que je l’ai aperçu. J’ai été d’autant plus bouleversé de le revoir si soudainement que je ne savais rien de sa présence à New York. Je n’ai pas bougé, je l’ai juste accompagné de mon regard jusqu’à ce qu’il me voie et sursaute à son tour.
- J’étais sûr que nous nous verrions a-t-il dit, je savais que cela arriverait.
- Moi je ne pouvais pas l’imaginer, car je ne te savais pas à New York.

Il s’est avéré que nous prenions le même vol pour l’Europe, moi et mes filles avec Amsterdam comme destination finale, et lui en transit pour Paris avec son ex-futur-ex.
Il m’a demandé, de façon d’ailleurs bien inutile, de me montrer discret, si nous nous recroisions. Sans que je n’aie besoin de le lui demander, il m’a dit qu’il souhaitait me revoir, et je l’ai cru. Je lui ai donné le paquet de cigarettes Fantasy que j’avais acheté le matin même à son attention et qu’il a accepté avec un peu d’hésitation, de peur sans doute d’avoir à apporter une justification auprès de son compagnon de voyage.
Nous avons embarqué dans le 747 de la KLM à quelques minutes d’intervalle l’un de l’autre.
Quelques heures plus tard nous arrivons à Schiphol. Ma voiture était recouverte de glace après deux semaines passées sur un parking extérieur par un froid glacial et il a fallu un peu de temps avant qu’elle ne soit opérationnelle. Nous ne nous sommes pas arrêtés à Amsterdam et sommes rentrés directement à Paris. Ayant passé une nuit blanche dans l’avion, j’ai juste eu besoin de dormir quinze minutes (mes filles ont chronométré) sur le parking d’une station service belge.

18275ème jour

Dernier jour à New York

Nous avons marché depuis notre hôtel de la 38ème rue jusqu’à Bryant Park pour réaliser enfin un projet que je n’avais pas réussi à mener à bien lors de mes trois précédents séjours : visiter la Public Library. C’est un bâtiment admirable et vénérable, où il semble qu’il soit incroyablement facile de pénétrer. J’ai été frappé de découvrir qu’il a été construit de 1904 à 1911 sur les fondations d’un ancien réservoir de la ville de New York et que, en conséquence, Mahler a forcément suivi les étapes finales de sa construction lors de ses quatre saisons new yorkaises de 1907 à 1911.
J’ai profité d’être à l’angle de la Cinquième Avenue et de la 42ème rue pour acheter chez Nat Sherman quelques paquets de cigarettes Fantasia à l’attention de G. Nous avons marché jusqu’à Union Square où hélas mon livre Taxi n’était pas encore arrivé. J’ai annulé ma commande. Nous avons passé l’après-midi à SoHo où les soldes étaient fort décevantes. Nous avons parcouru Bleeker Street, fait un tour dans Greenwich village et sommes passés à la galerie Yancey Richardson regarder les étonnantes photographies d’Andrew Moore que Paris Broadway m’avaient recommandées.
Puis, l’heure du départ approchant nous sommes passés récupérer nos bagages à l’hôtel avant de prendre un taxi pour l’aéroport, admirant une dernière fois le beau panorama de nuit sur Manhattan depuis Queensboro Bridge.

18274ème jour

Un 1er janvier à New York

La ville est calme et comme engourdie par le froid.
Nous nous promenons sur la Cinquième Avenue où les boutiques sont presque toutes ouvertes. Nous traversons le Plaza qui a tant changé depuis La mort aux trousses. Nous déjeunons au Café Luxembourg où j’avais promis à mes filles qu’on y offrait des cartes postales où elles posaient toutes trois. En fin d’après-midi nous avons vu à Times Square le nouveau Sherlock Holmes avec Jude Law et Robert Downey Jr en version évidemment non sous-titrée. Leçon d’humilité : j’ai eu beaucoup de mal à comprendre une bonne partie des dialogues.
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