15897ème jour

If

J'ai récemment travaillé avec mon prof d'anglais le fameux poème If de Rudyard Kipling. Le souvenir que j'en avais provenait en fait de la très belle traduction qu'en a fait Paul Eluard :
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre...


A la lecture du poème original, j'ai été frappé du côté très condescendant du texte : seuls le moraliste et son fils valent la peine; le reste de l'humanité n'est constitué que d'imposters, de knaves et de fools. Eluard a en fait totalement changé l'ordre du poème ne reprenant que la trame générale. Il a de plus supprimé le dernier If de Kipling, défendant une idée dont je n'imaginais pas que le vieux baron victorien ait souhaité la placer en dernier :
"If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run
"

Profiter des 60 secondes de chaque minute de sa vie.
Un bon défi.

15896ème jour

Marlene

Vu hier l'exposition du Musée Galliera consacrée à Marlene Dietrich. J'ai découvert l'actrice au début des années 80 en voyant la plupart de ses films à l'Action Christine. J'ai par la suite adoré la chanteuse en écoutant ses enregistrements Electrola des années 60. Je me souviens d'avoir fait la route entre Malaga et Seville en 1983 en écoutant "Ich bin von Kopf bis Fuss auf Liebe eingestellt". Je me souviens, la même année, au Canada, m'être levé au milieu de la nuit pour voir à la télévision son dernier film Gigolo, où elle tient l'affiche avec Bowie et chante une version décalée de Just a Gigolo. Je me souviens avoir été ému en découvrant la Marlene Dietrich Platz à Berlin en 1999. Je me souviens de ma déception à la lecture du portrait très dur réalisé dans la biographie écrite par sa fille Maria Riva, contant sans complaisance les liaisons innombrables de sa mère avec Yul Brynner, Edith Piaf et tant d'autres.
Beaucoup d'objets sont attachants dans l'exposition notamment le chapeau de fermier qu'elle porte lors de son show dans l'Ange Bleu, sa petite poupée africaine qu'elle a exhibé dans plusieurs films, ou la lettre de rupture de Gabin, sobre et déterminée.
En sortant, je fredonnais Donauwellen, la valse qu'on la voit jouer athlétiquement de dos au piano, la nuit dans sa prison, avant d'être fusillée le lendemain pour avoir été l'agent X27.

Et puis ce week-end j'ai découvert le blog de nin que je soupçonne de partager ma passion pour Marlene, et dont je sais que je serai désormais un lecteur fidèle.

Sag mir, wo die Blumen sind. Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Blumen sind. Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Blumen sind. Mädchen pflückten sie geschwind.
Wann wird man je verstehn?

15895ème jour

Du pain

J'ai découvert récemment la boulangerie Eric Kayser à Paris. Le pain y est succulent, croustillant et bien cuit comme je l'aime. Je vous recommande notamment le pain écureuil et le pain à l'épeautre. Et puis pour faire plaisir à mes filles, j'ai acheté des minis-financiers au chocolat.
On les a tous avalés ce soir et, comme ils ont la forme de petits mamelons, pour faire rire mes filles, j'en ai placé un devant chaque sein. La plus jeune d'entre elles (7 ans) m'a déclaré d'un air blasé : "Papa tu es obsédé".
Merde. Je suis démasqué.

15894ème jour

Plénitude

Les pensées qui s'orientent en permanence dans une direction unique, l'impatience d'avoir des nouvelles, l'impression de perdre son temps quand on n'est pas ensemble, l'envie de faire plaisir, le plaisir d'être réveillé au beau milieu de la nuit par un message, l'absence totale d'envie de mentir, l'absence totale du besoin de mentir, la confiance absolue, l'optimisme revenu, le petit coeur Nokia qui clignote quand un numéro particulier est reconnu, des diminutifs merveilleux bien que stupides, les heures passées ensemble qui filent comme des secondes, les secondes de séparation qui durent comme des heures, la complicité d'un simple regard, le coeur qui bat à l'approche d'une rencontre. C'est grave docteur?

15893ème jour

Le plus beau jour de ma vie

Je me suis souvent demandé quel était le plus beau jour de ma vie. Pendant assez longtemps, j'ai placé sous ce qualificatif des jours qui n'en valaient sans doute pas la peine puisque je les ai oubliés aujourd'hui. Et puis, un beau matin, j'ai su que ce plus beau jour était arrivé et qu'aucun autre ne viendrait jamais le surclasser. C'est le jour où, pour la première fois, j'ai tenu dans mes bras un petit être de cinquante centimètres de long qui criait très fort à cause de l'aventure qu'elle venait de vivre et ce jour là, pour la première fois de ma vie, quand mon regard bleu a croisé son regard noir, j'ai su que je l'aimerai du plus profond de mon être, que seule la mort pourrait nous séparer et l'émotion qui m'a envahi a été intense.
Pourtant aujourd'hui, j'ai l'impression que je viens de vivre l'un de ces moments forts de la vie, de ceux qui donnent envie de vivre, de danser, de crier, de chanter, de courir, de boire, de manger et de faire l'amour; j'ai dit "je t'aime" en le pensant au plus profond de moi et je sais que ce jour aura de l'influence sur beaucoup de ceux que je vivrai demain.

15890ème jour

Passions

J'ai dîné la semaine dernière avec mon plus vieux client, celui avec lequel j'ai signé mon premier contrat il y a plus de sept ans. C'était important pour moi car je démarrais cette activité et c'était important pour lui car il venait d'être nommé directeur informatique. Le dîner a été étrange car nous sommes entrés dans une phase nouvelle de nos relations, atteignant un niveau d'intimité que nous n'avions jamais eu. Il m'a notamment confié que l'une de ses collègues qui travaillait avec nous sur le dossier était sa maîtresse de l'époque et qu'elle avait dit de moi : "Lui, il doit brûler la vie par les deux bouts". Je ne sais ce qui m'a le plus étonné : le fond (que je sois une sorte de viveur, comme dirait mon père) ou le fond (que je laisse transparaitre celà.?.. Ai-je l'air fatigué?).
Ces propos mon rappelé la vision que j'ai souvent eue de Montand dans l'ambulance qui l'emmenait du tournage de IP5 à la clinique où il allait mourir et où, parait-il, il a déclaré aux pompiers : "Vous en faites pas les gars, j'ai bien vécu."
Je ne sais pas si je brûle la vie par les deux bouts, mais je suis décidément plus proche de l'épicurisme que du bouddhisme et moi aussi, dans 15.000 jours, j'ai envie de déclarer que j'ai bien vécu.
Tout ceci pour dire que tout change dans ma vie en ce moment, que je sens qu'il va bientôt tenir une place importante, que je me fous du quand dira-ton et que je vénère Saint-Augustin qui a écrit : "Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui a perdu sa passion."

15889ème jour

De l'influence de la taille des pichets de Margarita au restaurant La Perla sur la consommation d'essence en Rhénanie

Hier après-midi, j'ai eu le grand plaisir de retrouver Mister Mennuie et Mister M@nu pour boire un verre en face de l'Hôtel de Sully. J'ai proposé de traverser la rue pour faire un tour au récital des frères Capuçon qui commençait à 18 heures. L'adage voulant que la fête de la musique est la fête de ceux qui n'aiment pas la musique s'est une nouvelle fois confirmé. Un public peu concerné et bavard, le gravier de la cour qui recouvre presque le chant des oiseaux qui recouvre totalement un son désastreux retransmis par une sono pitoyable.
Nous avons donc fui et ayant plus soif que faim, notre choix s'est porté sur le restaurant La Perla, pour une Margarita frozen et un peu de guacamole. La serveuse nous a longuement recommandé trois verres de margarita (24 Euros), au lieu du pichet (présenté pour une contenance de six verres, 41 Euros). Notre savoir faire ivresque nous a fait opter pour le pichet. C'est là que tout a commencé. Neuf verres plus tard (trois chacun - oui la contenance réelle du pichet est de neuf verres - financièrement notre choix était clairement le bon), neuf verres plus tard donc, j'ai apporté une information dont je ne sais absolument plus pourquoi elle m'a traversé l'esprit à ce moment précis. Cette information concernait une soirée à Cologne, dont j'avais vu l'affiche un mois plus tôt et dont il me semblait qu'elle avait lieu le soir même, ou peut-être la veille ou le lendemain. Mes deux compères, éblouis par ce qu'ils ont immédiatement pris pour un projet viable et attirant, n'ont eu dès lors de cesse de me convaincre de partir sur le champ. Ce que nous fîmes.
Et me voici donc de nouveau avec vous après un aller de cinq cents kilomètres, un retour vaguement plus long, un petit déjeuner désastreux à Maastricht et une soirée magnifique, dont je sais qu'elle sera sans doute racontée ici et là et à laquelle je nierai farouchement avoir jamais participé.

Free Bastille II

J'ai omis de rapporter un joli apparté entre Papi et Mamie, à propos du premier violon.
Mamie : As-tu vu comme il a l'air jeune?
Papi : Tu sais, les jeunes, ils n'ont pas l'air jeune, ils sont jeunes.
Mamie : Oui mais de nos jours, même les moins jeunes ont l'air jeunes.
Papi : ...
Mamie : N'empêche qu'il a l air jeune.

15888ème jour

Free Bastille I

Et zut! trop tard pour participer à Blogue ta musique

Hier soir, m@nu et sa jolie kolok allaient à un concert à l'Opéra Bastille. Le programme, composé de ce qu'il y a de plus beau de la musique symphonique française, m'attirait beaucoup et j'ai donc décidé de tenter ma chance pour les tickets de dernière minute. J'ajoute ma silhouette à la dizaine de celles qui font déjà la queue dans le hall de l'opéra. Un monsieur approche et commence à me dire qu'il a un ticket à vendre. Celui devant moi tire plus vite que moi, s'en saisit et repart après s'être libéré de sept euros. Je grommelle. Arrive une petite dame au look très Auteuil défraichi. Elle dit d'une voix fluette : "l'un de vous cherche-t-il un seul ticket?" Fort de l'expérience précédente je me précipite quasiment à genoux devant la mamie rose, me déclare candidat enthousiaste à l'achat, et demande de combien de biffetons je dois me dégarnir. Elle me regarde en souriant et me dit : "Non monsieur, je ne vais quand même pas le vendre, je vous l'offre". La place, au premier rang de la salle, valait quand même 39 Euros. Je la regarde, un peu étonné, quand elle ajoute : "Je vous l'offre, mais à une condition". Hésitation légitime de ma part. Petit silence. Puis elle : "A condition que vous entriez avec moi dans la salle."
J'ai dit oui tout de suite, même si la perspective de me retrouver violé dans les chiottes de l'opéra par une vieille en mousseline rose qui me chevauche en poussant des cris rauques et en me demandant de la fouetter m'a effleuré l'esprit un bref instant.
En fait Mamie m'a expliqué que si elle aimait offrir son troisième ticket d'abonnement, elle détestait que le bénéficiaire le revende à prix fort, et qu'elle se retrouve derechef assise à côté d'un sbire qui n'aurait pas reçu son royal aval. Ya pas écrit La Poste nanmé, quand bien même ca serait celle de la rue de Passy.
Bref, me revoilà assis à côté de Papi qui nous a rejoint pour la soirée, juste derrière les talons de Monsieur Conlon qui visiblement attache beaucoup d'importance à la disposition spatiale de son orchestre. Il a ainsi élevé la harpe au rang d'instrument solo de Harold en Italie et le petit harpiste à la peau bien rose et aux cheveux blancs qui officie comme harpe solo de l'orchestre de l'opéra rougissait de plaisir d'être ainsi placé en vedette américaine.
De la même façon, dans Sirènes de Debussy, au lieu de placer le choeur au fond de la salle comme c'est l'usage, Conlon a disséminé les demoiselles jeunes et moins jeunes au beau milieu de l'orchestre, ce qui donnait le bel effet d'entendre les sirènes mugir fort joliment au milieu des vagues orchestrales. Enfin les musiciens et leur chef nous ont gratifié d'une deuxième suite de Daphnis très inspirée, aux couleurs chatoyantes.
Une belle soirée.
Merci m@nu.
Merci Mamie
Merci Papi.

15887ème jour

Absence

Un sourire d'ange. Deux mêches blondes et longues qui tombent devant des yeux en amande expressifs et rieurs. Une petite croix dorée qui m'en rappelle une autre. La complicité de deux vieux amis qui savent presque tout l'un de l'autre alors que bizarrement ils ne se sont encore jamais rencontrés. Saint-Lunaire Dimanche matin qui résonne à nos oreilles. La brise tiède d'une longue soirée d'été. La terrasse du Café Beaubourg où la foule des passants ne m'intéresse pas. La terrasse de l'Esplanade, où l'environnement huppé m'indiffère. Cinq heures qui s'écoulent comme cinq secondes. Le chemin du retour qui me rappelle d'autres souvenirs à travers le XVème arrondissement. La peur tenace que ces cinq heures ne soient qu'une parenthèse sans lendemain. Deux SMS qui me rassurent, me font chaud au coeur, et me font peur. Tu me manques déjà.

15886ème jour

Un jour

Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n'importe où
Guidés par le hasard

Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons

15883ème jour

Un tournis d'un week-end

Vendredi 17h00 : nous mettons deux heures pour aller du centre de Paris au Péage de Saint-Arnoult.
Lundi 1h00 : nous mettons trente minutes pour aller du péage de Saint Arnoult au centre de Paris.

Samedi matin : il pleut et le tonnerre gronde sur les Sables d'Olonne.
Dimanche matin : il fait un soleil de rêve sur les Sables d'Olonne.

Samedi 10h00 : sur la plage, un jeune homme a un très joli petit tatouage en forme de dragon dessiné sur le bras. soupir.
Samedi 17h00 : sur la plage, un jeune homme a un abominable tatouage représentant Titeuf sur l'épaule. soupir.

Dimanche 12h00 : le cerf-volant que je viens de lancer retombe sur mon épaule. Manque de vent?
Dimanche 23h00 : à la terrasse du restaurant, un cerf volant se pose lourdement sur mon épaule. Manque d'affection?

Dimanche 23h15 : En quittant l'aire de La Ferté-Bernard, je m'aperçois que j'ai laissé mon GSM sur la table du restaurant.
Dimanche 23h55 : Après avoir parcouru 50 kilomètres inutiles dans un un sens, puis cinquante kilomètres inutiles dans l'autre, je quitte l'aire de La Ferté-Bernard, après avoir récupéré mon GSM.

Quand on a pas de tête, il faut des litres d'essence.

A part celà, de nombreux SMS reçus m'on occasionné un voluptueux tournis.

15880ème jour

Nuit

Il est quatre heures. Je ne trouve pas le sommeil. Tous les membres français de ma liste Trillian dorment et les américains doivent être sortis. Ces heures du milieu de la nuit me rappellent toujours cette belle formule de l'introduction d'Alexis ou le Traité du vain combat : "cette heure sans lumière où l'on voit si peu qu'on ose presque avouer tout".
J'aurais tant d'aveux à faire : aveux de faiblesse, aveux d'impuissance, aveux d'ignorance, aveux de paresse, aveux de flagornerie. Nom, prénom, profession, et votre carte de trahison!
J'avoue aussi penser à toi que je connais pas encore. Avec qui fais-tu l'amour? Avec qui fumes-tu ta cigarette? Nous avons tant parlé que nous nous sommes tout dit, même ce que l'on ne dit qu'avec précaution à son frère d'armes.
L'autre jour à Aix la Chapelle, je confiais à mon vieil ami Gaëtan qu'après m'avoir longtemps tourmenté, la perspective de la mort ne m'effrayait plus. Je me suis accoutumé à la vieille salope. Il m'a répondu que celà ne le surprenait pas, car en général, on meurt comme on a vécu. Ceux qui n'ont pas eu peur de la vie ne se montrent pas effrayés par la mort.
Pourtant ce soir, ou ce matin, j'ai peur. J'ai peur du lendemain, j'ai peur d'avoir mal, j'ai peur de te faire du mal. J'éprouve un sentiment puissant qui m'invite à avancer car tu es mon avenir, mon demain, mon passage obligé, mon ostinato. Je suis le moustique dans la nuit aveuglé par le phare du véhicule, fasciné par ta magie. Allume grand tes lumières. Je n'ai pas peur de l'obstacle qui surgit.

15878ème jour

Un rien de folie

J'ai toujours adoré Trenet, Baudelaire et Chaplin. Mais ce soir, je me prends à aimer aussi Péguy, De Gaulle, Gounod, Aznavour, Darwin, le Père de Foucauld, Fourier, Perrault, Pasqua, Hernu, Dumont, Berling, Cros, Bukowski, Millon, Bronson, Dance, Garnier, Koechlin, Ives, Dickens, Vanel, Dutoit, Exbrayat, Martel, Widor, Windsor, Mingus et même Maurras. Sans oublier Magne, Le Téméraire, Quint et Ray.
Je vous aime.

15876ème jour

Mes démélés avec Monique

Je reçois hier ce mail enigmatique. Je précise que je ne connais de Monique ni d'Eve, ni d'Adam.

From: "monique D" < ****@noos.fr>
To: gVgVssE
Sent: Monday, June 09, 2003 8:15 PM
Subject: Sylvia
c'est tellement, que je ne sais pas quoi de répondre ! j'attends Pierre, qui est chez sa mère... ce qui change, c'est que ce n'est pas Chantilly !
Merci d'être aussi altruiste, ça console des égoïsmes que nous connaissons.
A suivre,
Bises
Monique


Ce à quoi je réponds gentiment :

Et pourtant Chantilly, c'est la crème.

Et là, Monique (prénom fort à la mode en 1940, comme en témoigne la Côte des prénoms) ose me rétorquer :

From: "monique D" < ****@noos.fr>
To: gVgVssE
Sent: Monday, June 10, 2003 3:23 AM
Subject: Sylvia
tu l'as dit bouffi.
c'est qui ce M. ? Je ne connais qu'un livre : la faute de l'Abbé M.,
c'est de la famille ? le fils ?


Ma réponse n'a pas tardé :

chérie,
c'est toi qui m'envoie tes niaiseries alors qu'on ne se connait pas.
je suis bien trop bon de te le signaler et de perdre mon temps.
alors on se calme.
bye.


A suivre.

15874ème jour

Trois poils

Cette histoire de cordes me rappelle une information assez amusante que j'avais lue il y a quelques années. Le crin qui est utilisé pour faire les archets des instruments à cordes est toujours fait à partir de queue de cheval, jamais de queue de jument. Savez vous pourquoi? Réflechissez...

15873ème jour

Deux cordes

Il y a quelques semaines, j'avais commenté un peu longuement (pardon m@nu) un post de m@nu sur les liens entre l'approche musicale et l'approche du film Mullholland Drive. Je disais notamment que je m'étais gardé quelques poids lourds de la musique pour plus tard, afin d'avoir encore en besace quelques chocs émotionnels. Il y a notamment quelques opéras de Wagner, du Bach, Fidelio et les quatuors à cordes de Beethoven et ceux de Haydn.
J'aime de plus en plus le quatuor, sans doute à cause de son parfait équilibre, d'une certaine austérité également, ne laissant la place qu'à la pure musique. Je connais surtout les quatuors de Schubert, ceux de Mozart et j'ai découvert il y a deux ou trois ans ceux de Shostakovitch, qui sont l'un des monuments de la musique du XXème siècle.
Dimanche en voiture, il y a avait une émission d'écoutes comparées du quatuor Serioso op. 95 de Beethoven. Une bonne occasion pour le découvrir. Un passage m'a fasciné dans l'émission. C'est lorsque Roland Pidoux a indiqué que dans un passage du 3eme mouvement, Beethoven demandait que l'archet joue sur deux cordes à la fois, les deux cordes jouant la même note. Le minuscule désaccord produit un léger effet, que Roland Pidoux reprochait à des interpretes de ne pas avoir fait. C'est ça qui est génial en musique. Cet art du détail que l'on n'aperçoit même pas en première approche, et qui transforme les écoutes successives en des voyages toujours plus intenses, toujours différents.

15872ème jour

Retour à Salles-sous-bois

Mon père Jean est né en 1927.
Son père Louis est né en 1904 à Clermont-Ferrand.
Son père Gaston est né en 1879 à Marquette en Ostrevant, près de Lille.
Son père Jean-Louis est né en 1843 à Salles-sous-Bois, dans la Drôme provençale.
Son père s'appelait lui aussi Jean-Louis. Il est né en 1806 à Salles-sous-Bois.
En remontant d'Aix en Provence, dimanche, j'ai fait une petite halte à Salles-sous-Bois qui semble être le berceau de ma famille. Le village est charmant, blotti dans les champs de lavande, habité essentiellement le week-end par des gens de Valence ou de Lyon. Il y a un beau lavoir parfaitement restauré ou mes arrières arrières grands-mères avaient sans doute leurs habitudes. J'ai fait une visite au cimetière, fermé par de hauts murs où se mélangent les tombes anciennes aux noms effacés et d'autres, récentes, candidates à l'effacement.
Trois d'entre elles portent le nom de ma famille : Paul (1813-1884) Eugène (1851-1910) Adrien (1881-1965), sans que je sois capable de dire s'il y a vraiment un lien de parenté.
Sur l'une d'entre-elles une inscription : "Les êtres disparaissent. Le souvenir subsiste". Belle illusion.
Je prèfère quant à moi la dureté de cette citation de la Genèse : C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
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