19459ème jour
The Place beyond the pines
Je déjeune avec ma plus jeune fille à
Pizzetta piu grande puis nous descendons ensemble en velib jusqu’à l’opéra pour voir
The place beyond the pines, le nouveau film avec Ryan Gosling. C’est une œuvre noire, beaucoup moins réussie que
Drive, même si Gosling y joue un rôle assez proche de cascadeur voyou.
De retour chez moi, je découvre que, alors que je l’héberge chez moi depuis trois mois, Michael a transformé mon appartement en garçonnière et, dès que j’ai le dos tourné, c'est-à-dire très souvent, il ramène des mecs chez moi. J’en suis particulièrement blessé.
19458ème jour
G.
Après une séance chez mon coiffeur Bastien, je retrouve ma plus jeune fille au
Ralph’s pour un hamburger qu’elle décrète être le meilleur de sa vie. Je rentre lentement à pied en direction de chez moi, j’achète un os artificiel pour Mr B., je passe à la
fnac des Halles juste au moment où G. me propose de se voir. On se retrouve près de chez lui et on va prendre un thé à l’endroit qu’il affectionne dans la
Galerie Vivienne. Je découvre, c’est amusant, que son mec (l’américain affreux) a lui aussi des acouphènes.
19457ème jour
Amsterdam avec Ambr*ise II
Vers midi, on retrouve Alban Berg et M. au
Café de Jaaren pour un déjeuner au bord du canal. M. a la jambe qui traine et on se sépare peu de temps après. Un joint dans un
coffee shop de
Regulierstraat, un hareng près du Beguinage, le CD
All in Amsterdam de
Lucky Fonz III, un artiste local, à
Concerto et on repart à
Schiphol pour attraper le vol de Paris. Dans son bagage à main, Ambr*ise a de nombreux restes de nos emplettes dans les
coffe shops, ce qui me semble peu risqué, mais j’ai oublié qu’il a aussi acheté un
grinder en métal, qui a bien sûr attiré l’attention de la personne chargée du contrôle des bagages. Celle-ci a évidemment aussitôt trouvé tous les petits pochons d’herbe et à ma grande surprise, l’aéroport étant considéré comme une zone internationale, la police n’a pas du tout plaisanté avec la chose. Nous avons attendu très longtemps, bizarrement personne n’a songé a fouiller mon bagage, puis deux policiers sont arrivés et ont emmené Ambr*ise un peu à l’écart pour achever de le fouiller et de l’interroger. Finalement, comme il avait plus de cinq grammes dans ses bagages (mais moins de dix heureusement), il a du être arrêté (pour reprendre l’expression des policiers) et je suis allé l’attendre au
Lounge KLM un peu angoissé. Je n’ai pas songé une minute à prendre le vol seul et j’ai juste informé
Air France que nous ferions un
No show.
Une heure plus tard environ, Ambr*ise m’a appelé. Il fallait payer une amende de 80 euros. J’ai changé nos billets pour le vol suivant et nous avons pu embarquer. Un vol plus tard, nous nous sommes préparé des pâtes aux anchois chez moi pour nous réconforter de nos émotions.
Zut, j'ai oublié le CD de
Lucky Fonz III dans le taxi.
19456ème jour
Amsterdam avec Ambr*ise I
Le matin Paris Amsterdam avec Ambr*ise. Je vais donc rater encore le dernier concert du cycle Brahms Masur (celui-ci étant d’ailleurs remplacé par Christoph Eschenbach dans le
Requiem Allemand de Brahms). Dans l’avion, nous lisons amusés dans
Libération un article pleine page consacré à
Ruzzle qui semble être le jeu viral du moment.
Arrivés à Amsterdam, le taxi semble beaucoup hésiter pour trouver notre hôtel, le
Sir Albert et il nous dépose à ma demande insistante là où
Googlemap l’indique, sur
Stadhouderskade, à deux pas du
Rijksmuseum. Le chauffeur de taxi avait raison, l’hôtel avait déménagé et Ambr*ise et moi trimballons nos valises jusque dans le
Pijp, un quartier d’Amsterdam que je ne connaissais pas et qui s’avère être particulièrement sympathique. Je travaille un moment pendant qu’Ambr*ise se balade dans le quartier, puis nous déjeunons tous deux à la brasserie
Van Baerle, toujours aussi agréable.
On récupère les billets pour le concert du soir, puis, évidemment, on fait la tournée des
coffee shops, Ambr*ise ne demande que ça. Le soir, concert au
Concertgebouw avec le
Troisième Concerto de Rachmaninov par Alexander Gavrylyuk, un pianiste ukrainien qui a gagné le prix Horowitz en 1999 et qui se sort particulièrement bien de cette partirion redoutable. En deuxième partie, Vladimir Jurowski dirige le poème symphonique
La Sirène de Zemlinsky.
On dîne à la brasserie du
Konservatorium avant de prendre un verre au bar très branché de l’hôtel puis on part dans le (pitoyable) quartier rouge qu’Ambr*ise voulait absolument visiter.
Après quelques joints dans les
coffee shops, on retrouve Alban Berg et M. dans une boîte minable de
Kerkstraat et on rentre en taxi à l’hôtel.
19455ème jour
Résa
Tôt le matin, je laisse Michael à un bistro près de mon bureau. Dans la journée, Ambr*ise et moi enregistrons ensemble de façon à être ensemble dans l’avion d’Amsterdam.
19454ème jour
Ambr*ise XLVI
Ambr*ise vient chez moi, à l’heure du dîner, accompagné de Mr B. qui bien évidemment a droit à sa viande des grisons. Ambr*ise me raconte que dans l’escalier de mon immeuble, il a croisé la fille de l'un de mes voisins qu’il s’est tapée il y a quelques années, lorsqu’il était en classe de troisième. On part à la recherche d’un restaurant mais Franco nous annonce qu’il va bientôt fermer,
Karl & Erik est également fermé. Pour finir, nous dînons à la
Sardegna. De retour chez moi nous prenons les billets pour Singapour et Bali. Départ le 17 avril.
19453ème jour
Ambr*ise XLV
Après un spaghetti au homard avec des collègues à la
Vinoteca, je retrouve Ambr*ise chez moi. Joint pour nous, viande des grisons pour le chien qui adore ça, Andy Hamilton en fond sonore.
19452ème jour
Ambr*ise XLIV
Ambr*ise passe chez moi avec son chien Mr B. C’est le genre de vie que j’aimerais avec un garçon : lire devant un feu de bois, écouter de la musique, avec le chien qui dort près de la cheminée. Ambr*ise enregistre sur son
iBook de nombreuses musiques découvertes chez moi et en particulier Andy Hamilton qui entre dans ses musiques favorites. Michael débarque à l’improviste et le chien en profite pour prendre la poudre d’escampette. On le rattrape au rez-de-chaussée.
19451ème jour
Ambr*ise XLIII
Ambr*ise passe chez moi un moment, on décide de retourner passer deux jours ensemble à Amsterdam à la fin du mois et on achète ensemble son billet. Dans la soirée, il m’appelle, coincé à l’Etoile, sans correspondance possible. Je vais le chercher en décapoté et je suis heureux de lui rendre service et de l’accompagner chez son amie qui habite près de la Maison de la Radio.
19450ème jour
Ambr*ise XLII
Amsterdam Eindhoven en train. Meeting. Eindhoven Schiphol. Vol pour Paris. Au terminal 2F de Roissy, je croise par le plus grand des hasards un client français avec qui j’ai eu une discussion téléphonique le matin même, lui depuis Madrid, moi depuis Amsterdam.
Je vais directement à Issy les Moulineaux pour un dîner chez un ancien collègue avec qui j’avais démarré ma carrière il y a... 26 ans. Je n’ai pas vu sa femme depuis cette époque et lorsqu’elle me déclare qu’elle a pris un kilogramme par an depuis que nous ne nous sommes vus, je dois bien reconnaître qu’elle a raison. Je suis sidéré de découvrir leur vie de vieux, de quasi retraités, avec les courses du samedi, le déjeuner au restaurant dimanche (toujours le même) et la promenade digestive qui s’en suit. Comme on n’a pas tant de choses que cela à se dire, je leur fais découvrir
Ruzzle, puis je m’enfuis. Je vais récupérer Ambr*ise en bas de chez sa meilleure amie et on passe chez moi fumer un joint.
19449ème jour
Paris Amsterdam
Après un déjeuner à l’
Instinct, je prends mon vol pour Amsterdam et je rate ainsi pour la deuxième fois de la semaine un concert au
Théâtre des Champs-Elysées. Vue la qualité des premiers concerts de ce cycle Brahms, je n’ai guère de regrets. Dîner rapide au
Dikker & Thijs et quelques parties de
Ruzzle avec Ambr*ise.
19448ème jour
Retour chez Joséphine
Déjeuner avec ma sœur et ma nounou
chez Dumonet. Je suis heureux de la voir aussi en forme malgré ses nombreux problèmes de santé et de constater qu’elle avale un foie gras, un foie de veau purée et un gros soufflé au
Grand Marnier. Dans le restaurant, toute l'équipe du film
La Religieuse fête la sortie du film, hélas sans Isabelle Huppert.
Comme le patron n’était pas là, je laisse au serveur un descriptif de nos liens familiaux avec son chef.
Le soir, Ambr*ise passe avec son chien Mr B. On fume un joint et on commence à préciser notre projet d’aller ensemble à Bali en avril.
19447ème jour
Raté!
J’avais un ticket pour le concert de la tournée du
Gustav Mahler Jugend Orchester au
Théâtre des Champs Elysées. Je suis parti à l’heure du bureau mais deux heures plus tard, j’étais encore dans le seizième arrondissement, bloqué par les embouteillages abominables de ce mardi soir. De guerre lasse, je m’arrête avenue Kleber et dîne seul dans un restaurant le temps que le trafic se calme un peu. Comme à l’habitude lorsque l’on rate un concert, ceux de mes amis qui y étaient me diront qu’il était
géniâââââââââl.
19446ème jour
Harry II
Harry a tendance à devenir mon obsession alors que je sais que je devrais tenter de le traiter par le mépris. Comme hier, il était bien présent ce matin puis il a disparu dans l’après midi. Soirée chez moi avec Michael. Pas de nouvelle d’Ambr*ise qui a du rentrer de Londres.
19445ème jour
Harry I
Harry fait des siennes avec des va et vient étranges. Il m’a torturé toute la matinée de cette journée un peu vide et épargné durant l’après-midi pendant laquelle je regarde de nouveau le film de Bruno Monsaingeon sur Glenn Gould.
Le soir, dîner avec
Arnaud chez
Barlotti qui s’appelle maintenant
Très Honoré et qui est devenu absolument médiocre.
19444ème jour
La double vie de Véronique
Ambr*ise est parti ce matin pour Londres. Il va y passer plusieurs jours avec son mec officiel, un type de 27 ans. J’essaye de ne pas être jaloux, de me persuader que j’ai le meilleur d’Ambr*ise et qu’une relation exclusive entre nous n’a pas de sens mais j’ai cependant un peu de mal. Après un déjeuner avec mes filles
chez Allard, j’achète
chez Gibert la
Walkyrie de Gergiev avec le merveilleux Jonas Kaufmann et nous allons au cinéma voir
Argo, le film plutôt réussi de Ben Affleck sur la prise des otages américains à l’ambassade américaine de Téhéran.
Le soir, je vois enfin (en
bluray)
La double vie de Véronique de Krzysztof Kieślowski. Je suis très surpris de découvrir que ce film se déroule dans des lieux importants de ma vie, Clermont-Ferrand, et puis aussi le quartier de la gare Saint Lazare. L’un des acteurs du film est Philippe Volter, que je connais pour avoir le rôle du ténor dans Le
Maitre de Musique et je découvre par
Wikipedia qu’il s’est suicidé en 2005. Bouffée de nostalgie en voyant dans le film un magasin
Economia, si commun dans mon enfance et disparu aujourd'hui.
19443ème jour
Allo quoi ?
Retour au
Trou Gascon avec un client qui parle tellement à voix basse que je dois m’approcher à dix centimètres de son visage pour comprends ce qu’il me dit. Après le déjeuner, m’inquiétant qu’il puisse s’agir d’un début de surdité, j’en parle à mon collègue qui me rassure en m’expliquant que ce client est la risée de toute son entreprise précisément en raison de ce travers.
19442ème jour
Ambr*ise XLI
Aller retour en Bretagne. Le soir je retrouve Ambr*ise qui a travaillé (et fumé aussi vu l’odeur qui m’accueille) chez moi. Nous regardons ensemble
Sept ans de réflexion en
bluray dans des volutes d’herbe.
19441ème jour
Ambr*ise XL
Comme pour l’élection de Benoit XVI, celle du pape François a lieu alors que je rentre du travail en voiture. Le nom du nouveau pape est finalement dévoilé dans la soirée alors que je suis chez moi. Ambr*ise regarde lui aussi depuis chez lui, il passe finalement chez moi et me demande les clés de mon appartement pour venir y travailler le lendemain.
19440ème jour
Ambr*ise XXXIX
Cet hiver est probablement le plus rigoureux que j’ai connu depuis plus de trente ans que j’habite Paris. Ce matin, j’ai passé une bonne demi-heure à nettoyer ma voiture aux vitres entièrement gelées.
Ce soir, j’ai mis plus d’une heure à rentrer du bureau à Paris en passant avec un collègue dans des endroits absolument imprévus. Quand j’arrive chez moi vers 21h30, Amb*oise est là. On joue aux échecs et on regarde
Les hommes préfèrent les blondes en
bluray.
19439ème jour
Ambr*ise XXXVIII
Je me décide enfin à voir un médecin au sujet d’
Harry. Il semble considérer qu’un acouphène n’est pas grand-chose et je comprends à son ton que les médicaments qu’il me donne ne serviront à rien. Ambr*ise passe la soirée chez moi. Champagne, joint et feu dans la cheminée.
19438ème jour
Ambr*ise XXXVII
Déjeuner avec ma fille ainée dans un restaurant italien du
Quai de Valmy choisi par elle, l’
Epicerie musicale.
Le soir, Ambr*ise passe chez moi, on prépare ensemble des pâtes aux anchois, et on passe la soirée devant un feu de cheminée à faire des projets de voyage à Bali.
19437ème jour
Ambr*ise XXXVI
Harry me tape de plus en plus sur les nerfs.
En fin d’après-midi, Ambr*ise passe chez moi. On dîne au restaurant indien qui se trouve près de chez lui, on risque à tout moment de croiser un membre de sa famille qui promènerait Mr B et c'est très parrticulièrement amusant. On revient chez moi regarder
Lost Highway, le film de David Lynch dont je lui ai souvent parlé, en
bluray.
Pendant le film, de temps à autre, il me gratte la nuque, signe qu'il souhaite me passer le joint.
19436ème jour
Ambr*ise XXXV
Le 8 mars à 8h08, je prends le train pour Eindhoven. Retour en fin de matinée pour Amsterdam où j’achète de l’herbe à l’ananas à l'un des
coffee shops où j'étais allé avec Ambr*ise,
L'Amnesia. De retour à Paris, Ambr*ise vient chez moi et on teste l’herbe ensemble. Il est ravi, alors je suis heureux. On dîne chez Franco.
19435ème jour
Paris Neuilly Amsterdam
Après un déjeuner chez
Lilly de Neuilly avec un confrère, je pars à Roissy pour attraper le vol d’Amsterdam. Je me rends au
Dikker & Thijs et je dîne à l’hôtel.
19434ème jour
Ambr*ise XXXIV
Alors que
Harry est revenu ce matin, je me rends pour la première fois dans nos nouveaux bureaux. Tout le monde est installé depuis lundi et je suis l’un des derniers à trouver ses marques. Le soir Ambr*ise a envie de manger des^pâtes aux anchois chez moi. On met le plan à exécution.
19433ème jour
Ambr*ise XXXIII
Amsterdam Utrecht dans la matinée pour une réunion client. De retour à Amsterdam, je passe chez
Concerto où je déniche une version rare de la
Cinquième de Mahler par l’orchestre des jeunes des Pays Bas et, alors que je déjeune au soleil à la terrasse du
Stadsschouwburg, j’ai la surprise de recevoir un SMS d’Ambr*ise qui a envie de me revoir. Je n’ai pas hésité une seconde, alors que le bon sens aurait voulu que je sois méfiant. Mais j’étais trop heureux de le revoir, j’ai acheté cinq grammes d’herbe au
Bulldog et j’ai pris le vol de Paris. Comme ma voiture est garée gare du Nord, je prends le RER qui a trente minutes de retard du fait d’un suicide. Ambr*ise vient chez moi avec son chien toujours aussi affectueux. On reprend nos habitudes, il découvre l’
airplay installé par Michael dans l’appartement et on fume un joint de la paix. On se raconte ces dernières semaines, je lui parle de mon acouphène que j'ai décidé de baptiser
Harry.
Je suis tellement heureux de renouer avec lui.
19432ème jour
Londres Amsterdam
Lever à 5h20 de façon à être à huit heures dans le trou du cul du monde pour une série de meetings. Le soir, retour à Londres, ou plutôt à
Heathrow pour un vol inhabituel pour moi : Londres Amsterdam. Mon acouphène a bizarrement disparu. Dîner à l’Hôtel
Dikker & Thijs toujours aussi sympathique.
19431ème jour
Strauss, Berg et Beethoven par Arabella Steinbacher, Andriss Nelsons et le Philharmonia Orchestra
Départ pour Londres, pour une fois en
Eurostar. Je récupère une voiture de location dans les sous sols insondables de
Euston Station et je me promène un peu en ville. Je passe au
HMV d’
Oxford Street où le rayon classique est quasiment vide, la plupart des disques étant en promotion. Cela sent la fermeture, après le
Tower de
Piccadilly, que va-t-il rester comme disquaire à Londres ? J’en profite néanmoins pour acheter le coffret Mahler Mitropoulos qui me fera gagner quelques centimètres d’étagère. J’ai choisi de venir à Londres un peu à l’avance pour assister à un concert du
Philadelphia Orchestra dirigé par Andriss Nelsons. Au programme,
Till Eulenspiegel de Richard Strauss, le
Concerto à la mémoire d’un ange avec Arabella Steinbacher et la
Symphonie Pastorale. Pendant tout le concert, mon acouphène me dérange (et m’inquiète) de plus en plus et je ne suis guère en état d’apprécier le concert. A l’entracte, un père de famille français m’amuse lorsqu’il annonce en fin connaisseur à sa famille que "
la première partie c’était un peu n’importe quoi, mais que la deuxième partie (Beethoven NDLR),
ça sera mieux".
Je vais à pied jusqu’à
Covent Garden pour quelques courses chez
Jack Wills et je rentre au
Novotel qui s’appelle maintenant
Pullman. Le soir je retrouve Danilo, mon vieil ami napolitain qui fut mon obession pendant quelques semaines et qui est de passage à Londres. Je l’emmène dîner
chez Balthazar, le restaurant new yorkais vient d’ouvrir une succursale londonienne. La décoration est amusante car elle est un pastiche presque parfait du restaurant de
Spring Street mais la nourriture est assez médiocre. Danilo n’a pas l’air particulièrement ravi de me revoir et je sens dans ses yeux qu’il trouve que j’ai vieilli. Il a d’ailleurs raison.
19430ème jour
Le récital d’Evgeny Kissin Salle Pleyel
Après un déjeuner avec mes filles à
Pizzetta piu grande, je pars à la Salle Pleyel car, grâce à Philippe(s), j’ai un billet pour le récital d’Evgeny Kissin. Cela fait des années que je n’ai pas entendu en concert celui qui est probablement le plus grand pianiste de notre époque. Au programme, la Sonate N°59 de Haydn, la dernière Sonate de Beethoven, quatre impromptus de Schubert (deux de l’opus 90 et deux de l’opus 142) et la Rhapsodie Hongroise N°12 de Liszt. Du tout premier rang de l’orchestre, je profite pleinement de ce prodigieux récital, au plus haut niveau de ce que l’on peut imaginer (sauf Schubert qui convient sans doute un peu moins au caractère volcanique du pianiste russe). Je m’amuse à le voir s’énerver d’une mèche frisée et rebelle qui se dresse sur sa tête alors qu’il joue. L’assistance applaudit à tout rompre, des femmes au visage russe s’approchent de lui pour lui remettre des fleurs et Kissin nous donne trois bis : une transcription de Bach par Busoni, un prélude de Rachmaninov et pour finir, virevoltante et hallucinée, la
Truite de Schubert dans sa transcription par Franz Liszt.
19429ème jour
Déménagement
Journée passée essentiellement à faire mes cartons car ce week-end, pour la dixième fois de ma vie professionnelle, je déménage de bureau. Le soir, je récupère rue Marbeuf Arnaud, un garçon capté il y a quelques semaines sur
grindr depuis la
Salle Pleyel. On va dîner au
Mini-Palais, on passe chez moi boire un verre et je le ramène rue Marbeuf (c’est bizarre ça n est pas chez lui, il habite près de
Pleyel justement, mais peu importe, il n’a guère d’intérêt).