Daniel et les Dandy Warhols
Dans l’après-midi, je discute avec Daniel, un Grindrien francophile. Il étudie la littérature anglaise, il a des cheveux blonds un peu longs et une barbe de trois jours et je lui propose de m’accompagner au
Webster Hall pour le concert des
Dandy Warhols. Il accepte sans hésitation et je trouve cela vraiment sympathique.
Je le retrouve vers 18h00 au
Webster Hall, il est encore plus grand que je ne l’imaginais, il a une casquette rouge écossaise un rien ridicule, il a un accent craquant lorsqu’il parle français mais hélas, on ne parlera quasiment qu’anglais pendant toute cette longue soirée. Il m’emmène au
Nowhere, un bar moche de l’
East Village, on y boit une bière et je lui dis que ça me fait plaisir d’être avec lui
in the middle of Nowhere. Alors qu’on se balade dans le quartier, on passe par hasard devant le
Bbar où j’avais passé une soirée à la fois exceptionnelle et frustrante avec P. en 2000, il y a exactement dix ans. On s’y arrête et on commande deux
Manhattan et une douzaine de
Bluepoints. Alors que nous sommes là, au
Bbar, par l’un de ces hasards qui rend la vie savoureuse, P. m’envoie un SMS pour prendre des nouvelles.
On retourne ensuite au
Webster Hall, qui est une sorte de cinéma un peu délabré mais de la taille parfaite pour un concert rock. J’ai plaisir à retrouver les
Dandy Warhols que je n’avais pas entendus depuis le
concert de Bowie à Nice en 2003. Leur répertoire a peu évolué ils ont toujours les mêmes titres phares
Welcome to the Monkey House et
We used to be friends mais il se dégage de leur concerts la même impression de monotonie qui les a clairement empéchés d’atteindre le sommet. Ce qui m’intéresse le plus est finalement la main de Daniel qui frôle de plus en plus en plus souvent la mienne et au final on entendra la plupart des chansons la main dans la main.
On part un peu avant la fin du concert et on se rend à pied à la
Gramercy Tavern qui est définitivement l’un de mes endroits préférés dans la ville, si américain et si européen et donc si New Yorkais. Daniel a l’air un rien impressionné et sans doute ravi d’être dans ce bel endroit. En sortant je lui propose de venir à mon hôtel et il accepte le plus simplement du monde.