Azouz
Je commence ma journée par une action vraiment agréable. Je rends à Numéricâble leur décodeur de m***. Les
appels de leur abominable robot ont cessé et j’ai juste envie de ne plus rien à voir avec eux, de près ou de loin. Je déjeune avec Maxime (celui de la
Huitième de Jansons à Amsterdam) et alors que nous prenons tranquillement notre steak tartare (avec pain Poilâne bien grillé), arrive Vincent Lindon qui rejoint des amis à la table voisine et s’assoit presque sur mes genoux sans s’excuser. Il restera ainsi, me tournant le dos, ses fesses contre mes cuisses, remuant, parlant fort, comme si le café était à lui. Il a autant de tics que lors de ses interviews à la télévision et j’ai du mal à imaginer que ceux-ci s’arrêtassent instantanément lorsqu’il joue.
Je suis allé à pied jusqu’à la
Chaumière à Musique et rentré chez moi également à pied, par cette belle journée presque hivernale, froide et ensoleillée.
Dîner décidé à la dernière minute à
Pizzetta piu grande avec mes filles pour une fois au grand complet, ainsi que E. et S. que je n’avais pas vu depuis fort longtemps.
Alors que j’arrive chez moi, je reçois un message de Azouz, un garçon avec qui je discute depuis quelque temps et qui me dit être complètement saoul après une soirée chez une amie et qu’il aimerait me voir. Comme c’est le genre de tentation à laquelle je ne saurais résister, à peine arrivé, je repars en voiture pour le récupérer place Daumesnil. Il arrive, élégant avec son manteau noir et une écharpe rouge et son air décidé. Il tient des propos plutôt cohérents malgré la quantité assez importante de champagne vodka qu’il a déjà ingurgitée. On va directement chez moi, je fais un feu de cheminée, et on s’installe devant sur les vieux coussins de velours fabriqués par ma mère et que je devrais songer à remplacer tant ils sont laids.
Après une bouteille de champagne et un pétard d’herbe clairement éventée, il m’embrasse soudain et nous laissons le feu se consumer tandis que nous assouvissons nos envies un rien sauvages sur mon lit.
Une heure plus tard, il me dit qu’il préfère rentrer et je le dépose à quatre heures du latin à l’angle de la rue de Sévigné et de la rue des Rosiers.