Les concertos pour clavier de Bach à Pleyel I
Aller retour à Dijon, réunion tendue, retour par le train de 17h00 car ce soir je retrouve Bach et ses concertos pour clavier(s) rarement joués et programmés en deux soirs par la
Salle Pleyel qui utilise le nom de Martha Argerich avec un peu d’outrance, celle-ci ne jouant que neuf minutes chaque soir, et encore, l’une des parties du concerto pour quatre claviers. J’ai deux places pour ces deux concerts, la seconde étant probablement destinée à Ambr*ise et je trouve rapidement preneur, ce soir un californien bougon à lunettes qui est donc assis à côté de moi en arrière scène.
Le principe de ces deux concerts est d’avoir un pianiste différent à chaque concerto et le programme démarre par le
Concerto pour clavier BWV 1055 avec Nelson Goerner, puis le BWV 1056 avec Stephen Kovacevich. Il est passionnant de comparer le son des deux pianistes, Kovacevich au son plus dur que Goerner mais qui nous donne un magnifique deuxième mouvement accompagné par les pizzicati hélas pas toujours ensemble. Gabriela Montero nous offre une improvisation (bien inutile) dans le style de Bach puis c’est le trop rare
Concerto pour deux claviers BWV 1062 joué par les sœurs Khatia et Gvantsa Buniatishvili. Pendant l’entracte, deux autres pianos sont installés, puis Michel Dalberto, Frank Braley et David Kadouch (blanc comme un linge) nous donnent le
Concerto pour trois claviers BWV 1063 et c’est le finale avec le
Concerto pour quatre claviers BWV 1065 plein d’énergie et quii fait toujours un triomphe en cocert avec, excusez du peu, Dong-Hyek Lim, Martha Argerich, Lilya Zilberstein et Mauricio Vallina (très élégant avec ses cheveux plaqués). Tous les pianistes du concert saluent, ils sont douze sur scène, puis dans une cohue amusante, le dernier mouvement du Concerto pour quatre claviers est bissé et il est amusant de voir, Michel Dalberto, Nelson Goerner, Frank Braley et David Kadouch servir de tourneur de pages de luxe à leurs collègues.
Longue conservation téléphonique avec Kit avant de dormir.