Le concert de Claudio Abbado, Radu Lupu et l’orchestre Mozart à Pleyel
Au matin, passage au
Musée Rodin pour une discussion autour du projet de copie du buste de Mahler par Rodin en résine. J’apprends de mon interlocutrice que l’on pourrait tout à fait le faire en rose.
Le soir, retour dans une salle
Pleyel pleine a craquer comme à chaque apparition de Claudio Abbado. Je suis assis en arrière scène et en essayant de faire très attention à la façon dont Claudio Abbado fait apparaître sa baguette comme par enchantement, il m’a bien semblé voir qu’il la dissimule dans la manche gauche de sa veste. Comme j’avais été terriblement déçu par le
concert de l’an passé avec les mêmes dans le
Concerto de Schumann, je suis un peu inquiet. Mais dès l’
Ouverture des Créatures de Prométhée, il apparaît clairement que le son, sans être celui ce l’orchestre philharmonique de Vienne, est beau coup plus chaud et souple. Ceci apparait encore plus vrai dans le
Concerto N°27 de Mozart, où Radu Lapu, au contraire du Schumann de l’an passé, semble à son aise, tirant même l’œuvre dans un mélange de sérénité et d’enfance. Il ajoute en revanche quelques fioritures, pas forcément utiles et nous offre en bis l’andante de l’une sonate des sonates de Mozart. Quelques mots à l’entracte avec le
Wanderer, évidemment de passage à Paris. La deuxième partie de ce programme un rien hétéroclite commence avec le
Concerto pour trompette de Haydn et le merveilleux Reinhold Friedrich, soliste de l’orchestre du Festival de Lucerne. Le concerto démarre quand soudain, le soliste a un problème avec sa trompette, les pistons semblent quasiment se détacher de l’instrument. Tout le monde rigole, même Abbado qui sourit en attendant que Reinhold Friedrich revienne des coulisses pour jouer enfin son concerto. Fin du concert avec la superbe
Symphonie classique de Prokofiev, dirigée par Abbado dans un mélange d’humour et de modernité. En bis, dernier mouvement de la
Symphonie N°104 de Haydn, que parait-il, Abbado et son orchestre sont en train d’enregistrer.