Beethoven et Schumann par Claudio Abbado, Radu Lupu et le Mozart Orchestra
J’attendais beaucoup du concert de ce soir, le seul passage de Claudio Abbado à Paris en 2012. Cruelle déception. Il apparaît bien vite que le Mozart Orchestra est d'un niveau très moyen. Malgré quelques stars (Raphael Christ toujours aussi beau au premier violon, Jacques Zoon à la flûte solo et Alois Posch à la contrebasse solo) le son de l’orchestre est acide et les musiciens ont beaucoup de mal à jouer ensemble. L’ouverture d’
Egmont manque de force et d’un bon son rond et allemand. Mais la vraie catastrophe vient du
Concerto de Schumann dont les deux mouvements extrêmes sont joués comme des adagios par un Radu Lupu qui, malgré cette lenteur extrême, aligne pain sur pain et devrait songer à une retraite bien méritée. Claudio Abbado semble dérouté par tant de lenteur et les musiciens qui ont du mal à suivre, jouent encore moins ensemble. Radu Lupu, presque pour se faire pardonner, nous donne en bis la
Rêverie des
Scènes d’enfant. En deuxième partie, la
Deuxième Symphonie de Schumann, d’un niveau bien supérieur au
Concerto, mais d’un intérêt bien faible comparée à
celle dirigée par le même Claudio Abbado un mois plus tôt à Berlin.
Je regrette déjà d’avoir pris un billet pour le concert des mêmes interprètes en 2013.
Et sinon je n’ai toujours pas résolu le mystère de la baguette magique de Claudio Abbado.