Beethoven par le Quatuor Artemis
Passage éclair dans un salon professionnel organisé dans un hôtel berlinois. S’y presse le lot habituel de cadres satisfaits d’eux-même et si contents de se retrouver entre eux.
Je rentre à pied à l’hôtel par le
Tiergarten et le musée du cinéma de la
Potsdamer Platz où je ne fais en fait que retrouver des objets déjà vus à l’
exposition Marlene Dietrich que le Musée Galliera avait organisé à Paris voilà quelques années.
Le soir je me rends au concert que donne le Quatuor Artemis à la
Kammersaal de la Philharmonie. Etrangement, le Quatuor Artemis joue debout, sauf bien sûr le violoncelliste, qui est installé sur un podium, de façon sans doute à ce que son regard puissse plus facilement croiser celui de ses compères. Au programme deux quatuors de jeunesse de l'opus 18 et le deuxième des Razumovsky. J’ai beaucoup de mal à entrer dans la musique et les trois quatuors me paraissent interminables. Ma voisine, pas toute jeune, a une étrange habitude. A chaque fin de mouvement, et donc douze fois pour tout le concert, elle émet un soufflement par le nez qu’au début je prends pour une façon de signifier "
Ah quel talent !" mais dont je comprends à l’usure qu’il n’est qu’un tic fort original.