Mon deuxième Cosi
Un peu plus de trois ans après
le précédent, l’affiche de ce
Cosi fan tutte, donné pour quatre représentations seulement au théâtre de l’Athénée était un peu mensongère. La transcription de l’orchestration de Mozart pour un ensemble d’instruments à vents "
semblable à celui de la Gran Partita" était en fait pour deux hautbois, deux clarinettes, deux cors de basset, deux bassons, deux cors (et non quatre) et une contrebasse (le compte y est presque), mais aussi deux flûtes, un contrebasson, et bien sûr, un clavecin pour accompagner les récitatifs. L’idée de jouer
Cosi dans un cadre intimiste et avec un effectif instrumental adapté est séduisante. La transcription de l’action dans une maison très anglaise des années vingt fonctionne fort bien et le décor est beau, même si l’on se lasse un peu de son unicité. Vocalement, le sextuor est un peu inégal, on citera cependant le charmeur Guglielmo de Christophe Gay et la belle prestation de la très jolie gréco-canadienne Soula Parassidis (Fiordiligi). La qualité de l’ensemble
Philidor a permis de ne pas rendre insupportable les inévitables couacs des instruments anciens et en particulier des cors naturels.