Le mots et les jours
Depuis l'ouverture du blog-note, j'ai inscrit 15634 mots alors que j'entame mon 15634ème jour... 15634 mots en 97 jours alors qu'il me reste peut-être 15634 jours à vivre. Chaque mot valait-il la peine d'être écrit? Chaque jour valait-il la peine d'être vécu?
Dans la
Mort à Venise, Visconti a ajouté une scène qui ne se trouve pas dans la nouvelle de Thomas Mann, scène dans laquelle Gustav von Aschenbach, transformé par Visconti d'écrivain en compositeur, compare le déroulement de la vie aux grains d'un sablier.
Au commencement rien ne parait se produire. Le temps est figé, le niveau du compartiment supérieur semble immuable et l'écoulement tellement marginal. Puis on arrive à un moment où c'est le compartiment supérieur qui devient marginal et où l'on voit clairement des grains de sable se faire aspirer dans le trou béant de la mort.