Alejandra
Witold Gombrowicz a dit de cet ouvrage qu"
il appartient à un genre des plus suspects : celui des romans dont la lecture se termine souvent à quatre heures du matin." Je l'ai lu pour la première fois à Dinard il y a une quinzaine d'années, d'une traite en effet, sans jamais pouvoir le lacher. Je l'ai relu en Espagne il y a six ou sept ans, et il m'a fait exactement le même effet. Je l'ai par la suite prêté à une amie qui ne me l'a jamais rendu...
J'ai donc essayé de me le procurer pendant des années. Sans succès. Il y a quinze jours encore, à la fnac, la vendeuse m'a assuré qu'
Alejandra était un titre épuisé de la collection
Points. J'ai acheté à la place un autre roman de Sabato
Héros et Tombes, que je ne connaissais pas. Je l'ai emmené à Istanbul. et je l'ai oublié à mon hôtel sans même l'avoir ouvert. J'ai écrit un mail au concierge pour qu'il me le mette de côté en attendant mon retour.
Et repensant à tout celà, j'ai cherché si un exemplaire d'occasion d'
Alejandra était disponible par Internet. C'est comme celà que j'ai compris que le titre original d'
Alejandra était
Sobre heroes y tumbas. Le titre d'
Alejandra lui avait bizarrement été donné pour la première édition française.
Depuis mon dernier vol Istanbul Paris, me voici donc replongé dans les délices des méandres de la vie d'Alejandra dans la magie du Buenos Aires des années 50. Comme lors de ma lecture précédente, j'ai oublié l'histoire. Mais le bonheur de la redécouvrir est intact.
Ernesto Sabato : Héros et tombes