Louis au Nouveau casino
Hier soir retrouvailles avec
Louis.
Les deux premières parties du concert sont encore plus insipides que la dernière fois. J'en profite pour me balader dans la salle, passer derrière les consoles des techniciens qui ont une grande feuille sur laquelle figure le programme du soir. Douze chansons, deux rappels annoncés. Il est parfois écrit "
Louis au micro", ou bien "
Louis au piano". Le public est le même, jeune, chaleureux, qui a envie de communier avec le beau jeune homme magique. A coté de moi, une fille superbe chante par coeur chacune des chansons.
Il a l'air plus heureux que la dernière fois. Il le dit, reconnait sa chance de vivre des moments de bonheur pareils. Pourtant, un aspect triste dans le regard contredit la générosité du sourire.
Avec le temps, ses chansons prennent plus de profondeur, ce qui est bon signe.
Au pied de la scène le manager de Louis est là. C'est
Daniel Darc l'ancien chanteur de
Taxi Girl, devenu une épave vieillie couverte de tatouages qui couve son poulain du regard, monte parfois sur scène pour l'écouter couché devant le piano.
Au dernier rappel, il prend le micro, rappelle la formule de Jon Landau qui avait déclaré en 1975 :"
I saw the rock & roll future and its name is Bruce Springsteen". Et il nous assène qu'en 2004, il a entendu le rock de demain et qu'il s'appelle Louis. Il se pourrait bien qu'il ait raison ce con.
Malgré tout, monter sur scène pour embrasser le chanteur sur la bouche, la ramener en permanence à lui n'est pas vraiment l'attitude idéale d'un manager et je serais surpris que ces deux là restent ensemble longtemps.
Louis fera la première partie de Dani bientôt au
Bataclan. Je ne sais si je partirai à l'entracte ou si je resterai dans l'espoir d'un duo Louis Dani sur
Comme un boomerang...