Tchaikowski et Schostakovich par l’orchestre de Paris et Guennadi Rozhdestvensky
Rome Paris au petit matin. C’est la quatrième fois en cinq jours que j’occupe le siège 1C d’un avion
easyJet. Dans la voiture, alors que je me rends au bureau, j’apprends que HLG va subir dans deux jours une opération chirurgicale et qu’il n’est donc bien sûr plus question qu’il se rende au concert de Milan dans six jours.
Le soir, je retrouve Gaëtan à
Pleyel pour un concert de l’orchestre de Paris dirigé par le désormais mythique Guennadi Rozhdestvensky dans un programme russe. Le concert commence par la méconnue
Fantaisie de concert de Tchaikowski, qui est une sorte de quatrième concerto pour piano du compositeur russe. L’œuvre, pas vraiment inoubliable, est jouée par Viktoria Postnikova, qui n’est autre que Madame Rozhdestvensky à la ville et qui semble porter la culotte (fort large d’ailleurs).
Mais le clou de cette soirée était la
Quatrième Symphonie de Schostakovich admirablement dirigée par un Rozhdestvensky inspiré et jouée par un Orchestre de Paris méconnaissable, incandescent, chauffé à bloc, jouant juste ensemble avec une énergie, une détermination absolument extraordinaire. J’aurais eu les yeux fermés, j’aurais probablement pensé entendre Vienne ou Berlin tant cette interprétation m’a donné un long frisson de bonheur. Chapeau bas !