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Lever à 5h45 ce dimanche. Je vais au radar dans le métro, je n'ai plus l'habitude. Quelques racailles sur la ligne 3 dont l'un dit aux autres qu'il "
ne défilera plus pour Gaultier, il est trop chiant". Sur la ligne 2, un beur maquillé me dit qu'il est trop tôt pour mettre des lunettes de soleil. Je retrouve
mennuie à la Gare du Nord. Un coup de RER, un saut de bus et nous errons dans l'abominable aérogare T9 rebaptisée Terminal 3. Re-bus et nous arrivons dans le 737 d'Easyjet. L'hôtesse est vieille, le steward est moche, quelques mots d'humours improbables "
Nous avons le plaisir de vous annoncer que le décollage a été réussi". Aéroport Nice côte d'azur, nous récupérons une 206 chez Europcar, traversons rapidement Nice, rejoignons la frontière italienne par la route de la corniche et filons sur l'autoroute en direction de
Cervo.
Cervo est un petit village perché sur une colline qui domine la mer. Sur la place la plus haute, se tient une splendide église néo-baroque. J'ai eu un choc il y a quelques années en découvrant ce village et le petit resto
Serafino, tenu par un géant poilu qui prépare comme personne les spaghettis aux fruits de mer. J'y suis retourné avec mes filles lors de nos passages en Italie. J'y ai assisté à un magnifique récital de piano où Anatol Ugorski avait magistralement interprêté les
Tableaux d'une exposition. J'y suis enfin passé avec S. il y a dix-huit mois et nous aimions nous embrasser dans les petites ruelles où les chats se baladaient.
Premières frustrations : la facade de l'église est recouverte d'un vilain échafaudage et le resto
Serafino est en congés annuels. Nous repartons pour Imperia où Monsieur Bibendum nous recommande un petit resto près du port.
Pendant le retour à Nice, nous nous arrêtons pour tenter de trouver le volume
Festival Bar 2003 qui me manque, sans succès. J'appelle Stefano à Trieste pour lui faire un petit bonjour d'Italie. Il me dit : "
Ah! je vois que tu es en Italie à cause de tous ces gens qui parlent autour de toi". Il s'agit en fait de troupeaux de retraités français qui font la queue pour acheter des alcools. Parmi eux,
mennuie chargé de 48 cannettes de
Redbull et d'une bouteille d'
Absolut.
Retour à Nice, première pizza d'une série Kult.
Le lendemain nous attendons le concert en nous baladant dans le vieux Nice, montons à la colline du Château, parcourons la promenade des Anglais.
Le soir nous filons vers le
Nikaia pour le concert Bowie. Avant d'entrer dans la salle, j'essaye de me procurer le tee-shirt des
Dandy Warhols que je n'ai pas réussi à acheter à Bercy : une grande banane jaune avec une fermeture éclair. Lâs, le modèle est épuisé. Nous entrons avec près d'une heure d'avance, il est possible de se positionner assez près de la scène. Les
Dandy Warhols ont nettement amélioré leur son depuis Bercy. Ils sont plus à l'aise même si on entend insuffisamment la voix de
Courtney Taylor Taylor.
9h15 Bowie entre en scène devant 7500 fans en transe. Nous sommes à dix mètres de lui. Je passe un coup de fil à
Manu pendant
New Killer Star pour lui dire que je pense à lui. Je reprends mon pied pendant le fabuleux duo de
Under pressure. J'appelle C. pendant
China Girl pour lui rappeler que je suis là grâce à lui.
Pourtant, au bout de quatorze chansons, le récital tourne court. Bowie a mal à la gorge, il change le programme initialement prévu. Il montre ses yeux et ses oreilles à son band pour démarrer
Sound and Vision. Il n'y aura ni
Never get old, ni
Let's dance. Cinq chansons supprimées pour finir sur
Ziggy Stardust. Aucun rappel, la salle se rallume. Le public est déçu, mais visiblement Bowie ne va pas bien, il a même annulé le concert de Toulouse de jeudi.
Sans espoir, je vais redemander au stand s'ils ont les tee-shirts Dandy Warhols. A ma grande surprise ils en ont reçu et je peux arborer ma banane jaune alors que
mennuie avale sa nouvelle pizza.
Easy-dodo, Easy-réveil, Easy-aéroport, DiffiKult-jet, Easy-bus, Easy-RER, Easy-metro.
I'm back.