Le Concerto de Dvorak par Gautier Capuçon et l'orchestre Beethoven de Bonn
Je suis parti un peu tard de Paris en ce dernier vendredi de juin et le parcours de 500 kilomètres entre Paris et Bonn a été une lutte permanente contre mon ordinateur de bord de façon à avoir une chance d'être à l'heure pour le concert. Je suis arrivé finalement à la
Beethovenhalle avec quinze minutes d'avance, juste le temps d'avaler un
bretzel et de boire un verre de
sekt.
La
Beethovenhalle est une salle très laide, construite dans la fièvre de l'après guerre pour satisfaire les besoins musicaux des fonctionnaires s'installant dans la nouvelle capitale allemande. L'orchestre, dirigé par son chef Hugh Wolff, joue une suite assez insipide de Thomas Ades poliment applaudie par l'assistance. Puis les choses sérieuses commencent avec le Concerto pour violoncelle de Dvorak, joué par l'élégant Gautier Capuçon. C'est un moment magnifique et le soliste fait plaisir à voir et à entendre, tant il semble heureux de jouer cette œuvre. Son interprétation est terriblement lyrique, parfois tendre, parfois violente, toujours passionnée. L'orchestre n'est pas d'un niveau extraordinaire mais la complicité des musiciens avec leur soliste est belle à voir et à entendre. En bis, Gautier Capuçon nous offre son bis fétiche, la
Marche des petits soldats de Prokofiev, irrésistible d'humour.
À l'entracte, j'achète le CD du concerto de Dvorak par Gautier Capuçon et Paavo Jarvi, juste pour le plaisir d'en avoir un exemplaire dédicacé. Comme nous échangeons quelques mots, le violoncelliste semble surpris de la présence d'un spectateur français.
Je reste un peu pour les
Danses Symphoniques de Rachmaninov qui concluent le concert mais je quitte la sa salle dès la fin du premier mouvement, tant je trouve cette musique insipide, surtout lorsqu'elle est mal interprêtée comme ce soir.