La Troisième de Mahler par Eliahu Inbal au Rudolfinum
Alejandro a du mal à se lever de si bonne heure et je commence déjà à m’énerver. Avec la neige, je sais qu’il peut être difficile d’atteindre Roissy mais, pour finir, tout se passe bien et nous arrivons à temps.
Il est tombé énormément de neige ces derniers jours en République tchèque et Prague est magnifique toute de blanc vêtue sous le soleil. Malgré mes avertissements, Alejandro n’a qu’un blouson léger et il tient absolument à marcher avec les pieds nus dans ses mocassins de daim. Il ne tardera pas se mettre à tousser. Je lui montre la ville et les endroits que j’aime. Nous déjeunons au café
Savoy et nous marchons jusqu’à
Mala Strana, escaladons les rues transformées en patinoires qui montent au château et redescendons en tramway depuis le monastère de
Strahov.
Le soir nous nous rendons au
Rudolfinum pour la
Troisième de Mahler dirigée par Eliahu Inbal. C’est un magnifique concert que nous donne la Philharmonie Tchèque avec un merveilleux solo de cor de postillon, un
O Mensch solaire, magnifiquement chanté par Gerhild Romberger (je suis prêt à aller n’importe où dans le monde pour la réentendre), un
Bimm Bamm réjouissant, des petites fanfares parfaitement équilibrées, et un adagio final à mourir. Eliahu Inbal fêtera ses soixante quinze ans à Prague en février avec la Septième de Mahler et je ferai tout pour être là.
Après le concert, nous dînons au
Barock et rentons à l’hôtel.