C'est la crise
Toujours à Toblach, je me baladais seul avec ma fille aînée, lorsque celle-ci me dit tout d'un coup : "
Papa, je voudrais te demander pardon à l'avance pour tous les problèmes que je vais te causer pendant ma crise d'adolescence."
Glups.
Mes sentiments étaient partagés entre le côté amusant du propos et son aspect un peu ironique. Je me suis aussi demandé si la préannonce de ladite crise devait me faire envisager des jours vraiment très durs, ou si au contraire, la maturité de l'envisager devait me rassurer.
Je lui ai dit qu'une crise d'adolescence, ça n'était pas très grave, que l'important est de toujours garder confiance l'un envers l'autre, de s'écouter, de se parler, de se respecter et que je savais que nous nous aimerions pour toujours. Alors elle m'a serré très fort dans ses bras et moi aussi. Et j'ai regardé le beau ciel bleu des Dolomites en me disant que la vie avait définitivement du bon.