Saint Sylvestre à New York
J’étais un peu inquiet de ce nouveau trajet de plus de 700 kilomètres entre Montreal et New York alors que de nouveau, la neige était annoncée. Comme nous devions être impérativement être au MET à 18h30, nous avons décidé de partir à 7h00 du matin. Il y a eu un peu de neige dans le Massachussets mais beaucoup moins que dans le Vermont trois jours plus tôt et c’est en sept heures que nous sommes arrivés à Manhattan.
Balthazar étant une nouvelle fois complet (j’en arrive presque à détester ce restaurant) nous avons pris un late lunch au restaurant bio qui fait l’angle avec Lafayette Street.
Puis il était l’heure d’aller au MET pour
Carmen. En ce dernier soir de l’année, le spectacle était dans la salle et le tout Manhattan était (comme il est logique) sur son 31. Roberto Alagna était, comme on l’imagine, un Don José de rêve avec une magnifique diction claire et une ligne de chant parfaite, juste un petit accroc dans la note aigüe de
La fleur que tu m’avais jetée, que bien des ténors omettent d’ailleurs. Angela Georghiu avait déclaré forfait pour raisons personnelles (Le New York Times précise qu’elle est en pleine procédure de divorce avec Roberto Alagna) et elle était remplacée par la belle Elina Garanča dont j’étais un peu inquiet d’imaginer ce qu’elle pourrait faire du rôle de Carmen. Le résultat était en fait assez simple : chant parfait, diction abominable. Le reste de la distribution était porté par le très bel Escamillo de Mariusz Kwiecien. Cette nouvelle mise en scène de Carmen était assez classique, comme on pouvait s’y attendre au MET, mais très belle et très respectueuse de l’œuvre.
En sortant j’ai aperçu Renaud Capuçon et alors que je le signalais à mes filles (un peu inutilement puisqu’elles n’ont aucune idée de qui est Renaud Capuçon), une très jolie adolescente, qui ressemblait beaucoup à Laurence Ferrari, s’est retournée sur moi et m’a fait un très beau sourire.
Comme il pleuvait et que les alentours de
Times Square semblaient absolument bondés, nous avons décidé de rentrer à notre hôtel et d’y fêter l a nouvelle année sans une goutte de champagne.