Cracovie Katowice Dortmund Paderborn Essen Cologne Paris
J’aurais pu me lever un peu plus tard, et me rendre à la dernière minute à l’aéroport de Katowice, confortablement installé à l’arrière d’une grosse
Mercedes. Cela m’aurait sans doute couté quatre cents Zlotys. Mais je n’ai pas su résister à la tentation de me lever à 1h45, de prendre un taxi à 2h00 qui m’a déposé vingt minutes trop tôt à la gare des bus de Cracovie où un petit groupe composé de travailleurs polonais, de jeunes routards et d’un sikh au majestueux turban rouge se tenait, attendant comme moi dans le froid polaire le minibus
Wizz. A l’heure précise, il est arrivé, et je me suis installé devant, à côté du chauffeur. On est partis, évidemment au son acre d’une radio polonaise et les flocons surgissaient dans la lumière des phares. Nous avons fait un stop dans le centre si laid de Katowice, stop qui s’est avéré bien inutile puisque nous n’y avons pris aucun passager. Le minibus a repris sa course, nous sommes passés par un étrange hasard devant le siège d’ING où j’ai passé de nombreuses journées voici deux ans, et nous sommes arrivés bien trop à l’avance à l’aéroport. Malgré le dégivrage de l’appareil, nous sommes arrivés parfaitement à l’heure à Dortmund. J’ai retrouvé ma voiture sur la parking de l’aéroport et la seconde bouteille de champagne n’avait même pas gelé.
Je suis allé jusqu’à Paderborn pour une réunion de travail, puis j’ai repris la route en sens inverse, retraversé pour la troisième fois en trois jours le centre ville de Dortmund et je suis allé jusqu’à une rue assez laide de la banlieue nord de Essen où j’ai retrouvé enfin celle que je cherche depuis plusieurs années : la
Facet Millenium. Elle était en parfait état, elle portait au verso le numéro 0944/2000 qui m’a semblé de bon augure. Je l’ai aussitôt mise à mon poignet.
J’ai repris la route de la France et j’ai fait une halte
Saturn / Saucisse à Cologne. Vers Aix la Chapelle, j’avais tellement envie de dormir (18 heures que je m’agitais après une nuit de moins de deux heures) que je me suis arrêté sur une aire d’autoroute pour dormir cinq ou dix minutes, je ne sais pas très bien, le temps que le froid vif ait pénétré l’habitacle et me réveille en sursaut.
A 22h30, j’étais à Paris.