Aida à l'opéra de Kiev
Un peu pour faire plaisir à une collègue, un peu par curiosité aussi, nous allons assister au début d’Aida à l’opéra de Kiev. La vieille rombière du vestiaire râle car je lui laisse ma sacoche un peu lourde. Le spectacle est égal à ce à quoi je m’attendais : orchestre poussif emmené par un gros bonhomme au crâne d’œuf et aux énormes lunettes, chanteurs assez mauvais, les chanteuses ukrainiennes donnent souvent l’impression de chanter avec de la purée dans la bouche, décors de carton pâte d’un kitsch absolu qui ferait regretter de ne pas assister à une version de concert si l’on ne riait pas franchement par instants,
Celeste Aida proprement massacré. Pendant l’entracte, ma collègue et moi nous demandons si nous partons ou si nous allons dîner. Nous choisissons pour finir d’entendre le Deuxième acte, juste pour les trompettes d’Aida (j’ai honte). Et il faut reconnaitre que le ballet pendant la Grande Marche était assez drôle, hélas involontairement. Nous avons fui à l’entracte suivant, et dîné comme à l’habitude chez
Panas avec un bon vin de Crimée.