Mahler Zyklus VI - Sixième Symphonie - Pierre Boulez
Le matin à 10h30, répétition très courte de la
Sixième Symphonie que Pierre Boulez a déjà dirigé avec ce même orchestre trois fois en janvier. Il s'agit donc uniquement de revoir quelques passages à problème. Je me régale alors que le début du dernier mouvement, si difficile dans son agencement et son démarrage d'un pizzicato des violoncelles, est retravaillé à plusieurs reprises. Pendant la pause j'ai pris mes petites habitudes : un bretzel et un verre de vin blanc à la cafétaria des musiciens. Puis l'orchestre passe sous la direction de Daniel Barenboim pour une mise en place des
Lieder eines fahrenden Gesellen. Lorsque Thomas Quasthoff chante
Wenn mein Schatz Hochzeit macht, il est terriblement émouvant, semblant porter sur ses épaules tout le malheur du monde qu'il accepte avec résignation.
La Sixième de Mahler est elle la moins populaire de toutes? On pouvait le penser cet après-midi au vu de l'assistance un rien clairsemée, en comparaison des autres concerts tous complets. Les deux premiers mouvements étaient implacables, l'adagio un rien sentimental et le final particulièrement réussi. Le marteau émettait un beau son mat et puissant. Ma voisine de devant a fait un saut de vingt centimètres dans son fauteuil au premier coup.
La soirée qui a suivi fut amusante et compliquée.