Ma valise est morte
A Heathrow avec une collègue. Une arrivée tardive avant de partir pour Brighton en voiture de location. Nous sommes devant le tapis qui nous rapporte nos valises. La mienne est en tête avec son étiquette jaune prioritaire. L'une des deux poignées de cuir est arrachée. La réparation semble délicate. Je songe à tous les voyages que j'aurais fait en sa compagnie, peutêtre trois cent vols en avion, autant en voiture, une centaine peut-être en train. Facilement 400.000 kilomètres. Je songe aux quatre fois où elle a été perdue et retrouvée par une compagnie aérienne. On peut aussi la porter à l'épaule mais je n'aime pas celà. Je songe que nous allons nous séparer bientôt, qu'il est absurde de s'attacher à un objet. Surtout à une valise.