17205ème jour

Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben eines Wanderers in Wien

Ce séjour a beau être mon septième à Vienne, je ne connais pas si bien cette ville car je n'y ai jamais résidé plus de deux ou trois jours... Chaque passage a été l'occasion de quelques découvertes mais il reste de nombreuses pièces manquantes à mon puzzle. Les deux journées ont eu le même climat : froid et ensoleillé le matin, glacial et neigeux dès la fin de l'après-midi. J'ai cependant arpenté la ville en tous sens, j'ai enfin visité le merveilleux Musée Leopold aux sublimes Schiele et Klimt, j'ai revu la maison de Mozart de la Dom Gasse, avec son appartement lumineux qui respire une joie de vivre sans doute liée à la composition des Nozze di Figaro.
Samedi soir, j'ai quitté mon hôtel et après avoir tenté d'avancer à pied, les trottoirs recouverts de glace m'ont convaincu de prendre un taxi pour me rendre à Josefstadt dans le Huitième arrondissement, à l'angle de Lerchengasse et de Pfeilgasse. De là, j'ai appelé Ulrich. Il m'a dit d'avancer dans Pfeilgasse jusqu'à un grand bâtiment années soixante marqué Akademie. J'ai attendu quelques instants et il est venu me chercher. On a pris un immense ascenseur jusqu'au septième étage et il m'a accueilli dans sa minuscule chambre qui contenait juste un lit et un bureau. Il était très beau, moitié autrichien, moitié latino, avec un regard bleu intense sous ses cheveux sombres. Initialement je lui avais proposé d'aller dîner mais il devait absolument recevoir un appel de sa tante qui arrivait à Madrid en provenance du Vénézuela. Et l'appel en question ne pouvait arriver que sur un téléphone rose au pourtour de peluche, acheté pour la somme de un dollar à Singapour et qui tronait sur le bureau. J'ai tenté d'échafauder plusieurs solutions pour nous libérer du joug du truc en plume rose, mais sans succès. On s'est avachis sur le lit et on a parlé en sirotant des cannettes de bière légère. De temps à autres, il recevait un appel de sa patronne, française hystérique installée depuis des siècles à Vienne et dirigeant la filiale locale d'une marque de cosmétiques. Elle l'appelait à tout bout de champ, en sortant de chez sa psy, puis du restaurant, juste pour lui dire que tout allait bien. Et Ulrich acceptait because I'm very well paid. On a parlé de sa tante, une autrichienne plus très jeune qui tient une maison pour touristes néo-hyppies américains au milieu de la jungle et des tamanoirs, on a parlé de Paris et de Vichy, d'Hugo Chavez et du côté tellement posh de tout ce qui est français en Autriche. On a parlé de se revoir à Paris en février. Et puis comme la tante vénézuélienne n'appelait toujours pas, je suis reparti. Il m'a raccompagné à l'ascenseur. J'ai marché sur les trottoirs de Josefstadt transformés en patinoire alors que de gros flocons tombaient. Par chance j'ai trouvé un taxi sur Marchenfelder Straße et je suis rentré à l'hôtel par le Ring et le Franz-Josefs Kai.
janvier 2017
decembre 2015
novembre 2015
octobre 2015
septembre 2015
aout 2015
juillet 2015
juin 2015
mai 2015
avril 2015
mars 2015
fevrier 2015
janvier 2015
decembre 2014
novembre 2014
octobre 2014
septembre 2014
aout 2014
juillet 2014
juin 2014
mai 2014
avril 2014
mars 2014
fevrier 2014
janvier 2014
decembre 2013
novembre 2013
octobre 2013
septembre 2013
aout 2013
juillet 2013
juin 2013
mai 2013
avril 2013
mars 2013
fevrier 2013
janvier 2013
decembre 2012
novembre 2012
octobre 2012
septembre 2012
aout 2012
juillet 2012
juin 2012
mai 2012
avril 2012
mars 2012
fevrier 2012
janvier 2012
decembre 2011
novembre 2011
octobre 2011
septembre 2011
aout 2011
juillet 2011
juin 2011
mai 2011
avril 2011
mars 2011
fevrier 2011
janvier 2011
decembre 2010
novembre 2010
octobre 2010
septembre 2010
aout 2010
juillet 2010
juin 2010
mai 2010
avril 2010
mars 2010
fevrier 2010
janvier 2010
decembre 2009
novembre 2009
octobre 2009
septembre 2009
aout 2009
juillet 2009
juin 2009
mai 2009
avril 2009
mars 2009
fevrier 2009
janvier 2009
decembre 2008
novembre 2008
octobre 2008
septembre 2008
aout 2008
juillet 2008
juin 2008
mai 2008
avril 2008
mars 2008
fevrier 2008
janvier 2008
decembre 2007
novembre 2007
octobre 2007
septembre 2007
aout 2007
juillet 2007
juin 2007
mai 2007
avril 2007
mars 2007
fevrier 2007
janvier 2007
decembre 2006
novembre 2006
octobre 2006
septembre 2006
aout 2006
juillet 2006
juin 2006
mai 2006
avril 2006
mars 2006
fevrier 2006
janvier 2006
decembre 2005
novembre 2005
octobre 2005
septembre 2005
aout 2005
juillet 2005
juin 2005
mai 2005
avril 2005
mars 2005
fevrier 2005
janvier 2005
decembre 2004
novembre 2004
octobre 2004
septembre 2004
aout 2004
juillet 2004
juin 2004
mai 2004
avril 2004
mars 2004
fevrier 2004
janvier 2004
decembre 2003
novembre 2003
octobre 2003
septembre 2003
aout 2003
juillet 2003
juin 2003
mai 2003
avril 2003
mars 2003
fevrier 2003
janvier 2003
decembre 2002
novembre 2002
octobre 2002
septembre 2002
aout 2002
juillet 2002