Ici Londres I
Le meilleur moment de mes journées est le bref instant quand je viens de me réveiller et que je n'ai pas encore pris conscience du merdier qu'est devenu ma vie et en particulier tous les efforts que je fais pour me brouiller avec ceux que j'aime. Ce matin, je me suis levé au milieu de la nuit pour rejoindre le premier Eurostar en partance pour Londres. Je n'étais pas allé à Londres depuis plus de deux ans et il est toujours amusant de constater ce qui a changé : les procédures de sécurité se sont sérieusement renforcées. J'imagine qu'une explosion dans le tunnel aurait quelques retombées humaines et médiatiques.
En arrivant à Waterloo Station (curieuse manie qu'ont les anglais de donner des noms de défaite à leurs gares), je suis accueilli par une douanière en foulard islamique, ce qu'on aurait du mal à imaginer en France. Dans les bureaux de ma société à Londres, il ya des open-spaces à perte de vue et des indiens enturbannés cotoient les pakis et les anglais pure souche derrière les forêts d'écrans informatiques.
Les anglais sont d'ailleurs de plus en plus anglais : le teint rose, beaucoup arborent en ce moment à la boutonnière un faux coquelicot en hommage aux morts de leurs guerres.
Je me suis levé tôt et je commence à fatiguer. J'espère avoir le temps de dîner chez Simpson in the Strand, mon restaurant favori du bord de la Tamise et à faire un tour chez Tower Records, afin de trouver le CD d'Antony & the Johnsons que je cherche désespérément en France depuis que
Monsieur Désinvolte me l'a fait découvrir. A propos, pourquoi a-t-il supprimé les comments de son blog?