La pointe de vitesse
Souvent, le dimanche, mon père nous emmenait, mon frère et moi, pour acheter du pain. Nous allions dans la petite boulangerie d'un village à trois ou quatre kilomètres de chez nous. Au retour, nous tenions le pain sur nos genoux. Il s'agissait souvent de couronnes. Elles sentaient bon. Elles étaient encore chaudes. Nous avions du mal à nous empêcher d'arracher puis de grignoter les petites excroissances de croûte formées au couteau avant la cuisson sur le dessus du pain.
La route était formée essentiellement d'une grande ligne droite et on disait à notre père "
Papa, tu fais une pointe de vitesse?" Mon frère et moi, nous fixions alors l'aiguille du compteur de vitesse qui grimpait jusqu'à cent ou cent dix kilomètres heure. Plaisirs d'un autre temps où les contrôles de vitesse et les ceintures de sécurité n'existaient pas.
ca me rappelle le bon vieux temps ou la lepre sevissait encore, le bon vieux temps ou un petit duc de province pouvait te piquer ta gonzesse au nom du droit de cuissage.
c'est beau la nostalgie, mais y'a des truc qu'il ne faut vraiment pas regretter
michel catelin -
url| 09.09.05 @ 22:35 >