Le petit sac blanc est mort
Il y a une quinzaine d'années, j'avais participé à une convention près de Dakar. On nous avait offert un petit sac blanc en toile. Ce sac, au demeurant assez laid a été de tous mes voyages privés. Il me servait à porter l'appareil photo, les passeports, bref, ce que l'on ne met pas dans la valise. Avec le temps, il est devenu encore plus laid qu'à l'origine, il fait partie de ces objets que l'on aime uniquement parce que l'on a passé beaucoup de temps avec eux, parce qu'ils font partie de l'environnement familier.
Il y a six mois environ, un passager de l'aéroport d'Istanbul avait un très beau sac à dos qui me plaisait car il se portait en bandouillère et non pas avec deux lanières aux épaules. J'aimais bien le dessin que formait cette longue bandouillère, je m'étais approché tout près pour voir qu'il s'agissait d'un sac
Champion, et m'étais dit qu'il remplacerait avantageusement mon vieux sac blanc.
Depuis six mois je l'ai cherché partout, de São Paulo à Seoul, en passant par Istanbul et Paris. Je me revois le chercher dans le
Kaufhof de Cologne avec l'ami
tigger. Et l'autre jour, à Venise, je suis rentré plein d'espoir dans une boutique Champion. J'avais raison. Je l'ai enfin trouvé.
Le petit sac blanc est mort.
le petit chat d'agnès est mort, et alors ?
Michael | 31.08.05 @ 01:41 >