Les turcs et les ritals
Les semaines se suivent et se ressemblent selon deux formules : Paris-Milan-Istanbul-Paris ou, comme c'est le cas cette semaine, Paris-Istanbul-Milan-Paris. Il y a maintenant deux semaines que je n'ai pas dormi chez moi. Je ne fais plus ma valise, je me contente d'enlever et de rajouter quelques affaires lors des brefs passages chez moi.
Je finalise deux contrats en parallèle, le turc et l'italien. L'ambiance de négociation est très différente : courtoise et rigoureuse à Istanbul mais extrêmement âpre dès qu'il s'agit d'argent. Totalement désorganisée à Madrid, très flexible avec parfois des coups de gueule invraisemblables entre italiens. Ils se mettent soudain à hurler et à vociférer et je suis le seul à en paraitre gêné. Dans ces cas là je tente de désamorcer les conflits par l'humour.
Dans le contrat italien, je rachète des matériels à mon client. Mon avocate se bat comme une malade pour que le cédant nous garantisse le bon fonctionnement du matériel vendu. A un moment d'engueulade violente, je comprends que mon client lui hurle en italien : "
Et puis quoi? Je ne vais pas vous donner un an de garantie aussi!!!" Je le regarde en souriant et je lui dis "
Non un anno, Pasquale, tre anno!" Il éclate de rire et me dit "
tre anni!!!" Ce à quoi j'ai simplement répondu : "
Tre anni! Va bene...""
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Michael | 25.02.05 @ 11:45 >