Istanbul toujours
Tout a mal commencé hier matin : la lada toussote au démarrage, sa batterie commençant sans doute à ressentir son grand âge; puis dans l'avion pour Istanbul, j'oublie mon carnet contenant toutes les cartes de visite de mes clients. Coup de chapeau à Air France qui m'appelle une heure plus tard sur mon portable afin de me le restituer.
Le temps est magnifique ici. Il fait largement au dessus de 20 degrés à notre arrivée. Les arbres ont seulement pris une légère couleur jaune et les eaux de la mer de Marmara et du Bosphore sont totalement immobiles. Un de mes collègues a signé une grosse affaire avec un pays du golfe. Aussi, après avoir préparé la réunion client du lendemain, il nous entraine chez
Regina, un cabaret pres de Taksim. Le spectacle est minable: quelques filles russes font des danses plus ou moins lascives dans un décor surrané qui sent la marquise de Pompadour relookée 1950. On boit un premier scotch qui fait suite au
raki de l'hôtel et au vin rouge du restaurant. J'ai envie de rentrer mais mes collègues veulent absolument m'entraîner ailleurs. On échoue dans le bar lounge d'un hotel chic. La musique est bonne, de la house turque, la clientèle huppée, des mecs âgés qui se trémoussent comme des malades avec des filles jeunes et plutot jolies. On boit trois B52 chacun puis une bouteille de très bon champagne. J'ai la tête qui tourne, je danse en souriant en regardant le plafond ou parfois le joli carrelage noir et nacre. On rentre a l'hôtel à pied en descendant puis réescaladant les contreforts de Besiktas. Je suis tellement épuisé que je m'endors en laissant CNN allumé.