Les émois et moi
Combien de fois, depuis que je tiens ces pages, me suis-je laissé aller à tomber à proximité du sentiment amoureux? Trop souvent sans doute pour ne pas être capable de sourire de ma propre attitude de coeur d'artichaut enclin à un brin de naïveté. Que penser de ces aventures vers lesquelles j'aurais été près de m'élancer si elles ne s'étaient été avérées au final soit décevantes soit inadaptées.
J'ai parfois été tenté de supprimer quelques posts imprudemment rédigés et dont les suites attendues et parfois espérées ne se sont jamais réalisées. Je n'ai jamais rien biffé toutefois, sans doute pour garder en mémoire ces instants de faiblesse, mais aussi pour respecter le fait que ce qui est écrit est écrit.
Et pourtant...
Et pourtant je suis prêt à replonger encore une fois.
Pour quelques heures à écouter une voix troublante et envoutante dans les heures les plus profondes de la nuit.
Pour deux yeux verts que je ne me lasse pas d'admirer sur une photographie.
Pour un bracelet, vert lui aussi, sur un poignet gracieux.
Pour une complicité qui s'amplifie de jour en jour.
Pour le bonheur d'un coeur qui bât plus fort lorsque certains SMS s'affichent.
Pour l'envie de constater que la lettre D. prenne une part plus importante ici.
Pour le désir de m'éveiller un matin sa tête posée sur mon épaule.
Quoi? Vous vous moquez? C'est votre droit.
Messieurs les moqueurs, bonsoir.