Aleksandr
Je transfère mon compte
WhatsApp de mon numéro français au numéro émirati et je réalise aussitôt qu'aucun de mes correspondants
WhatsApp n'a reçu d'alerte et que, en conséquence, il faudrait que je les contacte tous un par un pour les informer du changement de numéro. Je fais donc machine arrière, repasse sur le numéro français, et de nouveau sur le numéro émirati, en cochant cette fois ci le bon paramètre informant tous mes correspondants. Je reçois aussitôt une salve de messages me demandant de confirmer que j'habite désormais Dubaï.
Dans l'après midi, et suite à mes explorations de la veille, je contacte Aleksander, un jeune russe qui habite Dubaï et nous décidons de nous rencontrer. Pour des raisons évidentes, il y a énormément de russes à Dubaï en ce moment et notamment des jeunes qui n'ont guère envie de se faire enrôler dans la machine de guerre de Poutine.
Comme un clin d'œil, j'enfile mon tee-shirt noir imprimé ШОСТАКОВИЧ en lettres blanches et je vais le chercher à l'accueil. Il est là, pas du tout intimidé, et m'indique juste "
It is a family name" en montrant mon tee-shirt (je découvrirai par la suite qu'il n'a aucune idée de qui est Schostakovich). A peine entré dans ma chambre, il me fait comprendre qu'il aime plus l'action que les préliminaires, nous nous déshabillons sans perdre de temps et explorons nos corps. Il est très habile de sa bouche et comme il m'avait indiqué aimer être dominé, je m'efforce de lui donner ce dont il a envie. Alors que nous sommes l'un sur l'autre, je me remémore avoir souvent affirmé que les russes étaient les meilleurs de leur catégorie dans ce genre de sport. Aleksander me le confirme de la façon la plus évidente. Le seul inconvénient de son énergie et qu'il est tellement excité qu'il jouit sans le vouloir en évacuant un grand jet de sperme que j'étale, amusé, sur son corps. Il est tout ennuyé et je le console en lui disant que ça n'est pas grave et que j'ai passé un très bon moment. Nous nous rhabillons, nous prenons une douche, et Aleksander me propose d'aller boire un café. Nous allons à l'
Intercontinental, tout proche, et faisons connaissance. Aleksander est de Krasnoïark, une ville en plein milieu de la Sibérie. Il est parti de chez ses parents assez jeune pour aller vivre et étudier à Moscou et, il y a deux ans, il est venu à Dubaï afin de poursuivre ses études de business international qu'il finance en travaillant dans une boîte d'import-export. La discussion est agréable et alors que je le regarde partir dans la
Lexus typique des
Uber des Dubaï, je songe: Nous reverrons nous?
Le soir, mon nouveau patron a la gentillesse de m'emmener dîner chez
Nobu Dubai. Il passe me chercher à mon hôtel et nous allons dans sa
Jeep à la Palme, ou plus exactement à l'extrémité de la Palme, où se tient l'extravagant
Atlantis Hotel.
Nobu Dubai se tient dans un étage élevé, avec une décoration contemporaine impressionnante et une vue à couper le souffle sur La Palme et sur Dubaï. Malheureusement le contenu de l'assiette n'est guère à la hauteur. C'est bon sans plus et certainement pas à la hauteur du prix demandé.
Nobu reste un concept étonnant pour moi.
Nobu Tokyo est d'une médiocrité absolue après avoir longtemps été un restaurant étoilé. Pas un japonais n'y mettrait les pieds aujourd'hui. Le seul valant la peine est
Nobu Los Angeles, mais l'ancien restaurant, le premier créé par
Nobu dans les années 60 et encore dans son jus, à condition de bien choisir ce qu'on y mange. Y retournerai-je, comme dirait l'ami François Simon? Non!