Quelques instants
Je plonge peu à peu dans mon nouveau boulot. Les rythme des voyages s'accélère. Les clients se succèdent sans se ressembler. Aujourd'hui à Madrid, mon affaire du moment, négociation d'un contrat complexe avec des gens de bonne compagnie. J'espérais une réunion en anglais mais le juriste du client prétend ne parler qu'espagnol. La négociation se déroule donc en espagnol, le représentant local servant d'interprête. Interprétation utile dans un sens seulement puisque je vois bien que le juriste a déjà tout compris dès que j'ai fini de parler. Tout est plus long mais on progresse bien.
La séance s'interrompt. Le N°2 de la banque, élégant quinquagénaire madrilène, arrive, salue tout le monde. Il parle un français impeccable et me raconte que la veille il était à un dîner où une "
dame" française parlait du candidat démocrate américain et affirmait que ce dernier savait parler français, "
comme tous les gens intelligents". Et Don Alfonso éclate de rire. Puis s'enquiert de l'avancée du projet de contrat. Il repart. Nous poursuivons.
Ce soir dans l'avion, après une heure d'attente à l'aéroport de
Barajas, après une balade en bus sur les piste de l'apéroport et avant une nouvelle balade en bus sur celles de Roissy, nous vivons quelques turbulences fortes au dessus de Limoges. Une grande hôtesse blonde, se cramponne à son chariot, s'assoit sur l'accoudoir de mon voisin en lui disant : "
Tenez moi bien fort". Il l'a fait fort consciensieusement.
Limoges, sa gare, son cimetière, ses vieux, et -nouveau- ses turbulences.
con_hielo -
email| 28.03.04 @ 19:50 >