Julian IV
Je devais être fatigué après avoir déposé Julian à son hôtel, car je me suis endormi tout habillé sur le lit de mon petit studio de
Bloomsbury et en laissant la lumière allumée. Je me lève cependant vaillamment à six heures, je conduis jusqu’à
City Airport en trente minutes dans un Londres vide, j’ai l’amusement de voir un exotique camion de laitier, et je reprends mon vol
Londres City – Orly, toujours en compagnie du livre d’Arthur Dreyfus.
J’achète à la
fnac des
Ternes le CD de la magnifique sonate pour violoncelle de Dimitri Kabalevsky par Camille Thomas, découverte quelques jours plus tôt sur
France Musique.
Le soir, Julian débarque vers moi un peu avant neuf heures, avec sa guitare, un petit sac et son grand sourire. Il va habiter chez moi pour une durée indéterminée et delà me donne un sentiment partagé. On passe la soirée devant un feu de bois à écouter du jazz des années trente et on s'endort très sagement côte à côte dans mon lit.