Flashmob #4
Je n'ai jamais ce qu'il faut pour aller aux flashmobs. Fin septembre, j'ai du acheter un parapluie orange au BHV, quinze minutes avant d'aller faire le guignol devant le centre Pompidou. Et comme je ne fume pas, c'est dans un bar tabac près des Champs-Elysées que j'ai acheté deux briquets, un pour
mennuie, et un pour moi. Sûr de moi, je dis à la dame derrière son comptoir : "
Je suis sûr que vous en vendez beaucoup des briquets depuis un petit moment!". Elle me répond interloquée : "
Ah ben oui! Ca n'arrête pas! Comment vous le savez?" Et moi de répondre, l'air mystérieux : "
Top secret!"
Celà a commencé par une impression de redite : une foule qui se presse pour obtenir le précieux sésame, des airs de complicité en approchant des Champs-Elysées. Une file incroyablement longue du Rond Point des Champs-Elysées jusqu'au tunnel sous l'Etoile. Un voisin me demande si la queue de taxis est dans le sens du haut, ou du bas des champs.
A huit heures, c'est parti: le petit cierge magique scintille devant les arbres illuminés. Puis c'est l'attente de la hola qui remonte du bas des champs. On la voit arriver de loin et c'est l'explosion de joie. Elle se fait un peu longue à la redescente. Une seconde hola remonte du bas et a sans doute rencontré celle qui redescendait vers la rue Balzac.
C'est fini.
Déjà.
Au revoir.