Le récital d’Evgeny Kissin Salle Pleyel
Après un déjeuner avec mes filles à
Pizzetta piu grande, je pars à la Salle Pleyel car, grâce à Philippe(s), j’ai un billet pour le récital d’Evgeny Kissin. Cela fait des années que je n’ai pas entendu en concert celui qui est probablement le plus grand pianiste de notre époque. Au programme, la Sonate N°59 de Haydn, la dernière Sonate de Beethoven, quatre impromptus de Schubert (deux de l’opus 90 et deux de l’opus 142) et la Rhapsodie Hongroise N°12 de Liszt. Du tout premier rang de l’orchestre, je profite pleinement de ce prodigieux récital, au plus haut niveau de ce que l’on peut imaginer (sauf Schubert qui convient sans doute un peu moins au caractère volcanique du pianiste russe). Je m’amuse à le voir s’énerver d’une mèche frisée et rebelle qui se dresse sur sa tête alors qu’il joue. L’assistance applaudit à tout rompre, des femmes au visage russe s’approchent de lui pour lui remettre des fleurs et Kissin nous donne trois bis : une transcription de Bach par Busoni, un prélude de Rachmaninov et pour finir, virevoltante et hallucinée, la
Truite de Schubert dans sa transcription par Franz Liszt.