Lohengrin à La Scala
Le matin, Ambr*ise me demande s’il peut venir travailler au calme chez moi. Rien ne me fait plus plaisir et je l’installe à mon bureau pendant que je vais déposer ma voiture en révision. Quand je reviens, je découvre qu' il... dort dans mon lit. On fait une flambée dans la cheminée en fumant un joint, on regarde
Sex intentions en
bluray l’un contre l’autre et je dois le quitter car j’ai mon avion pour Milan. Avant de partir je lui laisse un double de mes clefs, tout en ayant bien conscience du risque d’
ambr*icisation de ma tanière de célibataire.
Après un
early dinner au
café Trussardi, je traverse la rue pour assister au spectacle de rentrée de la Scala : Ce
Lohengrin qui rassemble un plateau de rêve : René Pape, Jonas Kaufmann et bien sûr Daniel Barenboim à la baguette. Et puis, pour le rôle d'Elsa, il y a Anja Harteros qui est la nouvelle coqueluche des scènes lyriques et dont c'est le grand retour ce soir, après une indisposition qui l'a empêché d'assurer la première du 7 décembre. C’est une soirée vraiment exceptionnelle à laquelle nous assistons et je ne sais si j’entendrai encore une fois dans ma vie un aussi beau
Lohengrin. Jonas Kaufmann était bien sûr admirable avec des passages
mezza voce incroyables. Barenboim s’affirme encore une fois comme un immense wagnérien avec un orchestre au meilleur de sa forme. Mise en scène sobre et respectueuse qui me rend fort impatient du retour de Stéphane Lissner à Paris.
Alors que j’ai passé les deux premiers actes à un deuxième rang de loge de côté (place hors de prix et bien médiocre), je croise à l’entracte le
Wanderer qui me propose d’occuper la place libre à côté de son fauteuil d’orchestre.
Le spectacle qui a commencé à 19h00 se termine à minuit pile et je rentre à pied à mon hôtel près de la
stazione centrale.
Alors que je marche dans la nuit froide, Ambr*ise m’envoie une photo de mon appartement complètement rangé ou, ce qui est plus probable, avec tout mon bordel entassé dans un coin que je découvrirai demain.