Ambr*ise XIX
J’essaye de ne pas sortir du bureau trop tard pour aller chercher Ambr*ise dans le Quinzième. On rentre
chez nous, il passe chez lui prendre son
Macbook et son sachet d’herbe pendant que je range un peu. Il revient et, pendant qu’il transfère une pile de CD dans son
iTunes, je lui fais écouter la
Troisième de Brahms à laquelle j’aimerais l’emmener à Pleyel la semaine prochaine et tout le finale de la
Neuvième de Beethoven dans l’incroyable version de Simon Rattle avec l’orchestre Philharmonique de Vienne.
On passe la soirée à regarder
Orange mécanique que je n’avais pas vu depuis des années et dont la force intacte m’a sidéré. J’ai été également étonné par l’argot utilisé dans tout le film et j’avais même totalement oublié cette étrangeté du livre original. J’apprends par
wikipedia qu’il s’agit d’un méta-argot, le
Nadsat, composé de russe, de manouche et d’anglais. Il y a même un lexique de ce langage annexé à la fin du livre. Je retrouve aussi l’événement dont je n’étais pas totalement sûr et qui a inspiré à Burgess la scène du viol : sa propre femme, enceinte, s’est faite battre et violer à Londres par plusieurs GI’s déserteurs, pendant le
black-out.
Vers onze heures du soir je prépare de nouveau à Ambr*ise mes fameux
bigoli aux anchois et on se sépare pour la nuit.