La Huitième Symphonie d’Anton Bruckner Orchestre de Paris et Herbert Blomstedt
Après une jolie réunion de crise au travail, je file à l’opéra pour récupérer Hugo, un
grindrien autrichien qui habite Paris. Je le récupère devant la Bourse (alors qu’il m’avait dit devant l’Opéra). Il est d’un style musclé efféminé, avec des grandes lunettes bleues et un ton un peu autoritaire. Je sens que la soirée ne vas être formidable mais peu importe, on a prévu d’aller entendre la
Huitième de Bruckner par l’orchestre de Paris et Herbert Blomstedt. On arrive à
Pleyel. Alors que je fais la queue pour récupérer nos deux places, je trouve un peu étrange qu’il se tienne à l’écart pour téléphoner, mais je rencontre Edouard et je papote avec lui sans plus m’inquiéter. Après avoir récupéré les billets, je ne vois plus l’autrichien et bien sûr je l’appelle. Il me raconte une histoire bidon comme quoi sa tante a eu un accident de voiture et qu’il a du rentrer chez lui. Je lui raccroche au nez.
J’assiste donc seul au concert qui me parait bien long, bien banal et au final assommant. Seul le troisième mouvement se situe au dessus du reste, avec des passages vraiment très réussis. Pas de chance, Blomstedt nous annonce que le
petit bis sera le
Scherzo de la
Deuxième Symphonie. Je suis coincé, je ne peux pas partir, et je me retape un long mouvement brucknérien bien ennuyeux. Barenboim, reviens !