Mendelssohn Tchaikowski et Sibelius par l’orchestre de la WDR et Jukka Pekka Saraste au Concertgebouw
Après une journée de travail à Eindhoven, je prends le train pour retourner à Amsterdam. Je dépose ma valise au
Dikker & Thijs qui devient mon hôtel habituel à Amsterdam("J'y ai déjàa niqué!" se sent obligé de m'indiquer Michael). Il n’est pas très cher, assez sympathique et, devenant un habitué ils me donnent souvent une grande chambre d’angle avec vue sur les canaux. J’ai la surprise de constater que Fabian, un grindrien zurichois avec lequel j’avais envisagé de passer un moment à New York, mais qui avait disparu de la circulation, se trouve à deux cents mètres de moi. On reprend contact.
Par une pluie battante, je me rends au
Concertgebouw qui, après Berlin, va fêter son 125ème anniversaire cette saison. C’est ce soir l’orchestre de la WDR de Cologne qui est venu en voisin. Le concert démarre par l’Ouverture du
Songe d’une nuit d’été, une œuvre que j’ai toujours adorée, depuis que, adolescent, je l’avais découverte dans la belle version
Erato de Raymond Leppard. J’admire la magnifique capacité des musiciens allemands à jouer ensemble sous la direction précise de leur chef Jukka-Pekka Saraste. Je me réjouis à l’avance de savoir que Claudio Abbado dirigera de nombreux extraits de l’œuvre lors de son concert annuel à Berlin en mai prochain.
Le concert se poursuit avec le Concerto pour violon de Tchaikowski joué par Vilde Frang, une jeune violoniste norvégienne qui semble entamer une belle carrière. En la voyant, on imagine qu’elle va jouer avec une grande douceur mais elle s’avère capable de traits rageurs qui conviennent fort bien à l’œuvre. Quelques pains ça et là... J’ai hésité pendant l’entracte à rester ou non tant j’ai du mal avec Sibelius dont je ne pense jamais avoir entendu la
Première Symphonie auparavant. Pour finir je reste en m’installant au premier rang du Podium sud, juste derrière le dernier rang des seconds violons. Comme prévu, l’œuvre est bavarde à souhait, décousue, souvent ennuyeuse, à part quelques passages lyriques réussis. Pendant les applaudissements, je vois apparaître la partition d’un poème symphonique de Sibelius,
Le Barde, mais, comme le public est un peu mou, le chef décide de ne pas nous offrir ce bis, ce dont je me réjouis.