L(o)una
Vers dix heures, je pars en voiture en direction du nord avec ma fille et l'une de ses amis. Nous devons nous rendre à Bruxelles afin d'y récupérer ses affaires et de rendre son son studio au propriétaire. Depuis Bangkok, Michael est persuadé que je me rends à Roissy.
Sur la route, je téléphone à
La Luna, mon restaurant italien préféré de Bruxelles et j'y réserve une table pour 12h30.
Nous arrivons parfaitement à l'heure et comme une voiture sort du parking, j'en profite pour y entrer par la porte encore ouverte, après avoir déposé ma fille et son amie. Je découvre alors que sans la clef adéquate, il n'est pas possible de sortir du parking, ni à pied, ni en voiture. Je parlemente avec ma fille à travers la lourde porte de métal. Mais elle m'explique qu'elle vient de parler avec la patronne du restaurant et que celui-ci est fermé le samedi midi. J'ai l'impression d'entrer dans la quatrième dimension mais sans perdre de temps, je demande à ma fille de faire ouvrir la porte du parking et nous partons rapidement, ayant juste le temps d'apercevoir la patronne les yeux écarquillés derrière la vitre du restaurant et qui, elle non plus ne comprend sans doute pas bien ce qui a pu se passer.
Nous nous rabattons sur la
Taverne du Passage et, alors que nous déjeunons, je reçois un appel de
La Luna. J'imagine que c'est la patronne de
La Luna qui appelle pour s'excuser et je ne réponds pas. Comme un message vocal est déposé, je l'écoute et je découvre soudain que c'est le restaurant
La Luna de Paris (celui de la rue du Rocher) que j'ai réservé par erreur le matin même. Je rappelle pour m'excuser.
Nous entassons les affaires de ma fille dans le coffre de la voiture, nous faisons face vaillamment aux tracasseries pénibles du propriétaire stupide et tatillon qui inspecte le sol à quatre pattes et nous quittons les lieux.
Comme le
Palais Stoclet est tout proche, je passe l'admirer, de l'extérieur bien sur, l'intérieur étant réputé aussi inaccessible que la Villa Mahler à Maiernigg. Le Palais est d'ailleurs l'objet d' un invraisemblable imbroglio depuis le décès, il y a quelques années de sa dernière propriétaire et occupante. Les héritiers souhaiteraient vendre et disperser les trésors intérieurs mais ils se heurtent évidemment au droit de préemption de l'Etat belge. Il paraît même que l'Etat autrichien à souhaité se porter acquéreur. En admirant la façade, j'essaye d'imaginer Gustav Klimt et Joseph Hoffmann lors de leurs fréquents voyages depuis Vienne en train d'imaginer comment utiliser le budget illimité que leur avait offert l'heureux mécène.
Retour sur Paris avec une halte au tumulus de Waterloo.
Dîner avec mon autre fille au
Mini-Palais et nous arrivons enfin à nous capter mutuellement sur
Friends.
Longue conversation avec la bonne fée qui place définitivement cette journée sous le symbole lunaire.