Brahms par l’orchestre Philharmonique de Radio France et Gustavo Dudamel (3/1)
Ce soir, je devais aller voir Gaspard Proust à Amiens (oui, à Amiens car je n’avais pas réussi à avoir de place à Paris, je devais être très motivé ce soir là) et Brice devait m’accompagner. En fin d’après-midi, aucune nouvelle de Brice, il ne répond plus à rien, ni au téléphone, ni aux SMS. Vers 18h00, il m’appelle, mais non ça n’est pas lui, c’est sa sœur qui me raconte qu’il a oublié son téléphone chez elle, qu’il est parti un peu bourré et qu’elle a vu que j’avais essayé plusieurs fois de le joindre. Comme il est déjà tard, je change de plan et je décide de me prendre une place de dernière minute pour le premier concert Brahms que donne Gustavo Dudamel à la tête de l’orchestre Philharmonique de Radio-France. Comme je ne suis ni trop jeune, ni assez vieux, je dois payer très cher l’avant dernière place disponible en caisse (les petits malins gardent semble-t-il les meilleures places pour le cas où quelqu’un serait prêt à la payer au prix fort). Alors que je fais la queue pour acheter ma place, j’admire un jeune musicien en frac, blond comme les blés et qui s’avèrera être l’une des contrebasses de l’orchestre.
Que dire de ce concert ? C’est bien, c’est plutôt finement joué, c’est souvent agréable mais ça n’est pas du Brahms. Pour moi Brahms, ce sont les brumes de l’Allemagne, un cor rêveur mais profond, des cordes sourdes. Et les orchestres français obtiennent rarement ce son germanique, même si Kurt Masur parvenait parfois à le faire surgir des musiciens de l’orchestre National. Donc ce soir, c’est beau (surtout la
Première Symphonie), mais ça n’est pas du Brahms.